Léon Roussy

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Léon Roussy
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Léon Roussy (né Pierre-Léon Roussy en et mort en à Paspébiac en Gaspésie) est un marin d'origine franco-italienne qui est capitaine au long cours pour un armateur francais puis, installé en Nouvelle-France dans les années 1750, il devient tour à tour armateur, corsaire et pirate.

Biographie[modifier | modifier le code]

Léon Roussy, de souche franco-italienne[1] ou basque[2], est né en 1726 dans le Pays basque. Ses premières activités maritimes se déroulent à La Rochelle en France[3].

Pour le compte de « son beau-frère Perriere », Léon Roussy commande un navire qui transporte des marchandises entre La Rochelle et les Antilles françaises. Profitant des succès passés, Roussy propose à Perriere d'affréter un petit navire pour transporter de riches marchandises. Perriere achète un brigantin, baptisé Jeune Léon, qui est rempli de marchandises luxueuses dont la valeur s'établit à 290 000 £[1].

Le l751, Léon Roussy quitte La Rochelle pour les Antilles françaises, où il acquiert d'autres marchandises. Après avoir détourné à son profit la cargaison du Jeune Léon, il s'établit en Nouvelle-France. À Québec, il devient armateur. Il s'occupe aussi de transport de marchandises entre la ville de Québec et Louisbourg, acceptant parfois de faire des voyages jusqu'en Martinique[3].

En 1758, la guerre de Sept Ans fait rage depuis deux ans et la marine britannique surveille étroitement la circulation maritime dans le golfe du Saint-Laurent, ce qui entrave les activités de Roussy. Il propose alors à des associés de devenir corsaire. Dès sa première sortie en mer, l'équipage de La Leone capture le navire anglais Philip au large de la ville de Gaspé[4]. En septembre de l'année suivante, les Britanniques prennent le contrôle de la Nouvelle-France après le siège de Québec de 1759. Roussy renonce à la guerre de course.

Avec des associés, Roussy remet à flot des barques coulées pendant la bataille de la Ristigouche et devient pirate, sévissant dans la baie des Chaleurs et le golfe du Saint-Laurent. Plus tard, des forces britanniques capturent Léon Roussy en même temps que d'autres marins devenus pirates. Transféré à bord d'un navire anglais, Roussy soulève les prisonniers contre l'équipage et s'empare du navire[5].

Léon Roussy se réfugie dans la baie des Chaleurs. Plus tard, il invoque ses antécédents militaires pour obtenir du gouvernement de Québec l’attribution de terres dans la baie des Chaleurs. Il termine sa vie en faisant de la pêche et du cabotage[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean-Mance Roussy, « L’Ancêtre italien Pierre-Léon Roussy », Magazine Gaspésie, vol. 44, no 3,‎ , p. 45
  2. Mario Mimeault, « La Flibuste », Encyclobec, (consulté le )
  3. a b et c Mimeault 1988, p. 184-189
  4. ____, Collection de pièces judiciaires et notariales, pièce no 1936, année 1758. Pierre Jehanne, négociant de Québec, contre L'Echelle, Roussy et Le Gris, Archives nationales du Québec
  5. David Lee, Gaspé 1760-1867,, , manuscrit, p. 147
    Citant Pierre du Calvet, The Case of Peter du Calvet, Esq., Montréal, 1784, p. 22

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mario Mimeault, Destins de pêcheurs : Les Basques en Nouvelle-France - Une étude de la présence basque en Amérique et de son implication dans les pêches sous le régime français, Québec, Université Laval,
    Mario Mimeault a publié plusieurs informations au sujet de Léon Roussy dans le web : http://www.migrations.fr/MARINS/leonroussy.htm