Jean Nicolas Voyaux

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Jean Nicolas Voyaux
Image illustrative de l’article Jean Nicolas Voyaux
L’abbé Jean Nicolas Voyaux-Defranoux
Huile sur toile.
Biographie
Naissance
Tendon (Vosges)
Décès (à 80 ans)
Londres (Angleterre)

L'abbé Jean Nicolas Voyaux (ou Voyaux-Defranoux, Voyaux de Franoux ou Voyaux de Franous[n 1]), né le à Tendon et mort le à Londres, est un ecclésiastique français. Chanoine à l'église Sainte-Marie de Chelsea à Londres, il crée et finance à Tendon l'hospice et l'école de filles de la commune.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Jean Nicolas Voyaux voit le jour le vendredi à Tendon, dans le duché de Lorraine. Il est le fils légitime de Jean Joseph Voyaux, greffier au ban Saint-Joseph de Tendon, et de Catherine Defranoux[1].

Il est baptisé à Tendon le par l'officiant religieux Georges Joseph Vointre. Il a comme parrain son grand-père Jean Nicolas Voyaux et comme marraine Catherine Dieudonné[1].

Son père Jean Joseph meurt le et sa mère Catherine le . Jean-Nicolas ajoute à son nom celui de « Defranoux » en mémoire de sa mère.

Jean Nicolas Voyaux meurt le lundi , à l'âge de 80 ans, à Londres. Selon l'inscription sur sa pierre tombale à Sainte-Marie de Chelsea, à Soho, il serait mort à l'âge de « près de 82 ans » .

Biographie[modifier | modifier le code]

Affiche : Nos prêtres de Tendon

Jean Nicolas Voyaux est élève au collège de Saint-Claude à Toul, puis étudie la philosophie et la théologie au séminaire de Saint-Dié. Il est envoyé par Barthélemy-Louis-Martin Chaumont, premier évêque de Saint-Dié, poursuivre ses études à la Sorbonne à Paris et devient docteur en théologie.

Il est nommé prêtre ; il devient procureur du séminaire des Trente-trois à Paris en 1790. Pendant la Révolution française, il émigre en 1792 en Angleterre ; il est nommé vicaire apostolique et fonde l'église Sainte-Marie de Chelsea dans le quartier de Soho à Londres[2].

Sous la Restauration, Louis XVIII le nomme aumônier de l'ambassade de France à Londres et chanoine honoraire du chapitre royal de Saint-Denis, fondé par l'ordonnance du [3].

Ses actions[modifier | modifier le code]

Bâtiment accueillant l'hospice et l'école des filles. On voit les élèves devant la bâtisse et les adultes en plan de fond.

L’hospice de Tendon[4] est créé par l’ordonnance royale du autorisant sa fondation par Jean Nicolas Voyaux. Il a pour vocation d’accueillir des indigents malades ou infirmes, mais ne prend pas en charge, conformément à son règlement, les malades incurables, contagieux ou militaires. Géré par trois sœurs de la Providence de Portieux, l’établissement comprend, outre les chambres, une pharmacie, une école de filles et une exploitation agricole.

Hommage[modifier | modifier le code]

Son portrait, dans lequel il arbore la décoration de l'Ordre du Saint-Esprit au cordon bleu, trône à l'intérieur de la salle du conseil municipal de Tendon.

Références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. On trouve dans les documents historiques des graphies différentes du nom de famille. Sur les registres paroissiaux de l'intéressé et de sa famille au XVIIIe siècle, il est noté "Defranou", sur d'autres "de Franoux" ou DeFranoux", et au XIXe siècle "Defranoux".
Références
  1. a et b Registre paroissial de la commune de Tendon (Vosges), page 32, [1],
  2. (en) Dominic Aidan Bellenger, « ‘Fearless resting place’: the Exiled French Clergy in Great Britain, 1789-1815 », dans The French Émigrés in Europe and the Struggle against Revolution, 1789–1814, Londres, Palgrave Macmillan, 1999, p. 214-229.
  3. La France ecclésiastique : almanach du clergé 1835-1836 publié sur les documents du ministère des cultes, page 311.
  4. Archives départementales des Vosges de Tendon

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Becherand, « L'abbé Voyaux de Franoux », dans Dictionnaire des Vosgiens célèbres, 1990, p. 366.
  • Auguste Marchal, L'abbé Voyaux de Franoux. Fondation d'une école gratuite de filles et d'un hospice à Tendon (Vosges), Saint-Dié, L. Humbert, 1895, 192 p.
  • G. Baumont, « Abbé Voyaux, un vosgien dans la charrette d'André Chenier » dans : La Révolution dans les Vosges, t. XXI, 1933.

Liens externes[modifier | modifier le code]