Joseph Marceau dit Petit-Jacques

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Joseph Marceau dit Petit-Jacques
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Conflit

Joseph Marceau dit Petit-Jacques, né le à L'Acadie (Québec) et mort en [1] à Dapto (NSW, Australie), est particulièrement connu pour avoir participé activement à la rébellion des Patriotes de 1837-1838 dans le Bas-Canada (actuelle province de Québec au Canada), pour avoir été condamné à l'exil en Australie et pour être le seul de 58 Patriotes ayant reçu cette peine à être resté en Australie malgré le pardon accordé aux exilés[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Son ancêtre qui a quitté la France pour la Nouvelle-France est François Marceau (ou Mercereau), né en 1641 à Thiré dans le diocèse de Luçon et décédé en 1686 à L'Île-d'Orléans (près de la ville de Québec au Canada)[1]. On ne sait pas sur quel navire ni à quelle date François Marceau a quitté la France mais il est certain qu'il est arrivé en Nouvelle-France en 1666 ou avant (la première trace écrite le concernant en Nouvelle-France date de 1666). Il se marie en 1671[1] dans l'église Sainte-Famille de l'Île-d'Orléans, Québec avec Marie Louise Bolper (1651-1728) .

Quatre générations de Marceau séparent cet ancêtre de Joseph : Jacques (1672-1721), Jacques (1701-1770), Pierre-Joseph (1736-1814) et Jacques (1770-1853)[1].

Les parents de Joseph Marceau dit Petit-Jacques sont Jacques Marceau (1770-1853), cordonnier, et Marguerite-Archange Bourgeois (1777-1850). Il est le sixième enfant d'une famille de douze dont trois décèdent en bas âge. Il est né le à L'Acadie (Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec). Il est baptisé le même jour dans l'église Sainte-Marguerite-de-Blairfindie à L'Acadie[1].

Il se marie le dans la même église avec Emmelie Piedalu (1815-1839). Il est cultivateur et tisserand. Le couple a quatre enfants[1].

Joseph Marceau dit Petit-Jacques épouse la cause des Patriotes dès 1834. Il soutient les programmes de Louis-Joseph Papineau et appuie les 92 résolutions. Il est membre de l'Association des Frères-chasseurs[2].

À la tête d'un groupe de cinquante Patriotes, Joseph Marceau dit-Petit-Jacques prend part aux rébellions des Patriotes à Napierville, du 3 au . Après la bataille d'Odelltown (Lacolle au Québec), il est arrêté et emprisonné le [2].

Il comparaît en cour martiale du 24 décembre au . Il est condamné à mort pour haute trahison, mais sa sentence est commuée en déportation vers l'Australie. Il est exilé avec 57 autres Patriotes.

Avec 83 prisonniers politiques du Haut-Canada (surtout d'origine américaine), les 58 Patriotes condamnés à l'exil embarquent sur le brick H.M.S. Buffalo[4] qui largue les amarres le du port de Québec. Après une très pénible et longue traversée[5], les prisonniers politiques du Haut-Canada sont débarqués le à Hobart (Tasmanie) et les Patriotes prisonniers sont débarqués le à Sydney[6].

Joseph Marceau dit Petit-Jacques doit s'installer comme ses compagnons à Longbottom[6].

Il apprend le décès de son épouse qui a eu lieu le à L'Acadie, Bas-Canada (Québec). Elle est inhumée deux jours plus tard dans la paroisse Sainte-Marguerite de Blairfindie à L'Acadie[1].

En juin 1844, tous les condamnés à l'exil reçoivent un pardon. Tous, à l'exception de Joseph Marceau rentrent les uns après les autres au Canada.

Joseph Marceau dit Petit-Jacques, reste en Australie. Veuf, il épouse en secondes noces Marie Catherine Barett[2],[7] (1825-1909). Le mariage est célébré le à Wollongong en Nouvelle-Galles du Sud. Le couple a onze enfants et est ainsi à l'origine d'une nombreuse descendance en terre australe[7],[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Généalogie Québec | La Référence en Généalogie Québécoise », sur www.genealogiequebec.com (consulté le ).
  2. a b c et d « Répertoire du patrimoine culturel du Québec - Marceau dit Petit-Jacques, Joseph », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le ).
  3. Fernand Thibault, « Joseph Marceau, Patriote exilé en Australie », L'Ancêtre, Société de généalogie de Québec, vol. 36, no 290,‎ , p. 189-194.
  4. List of 58 Male convicts by the Ship Buffalo, J.Wood, Master, arrived from Montreal on the 25th February 1840 - New South Wales 1840 - pages 50 & 51 - last line at the bottom of the pages - standing No of convict 40-595 - Indent No 29 Copyright: Commonwealth National Library - Public Record Office - London - Ref. CO 207 3
  5. Hypolite Lanctot, Souvenirs d'un Patriote exilé en Australie, Québec, Éditions du Septentrion, , 224 p. (ISBN 978-2-89448-133-2), p. 135.
  6. a et b Gilles Laporte, Brève histoire des Patriotes, Québec, Éditions du Septentrion, , 366 p. (ISBN 978-2-89448-817-1), p. 298.
  7. a et b (en) « Joseph Marceau », sur Migration Heritage Project, MIGRATIOIN HERITAGE PROJECT To define, record, protect and promote migrant heritage in Wollongong and the Illawarra
  8. RADIO-CANADA - Frederic Lacelle & Laurence Martin, « Sur les traces des patriotes exilés en Australie », sur Radio Canada Info,