Joos van Wassenhove

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Joos van Wassenhove
Triptyque de la Crucifixion, cathédrale Saint-Bavon, Gand.
Naissance
Décès
Activité
Mouvement
Œuvres principales

Joos van Wassenhove (ou Justus van Gent, Justus ou Jodocus of Ghent, Giusto da Guanto, Juste de Gand ou encore Josse van Wassenhove)[1], né en 1410 et décédé en 1480, est un peintre primitif flamand auteur de sujets religieux. Il a aussi travaillé en Italie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Euclide, Galleria Nazionale delle Marche, Urbino.

Contemporain et ami de Hugo Van der Goes dont il est l'aîné de quelques années, Joos van Wassenhove a probablement aussi été son maître. Comme peintre, il lui est cependant inférieur.

Il fut maître à Anvers en 1460 et à Gand en 1464. À Gand, il se porte garant de Hugo van der Goes, Sanders Bening et Agnes van den Bossche lors de leur entrée dans la guilde des peintres locaux.

De sa période flamande, seules sont répertoriées une Triptyque de la Crucifixion (cathédrale Saint-Bavon, Gand) et une Adoration des Mages (Metropolitan Museum of Art)[2].

L'artiste s'expatria en Italie. Il travailla à Rome en 1468, puis de 1473 à 1475 auprès du duc Federico da Montefeltro à Urbino. Dans cette ville, on le trouve mentionné sous la dénomination de Giusto da Guanto. Il a pu y contempler, entre autres, les œuvres de Piero della Francesca et de Melozzo da Forlì.

L'œuvre principale - bien documentée - à laquelle s'attache son nom est L'Institution de l'Eucharistie du musée d'Urbino. Au lieu de reproduire la tradition de l'iconographie flamande, l'artiste peint un Christ donnant la communion aux apôtres agenouillés. Cette conception ne manque pas d'audace pour l'époque. Des documents d'archives attestent le tableau d'Urbino comme étant une œuvre de Giusto da Guanto.

Une série de portraits entitulėe Portraits d'hommes célèbres (comprenant un Double portrait de Federico da Montefeltro et son fils Guidobaldo) est partagée avec Pedro Berruguete[3],[4]. Cette série de 28 portraits est partagée entre le musée du Louvre qui les acquit au moment de l'achat de la collection Campana[5] et la Galleria nazionale delle Marche à Urbino.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'historien Alfred Michiels assimile Josse de Gand avec Josse Sneevoet qui est cité dans le livre des métiers de la corporation des peintres de Gand comme maître en 1426, comme juré en 1440, et doyen en 1461 (Edmond de Busscher, Liste originale des doyens, jurés, franc-maîtres peintres et sculpteurs de la corporation de Gand, p. 35, 38, 42, Académie royale de Belgique) et il suppose qu'il est le peintre qui a signé Justus d'Allamagna pinxit 1451 pour une fresque représentant L'Annonciation réalisée sur un mur du cloître du monastère de Santa Maria di Castello, à Gênes (Alfred Michiels, Histoire de la peinture Flamande depuis ses débuts jusqu'en 1864, Volume 3, p. 149-164, Librairie internationale, Paris, 1866). Pour lui, c'est Josse Sneevoet a peint le tableau La Cène pour la confrérie du Corpo di Cristo d'Urbino en 1474 qui est aujourd'hui attribué à Juste de Gand. Ces similitudes sont reprises dans Deutsch biographie : Gent, Justus et dans le livre d'Ivan Lermolieff (Kunstkritische Studien über italienische Malerei. Die Galerien Borghese und Doria Panfili in Rom, p. 328, F. A. Brockhaus, Leipzig, 1890)
  2. Joos van Wassenhove sur le site de Flemish primitives
  3. Gowing, Sir Lawrence, gen. ed. "Justus of Ghent." Biographical Encyclopedia of Artists, vol. 2. New York: Facts On File, Inc., 2005. Ancient and Medieval History Online. Facts On File, Inc.
  4. Stefano Zuffi, European Art of the Fifteenth Century, Getty Publications, 2005, p. 296
  5. Base Joconde : Juste de Gand