Jules Andrieu
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Jules Louis Andrieu |
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Jules Louis Andrieu, né le à Paris et mort le à Jersey, est une personnalité de la Commune de Paris.
Biographie
Employé de préfecture, il dirige de 1863 à 1870, un cours secondaire pour les ouvriers. Il publie Histoire du Moyen Âge (1866) et Philosophie et Morale (1867). Il collabore à La Tribune Ouvrière, publiée par l'Association internationale des travailleurs. Après la proclamation de la République le , il est nommé chef du personnel de l'Hôtel de Ville de Paris. Aux élections complémentaires au Conseil de la Commune le , il est élu par le Ier arrondissement avec 1.836 voix. Il siège à la commission Exécutive et à la Commission des Services publics, dont il devient le Délégué. On le chargea du décret ordonnant la démolition de la maison d'Adolphe Thiers mais abandonna la mission à Fontaine. Membre de la Minorité au conseil de la Commune, il vote contre la création du Comité de Salut public. Il contre-signa l'arrêté réquisitionnant le pétrole. Le , il déclara lors d'un discours : « Non seulement nous ne sommes pas des insurgés, mais nous sommes plus que des belligérants, nous sommes des juges. Eh bien, je crois qu'il y aurait un grand danger à réclamer un titre inférieur à notre qualité véritable. »
Après la Semaine sanglante, il se réfugie en Angleterre où il enseigne le latin et la littérature française. Évoluant dans les cercles communards de Londres, il y fréquente Rimbaud et Verlaine, ce dont témoigne une lettre de Rimbaud à Verlaine (7 juillet 1873), où son nom est mal orthographié [Andrieux]. Rimbaud semble laisser entendre qu'Andrieu – comme les communards en exil – n'aime pas sa relation avec Verlaine, peut-être par une sorte d'homophobie, mais le mot, anachronique, ne figure naturellement pas[1].
Plus récemment, une nouvelle lettre a été découverte en 2019 : Rimbaud écrit à Jules Andrieu pour lui proposer un projet de livre (lettre dite de "l'histoire splendide", 16 avril 1874).
Après l'amnistie de 1880, le ministère Gambetta le nomme vice-consul de France à Jersey, où il meurt en 1884.
Il a laissé des Notes pour servir à l'histoire de la Commune de Paris en 1871.
Jules Andrieu a épousé Alix de Guéroust le 24 mai 1862, dont il a eu quatre enfants[2].
Œuvres
- Chiromancie. Études sur la main, le crâne, la face, J. Taride (1860)
- Histoire du Moyen Âge (1866)
- Philosophie et morale, 1, rue Baillif (1867)
- Notes pour servir à l'histoire de la Commune de Paris de 1871, Payot (1971), rééd. Spartacus (1984), rééd. Libertalia (éditions) (), présentation de Maximilien Rubel et Louis Janover
Notes et références
- Arthur Rimbaud, Oeuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard (voir la lettre p. 375 et ses notes complémentaires). Voir également la biographie de Jean-Jacques Lefrère, Arthur Rimbaud, Fayard, 2001 (p. 585).
- Selon le descandant de Jules Andrieu dans une biographie familiale.
Voir aussi
Notices biographiques
- Jules Clère, Les hommes de la Commune : Biographie complète de tous ses membres, Paris, Libraire-éditeur É. Dentu, , 195 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 20-21
- Paul Delion, Les membres de la Commune et du Comité central, Paris, A. Lemerre éditeur, , 446 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 9-11
- Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Coaraze, L'Amourier éditions, coll. « Bio », (1re éd. 1971), 799 p. (ISBN 978-2-36418-060-4, ISSN 2259-6976, présentation en ligne), p. 50-51
- « Notice « Andrieu Jules, Louis » », sur maitron.fr, Le Maitron, dictionnaire bibliographique du mouvement ouvrier et du mouvement social, Association Les Amis du Maitron (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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