Jean Geefs

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Jean Geefs
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Jean Geefs (né à Anvers le et mort à Bruxelles le ) est un sculpteur belge. Lauréat du Prix de Rome belge en 1846, il réalise des œuvres présentes dans l'espace public de villes belges et dans des collections étrangères.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Jean Geefs, né à Anvers le est un membre de la famille Geefs, une fratrie de sept sculpteurs issus des deux mariages de Joannes Geefs (1779-1848), boulanger[1]. Jean Geefs est le premier fils du second mariage de son père avec Dymphna Vermeulen (1788-1843).

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

De 1839 à 1841, Jean Geefs étudie l'art à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. De 1842 à 1846, il étudie à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où son frère Joseph est professeur[2]. À dix-sept ans il obtient le premier prix de sculpture, puis les prix d'anatomie, de modelage d'après nature et de composition historique au Salon d'Anvers de 1846, où il est également couronné pour sa statue Caïn[1].

En 1846, il remporte le Prix de Rome belge en sculpture grâce à son œuvre Le bâton d'Aaron transformé en serpent. Dix ans plus tôt, en 1836, son frère Joseph avait également été le lauréat du Prix de Rome dans la même discipline[3].

Avant de partir en Italie (où il demeure de 1846 à 1849), Jean Geefs étudie durant un an à Paris à l'École des Beaux-Arts, où il remporte également le premier Prix de l'Académie des beaux-arts de Paris[1].

De retour après ses études italiennes, Geefs expose au Salon de Paris de 1851. Cependant, la critique du quotidien L'Indépendance belge est plutôt mitigée :

« M. Jean Geefs, un nom que la Belgique compte, à juste titre, parmi les célébrités de son art a exposé un plâtre nommé Métabus, ce roi des Volsques que ses sujets détrônèrent et chassèrent de ses États. L'artiste a traduit le moment où le prince, arrêté dans sa fuite par un torrent, attache sa fille Camille à un javelot pour la lancer sur l'autre rive, en la recommandant à Diane, protectrice des hasards ! Cette composition est habilement modelée ; les têtes ont de l'expression. Je trouve toujours quelques curieux devant ce morceau, dont l'aspect singulier attire, comme son mérite retient[4]. »

En 1855, il reçoit une mention honorable pour un portrait en pied du roi Léopold Ier et un groupe représentant le Lion amoureux à l'Exposition universelle de 1855 à Paris. Le critique d'art Edmond About se montre assez défavorable à la vue des œuvres de Geefs présentées à Paris : il n'y voit qu'un sculpteur imitateur de Canova[5],[6]. De 1852 à 1859, il séjourne régulièrement à Londres. Il y réalise le groupe Andromède surmontant une fontaine du château de Dudley. La reine Victoria lui commande l'œuvre Love and Malice comme cadeau d'anniversaire pour son mari le prince consort Albert le [1].

En 1851, Jean Geefs remporte le concours organisé par la ville d'Alost pour sa statue de Dirk Martens érigée sur la Grand-Place[5]. La statue en bronze, œuvre capitale de Geefs, est inaugurée le , lors d'une fête solennelle, en présence du duc et de la duchesse de Brabant et auxquels Jean Geefs est présenté par Guillaume Geefs, frère du sculpteur[7].

Mort[modifier | modifier le code]

Célibataire, il meurt des suites d'une douloureuse maladie le , rue de l'Étoile à Bruxelles, à l'âge de 35 ans. Son service funèbre est célébré le à l'église des Minimes de Bruxelles, suivi de l'inhumation au cimetière de Schaerbeek[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Statue de Dirk Martens, grand-place d'Alost.

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Stappaert 1883, p. 539.
  2. a et b (de) Ulrich Thieme, Allgemeines Lexikon der bildenden Kunstler von der Antike bis zur Gegenwart : Jan Geefs, vol. 13, Leipzig, E.A. Seeman, , 604 p. (lire en ligne), p. 320.
  3. Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
  4. a et b X, « Le salon de Bruxelles », L'Indépendance belge, no 105,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c Rédaction, « Nécrologie », Journal de Bruxelles, no 132,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Edmond About, Voyage à travers l'Exposition des Beaux-Arts, Paris, L. Hachette, , 270 p. (lire en ligne), p. 259.
  7. a et b Correspondance particulière, « Fêtes inaugurales de la statue de Thierry Maertens », L'Indépendance belge, no 190,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « La reine Louise-Marie) », sur le site des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  9. « Le triomphe de l'amour) », sur le site des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  10. Stappaert 1883, p. 540.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Félix Stappaert, Bibliographie nationale : Jean Geefs, vol. 7, Bruxelles, H. Thiry Van Buggenhoudt, , 898 p. (lire en ligne), p. 539-540.

Liens externes[modifier | modifier le code]