Jean Corbo

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Jean Corbo
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 16 ans)
Nationalité

Jean Corbo (né le [1], mort le à Montréal) était un militant du Front de libération du Québec (FLQ). Il est mort à l'âge de 16 ans en posant une bombe dans une usine de la Dominion Textile, dans le quartier Saint-Henri. Au moment de son décès, Jean Corbo résidait à Ville Mont-Royal et était étudiant au Collège Jean-de-Brébeuf. Il s'agissait du frère cadet de Claude Corbo, professeur et ancien recteur de l'Université du Québec à Montréal[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Corbo était le fils du notaire Nicola Corbo, Québécois d'origine italienne, et de Mignonne Côté, Québécoise d'origine canadienne-française[3]. Son grand-père était immigrant italien, et fut pour cette raison incarcéré pendant deux ans dans un camp d'internement, en Ontario, durant la Deuxième Guerre mondiale[4]. En 1965, alors qu'il avait 15 ans Jean Corbo participait au montage des pages internationales du journal Quartier Latin[5]. Le , Jean Corbo participa à l'installation d'une bombe à une usine de la Dominion Textile, dont les 5000 travailleurs affiliés à la CSN étaient en grève depuis cinq mois. En soirée, les policiers le découvrirent mort. Ses jambes et l'un de ses bras avaient été déchiquetés par la dynamite ayant explosé au mauvais moment. Un plan détaillé de l'édifice de la Dominion Textile fut trouvé à quarante pieds de son cadavre[6].

Les deux verdicts de l’enquête du coroner ont tenu responsables de mort violente avec négligence criminelle huit individus, dont les militants felquistes Pierre Vallières et Charles Gagnon[7]. Cet attentat du FLQ était le second en deux mois à causer la mort à Montréal. En effet, au mois de mai précédent, une bombe posée à l'usine de chaussures H. B. Lagrenade avait tué par erreur Thérèse Morin, employée de la manufacture[3].

Postérité[modifier | modifier le code]

Le poète Gaston Miron a écrit un poème au sujet de Corbo intitulé Le Camarade. Deux films ont mis en scène le personnage de Corbo : un court-métrage de 2013, également nommé Le Camarade, et un long-métrage de 2015, Corbo[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gilles Lesage, « Sept membres du FLQ tenus responsables de la mort de Jean Corbo », La Presse,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  2. Louis Fournier, FLQ: Histoire d'un mouvement clandestin, Montréal, VLB éditeur, 368 p., p. 91-92
  3. a et b « Guide d'accompagnement: Corbo de Mathieu Denis », sur lab.quebeccinema.ca (consulté le ).
  4. Yves Bergeras, « Jean Corbo et le Québec moderne », Le Droit,‎ (lire en ligne)
  5. Pascale Ryan, entretiens avec Lise Bissonnette, Montréal, Les éditions du Boréal, 1e trimestre 2023, 200 p. (ISBN 978-2-764-62745-7), p. 56
  6. (en) Susan Dexter, « The sad echo of a Quebec rebel's bomb », Maclean's,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  7. « La fin tragique de l’adolescent felquiste Jean Corbo », sur blogues.banq.qc.ca, (consulté le ).
  8. André Duchesne, « Jean Corbo: un militant, deux récits », La Presse,‎ (lire en ligne)