Janet Townsend

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Janet Gabriel Townsend
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Janet Gabriel Townsend, née en à Denham et morte le est une géographe féministe anglaise. Pionnière dans l'étude de la géographie du genre dans des pays où les populations disposent de faibles revenus, ses travaux sont marqués par sa méthode, travailler de manière collaborative avec les communautés locales, tout en favorisant leur autonomie et en tenant compte du statut de l'universitaire étudiant sur ces terrains.

Biographie[modifier | modifier le code]

Janet Townsend est née le 1944 à Denham[1]. Elle est enseignante à l'université de Durham jusqu'en 2004, donnant les premiers cours de géographie du genre au Royaume-Uni, de 1987 à 2004[2]. Elle est chercheuse à l'université de Newcastle jusqu'en 2012[3]. Elle meurt le 5 mai 2023[4].

Travaux[modifier | modifier le code]

Les recherches de Janet Townsend se placent dans le domaine de la géographie féministe où elle est pionnière dans l'étude des femmes dans les pays à bas revenus[3]. Elle mobilise l'enquête participative, où elle est pionnière, dans différents terrains d'abord en Colombie, au Mexique, en Inde et au Ghana[5],[3]. Elle se fait notamment remarquer pour ses choix de travailler avec les chercheuses locales et son attention aux enjeux de pouvoir des universitaires occupant un poste permanent dans un établissement avec peu de financements[6].

Ses premières recherches portent sur les paysans de Colombie présents sur les fronts pionniers d'Amazonie et leurs moyens de subsistance avant de s'intéresser spécifiquement aux paysannes qui y sont présentes[7]. Elle montre que, d'abord suiveuses de leurs maris, cette migration loin de leur milieu d'origine leur permet ensuite de gagner en autonomie[3]. Cela passe par exemple par la langue espagnole, que ces femmes qui n'ont pas été à l'école apprennent sur le front pionnier[8]. Elle approfondit ensuite ses recherches sur les processus permettant l'autonomisation des femmes au Ghana et au Mexique, toujours en s'appuyant sur les structures locales[3]. Ses travaux conduisent à la publication de l'un des premiers ouvrages sur la géographie du genre dans les pays dits du Tiers Monde[9],[10]. Ils sont complétés par plusieurs atlas et rapports pour les ONG et les gouvernements locaux[11],[12].

Hommages et récompenses[modifier | modifier le code]

Prix Edward Heath de la Royal Geographical Society pour ses travaux sur les femmes et le développement en 2005[3],[1].

En son honneur, l'université de Durham décerne à partir de 2021 le prix Janet Townsend de décolonisation de la géographie[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Janet G. Townsend, Women's voices from the rainforest, Routledge, coll. « International studies of women and place », (ISBN 978-0-415-10532-3 et 978-0-415-10531-6)
  • (en) Janet Townsend, Pilar Alberti, Marta Mercado, Jo Rowlands et Zapata Rowlands, Women and power: fighting patriarchies and poverty, Zed Books, (ISBN 978-1-85649-804-3)
  • (en) Gina Porter, Janet Townsend et Kate Hampshire, Children and Young People as Knowledge Producers, , 110 p. (ISBN 978-1138383197)
  • (en) Janet G. Townsend, Geography of gender in the Third World: papers from meeting of the Women and Geography Study Group of the Inst. of British Geographers, Hutchinson [u.a.], (ISBN 978-0-09-170821-4, 978-0-88706-441-8 et 978-0-88706-440-1)
  • (en) Saraswati Raju, Peter J. Atkins et Janet G. Townsend, Atlas of Women and Men in India, , 130 p. (ISBN 978-9057270246)

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b (en-GB) Cheryl McEwan, « Janet Townsend obituary », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  2. ↑ (en) « A History of the Department of Geography 1928-2020 » Accès libre [PDF], sur durham.ac.uk
  3. ↑ a b c d e f et g (en) « TRIBUTES », sur igugender (consulté le )
  4. ↑ (en) « Janet TOWNSEND », sur The Northern Echo (consulté le )
  5. ↑ « Royal Geographical Society - Guides for researchers », sur www.rgs.org (consulté le )
  6. ↑ Willem Elbers et Bas Arts, « Comment joindre les deux bouts : les réponses stratégiques des ONG du Sud aux conditions imposées par les bailleurs de fonds: », Revue Internationale des Sciences Administratives, vol. Vol. 77, no 4,‎ , p. 743–764 (ISSN 0303-965X, DOI 10.3917/risa.774.0743, lire en ligne, consulté le )
  7. ↑ Hervé Théry, « Un nouveau reader sur l'Amérique latine : Latin American Development : Geographical Perspectives, edited by David Preston », Annales de géographie, vol. 97, no 543,‎ , p. 630–630 (lire en ligne, consulté le )
  8. ↑ Karen Kampwirth, « Inégalité de genre et mouvement zapatiste. Les femmes s’organisent au Chiapas », Les Cahiers du Genre, vol. 18, no 1,‎ , p. 147–168 (DOI 10.3406/genre.1997.1015, lire en ligne, consulté le )
  9. ↑ Lara Bezzina, Disability and development in Burkina Faso: critical perspectives, palgrave macmillan, coll. « Palgrave studies in disability and international development », (ISBN 978-3-030-24678-5 et 978-3-030-24677-8)
  10. ↑ Janet Henshall Momsen, Gender and development, Routledge, coll. « Routledge perspectives on development », (ISBN 978-1-138-94061-1 et 978-1-138-94062-8)
  11. ↑ (en) Amartya Sen et Michel Bessières, Un nouveau modèle économique: développement, justice, liberté, O. Jacob, (ISBN 978-2-7381-0864-7), p. 311
  12. ↑ Stéphanie Tawa Lama-Rewal, « Les femmes en Inde », Travail, genre et sociétés, vol. N° 12, no 2,‎ , p. 263 (ISSN 1294-6303 et 2105-2174, DOI 10.3917/tgs.012.0263, lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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