Khenchela
Khenchela | ||||
Mairie de Khenchela | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algérien | خنشلة | |||
Nom chaoui | Khenchelt |
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Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Khenchela (chef-lieu) |
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Daïra | khenchela | |||
Président de l'APC Mandat |
Bibi Abid (FNA) 2012-2017 |
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Code postal | 40000 | |||
Code ONS | 4001 | |||
Démographie | ||||
Population | 108 580 hab. (2008[1]) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 25′ 55″ nord, 7° 08′ 40″ est | |||
Altitude | 1 122 m Min. 1 050 m Max. 1 710 m |
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Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Khenchela. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Khenchela, ou Kenchela, en berbère Khenchelt, en tifinagh, anciennement Mascula, est une commune d'Algérie et le chef-lieu de la wilaya de Khenchela. Elle est située dans les Aurès, dans l'est algérien, et se trouve à 1122 mètres d'altitude moyenne. La population de la ville est d'environ 108 580 habitants lors du dernier recensement de 2008.
Géographie
Situation
Le territoire de la commune de Khenchela est situé au nord de la wilaya de Khenchela, à 470 km à l'est d'Alger et 100 km à l'est de Batna.
Relief, géologie, hydrographie
La ville de Khenchela est construite au pied des contreforts du massif de l'Aurès, elle est dominée à l'ouest par le Ras Sidi Ghriss à 1263 mètres. À l'est, elle est bordée par l'Oued Baghaï.
Toponymie
La ville est appelée Khenchela du nom d'une fille de la reine Dihya (Kahena) après l'arrivée de l'Islam. C'est l'équivalent d'Angela. Khenchela est dite aussi Khenshala ou Hansala selon les documents. Khen ou Hen signifie colombe, oiseau ou poule, et Chela, Shala ou Sala signifie la paix. Khenchela signifie la messagère de la paix.
Histoire
Antiquité
Mascula est une ancienne capitale militaire de la Numidie du sud ou Numidia Militaria, elle fut toujours le siège de combats et de guerres dans les Aures avec les Romains. À la fin du Ve siècle, le Djbel Djaafa était le château du roi Yabdas. Au début du VIIe siècle, face à l'arrivée des Arabes, Baghaï bâtit le château de la Kahena.
Moyen Âge
Présence turque
1515-1830 Berbérie
Les Amamras de la Région de Khenchela, detenant le contrôle du passage des Hauts Plateaux aux parcours sahariens, ce fut une source de conflits avec les Haractas, les Segnias et les Nemanchas. Conflits se traduisant par des affrontements sanglants aux point d'eau comme l'a révélé le charnier découvert à la source d'Aïn Tamaiourth à l'occasion de la construction de la route du sud.
XIXe siècle
L'armée française atteignit Khenchela en 1850 après de violents combats et une résistance des plus ardues et mit en place une administration militaire. Des travaux d'organisation de la ville furent entrepris. Les premiers colons français furent autorisés à partir de 1878. Des fermes furent construites et des plantations effectuées. La vallée de l'Oued Boughegal débroussaillée et déroncée donna naissance à des prairies naturelles, permettant l'élevage de bovins et l'alimentation de la population en produits laitiers frais (lait, beurre, fromage).
En octobre 1905, l’inauguration de la ligne du Chemin de fer d'Aïn Beïda à Khenchela à voie métrique va assurer un service journalier avec le Nord du pays. L'administration militaire dura jusqu'en 1912.
En 1982, un charnier comprenant plus de 1200 cadavres, datant de la guerre d'Algérie y est découvert. Il serait le plus important jamais découvert en Algérie. Les autorités et la presse algérienne l'attribuent à l’armée française. D'autres voix à un massacre de harkis commis après l'indépendance. Pour l'historien Guy Pervillé, aucune preuve incontestable n’a été trouvée, « ni à l’appui d’une thèse, ni à l’appui de l’autre » tout en regrettant qu'aucune analyse n’ait été faite sur les restes humains pour tenter de dater le massacre[2].
Depuis, la population a augmenté particulièrement vite : 12 000 habitants en 1954, 28 000 en 1962, 70 000 en 1987, 87 196 en 2002. Cette augmentation s'explique en partie par des déplacements de population pendant la guerre d'Algérie, la région étant un lieu de refuge pour les combattants. Ceci a posé et continue de poser des problèmes d'urbanisme (logement, eau, égouts, électricité).
Démographie
Pyramide des âges
Graphique de l'évolution démographique
1901 | 1954 | 1977 | 1987 | 1998 | 2002[5] | 2008 |
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35 000 | 12 200 | 50 300 | 69 700 | 86 600 | 87 196 | 108 580 |
Économie
La population active est évaluée à 40 % de la population totale : 41 % dans l'agriculture, 10 % dans l'industrie, 11 % dans les travaux de bâtiment, 38 % dans les services.
La ville dispose d'une usine d'armement léger qui dépend du ministère de la défense, l'Entreprise de construction mécanique de Khenchela (ECMK).
Enseignement
Université
L'université Abbès Laghrour de Khenchela compte 12000 étudiants et 6 facultés :
- la faculté des sciences et de technologie (6 départements : génie civil, sciences et techniques, génie mécanique, mathématiques et informatique, génie industriel et enfin les sciences de la matière)
- la faculté de droit ;
- la faculté des sciences de la nature et de la vie ;
- la faculté des lettres et langues ;
- la faculté des sciences économiques ;
- la faculté des sciences sociales.
Actuellement, le nombre d'enseignants est de 540 dont 157 de la faculté des sciences et de technologie.
Patrimoine
Les Romains, grands amateurs de bains, virent immédiatement le potentiel de cette région. On leur doit, entre autres, le Hammam Essalihine et le Hammam el Knif. Le Hammam Essalihine, situé à 1068 mètres d'altitude à l'ouest de Kenchela, consiste en deux grandes piscines alimentées par une source d'eau chaude (76 °C) à la base du versant nord du Ras Serdoun. Le Hammam Knif, au nord-est, sur le flanc du Krouma, exploite un puits naturel d'où sort un air chaud et sec à plus de 50 °C.
La ville de Cedias située près de Tazougart, abrite un mausolée datant de plus de 16 siècles.
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La mosquée Ben Badis (L'ancienne église).
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Hammam Essalhine au fond des Aurès.
Notes et références
- « Wilaya de Khenchela : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- A propos de l’énigme de Khenchela (1982-....) (2009), Guy Pervillé, guy.perville.free.fr, 2 février 2009
- Communes de wilaya de Khenchela — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 23 février 2012.
- (en) historical demographical data of the urban centers
- (en) Population des communes d'Algérie sur le site Statoids