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Juliette ou la Clé des songes (film)

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Juliette ou la Clé des songes est un film français de Marcel Carné sorti en 1951.

Résumé

Michel (Gérard Philipe) a volé dans la caisse du grand magasin où il travaille. Il a besoin de l'argent pour réaliser son projet : faire un voyage avec Juliette (Suzanne Cloutier), dont il est très amoureux. Mais il se retrouve en prison. Ses rêves l'emmènent dans un village provençal dont personne ne sait le nom et où personne ne se souvient de rien. Il ne tarde pas à y retrouver Juliette, qui elle, est courtisée par un châtelain mystérieux et inquiétant qui s'avèrera être Barbe-Bleue (Jean-Roger Caussimon). Juliette s'apprête à épouser le châtelain lorsque la sonnerie de la prison retentit, tirant Michel de ses rêves.
Une fois éveillé, Michel apprend que la plainte déposée contre lui a été annulée par son patron, Monsieur Bellanger, qui a les traits du châtelain/Barbe-Bleue. Il apprend aussi que c'est Juliette qui a insisté pour que Michel soit libéré et que cette même Juliette s'apprête à donner sa main à Monsieur Bellanger.
Désespéré, Michel décide de retourner dans le pays de l'oubli dont le réveil l'avait extrait.

Fiche technique

Distribution

Réception par la critique

Salué à sa sortie pour sa beauté formelle (décors, photographie), le film est néanmoins considéré comme distant, glacé ou artificiel par de nombreux critiques. Dans Les Cahiers du cinéma (no 3, juin 1951), Frédéric Laclos, avance que Juliette, malgré ses défauts, s'inscrit dans la ligne des autres films de Carné et souligne « une étonnante permanence des thèmes, même en l'absence de Prévert ». Claude Mauriac, dans Le Figaro littéraire (26 mai 1951) se dégoûte presque des anciens films de Carné : « L'insupportable prétention des Portes de la nuit et davantage encore de Juliette ou la clé des songes désenchante rétrospectivement ces œuvres que nous avions tant aimées, le Quai des brumes, Hôtel du Nord, Le jour se lève, les Enfants du paradis ». Georges Charensol, dans Les Nouvelles littéraires (29 mai 1951) établit une parenté avec les films de Cocteau. Dans Le Monde (12 mai 1951), Henry Magnan parle tout de même d'une « œuvre de classe tout à fait exceptionnelle, d'une beauté formelle que justifie la nature du thème choisi, d'une poésie aussi pure et aussi vraie que l'était celle des Visiteurs du soir, du même Carné, d'une efficacité, enfin qui a tôt fait de décourager les rires des spectateurs que déconcerte au départ un brusque passage du réel à l'imaginaire. »

Lien externe