Isabelle Chassot

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Isabelle Chassot
Illustration.
Fonctions
Conseillère aux États
En fonction depuis le
Législature 51e et 52e
Groupe politique Centre (M-E)
Commission CPE et CSEC
Prédécesseur Christian Levrat
Directrice de l'Office fédéral de la culture
Conseillère d'État de Fribourg
Législature 2002-2006, 2007-2011, 2012-2016
Département Instruction publique, culture et sport
Prédécesseur Augustin Macheret
Successeur Jean-Pierre Siggen
Biographie
Date de naissance (59 ans)
Lieu de naissance Morges
Nationalité suisse
Parti politique PDC / Le Centre
Diplômée de Université de Fribourg
Profession Avocate

Isabelle Chassot, née le à Morges (originaire de Siviriez), est une personnalité politique suisse, membre du Centre, anciennement le Parti démocrate-chrétien[1].

Elle est conseillère d'État du canton de Fribourg de 2002 à 2013, puis directrice de l'Office fédéral de la culture. Elle est députée du canton de Fribourg au Conseil des États depuis .

Biographie[modifier | modifier le code]

Isabelle Chassot naît le à Morges, dans le canton de Vaud, d'une mère autrichienne, née Maria Bichler, coiffeuse de profession, et d'un père fribourgeois, Hubert Chassot, chef du personnel à la verrerie de Saint-Prex. Cadette d'une fratrie de trois enfants, elle est originaire de Siviriez, dans le district de la Glâne[2],[3].

Après avoir suivi l'école primaire à Granges-Paccot, elle obtient en 1984 une maturité de type A (latin-grec) au collège Sainte-Croix à Fribourg. Elle étudie ensuite le droit à l'Université de Fribourg, où elle décroche une licence, mention bilingue, en 1988[3].

Elle effectue son stage d’avocate dans l’étude de Me Monferini à Fribourg jusqu'en 1990, puis occupe un poste d'assistante à la Faculté de droit et passe son brevet d’avocate en 1992. Elle travaille ensuite comme collaboratrice dans l’étude de Me Piller et exerce au barreau, plaidant dans les deux langues du canton de Fribourg. En 1995, elle entre dans la fonction publique : elle est d’abord collaboratrice scientifique auprès du Département fédéral de justice et police, puis devient successivement collaboratrice personnelle des conseillers fédéraux démocrates-chrétiens Arnold Koller et Ruth Metzler[3],[4].

Elle est célibataire[3] et sans enfants[4].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Grand Conseil[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille PDC (son père est membre de l'exécutif communal[5]), elle est élue au Grand Conseil fribourgeois en 1991, à l'âge de 26 ans. Réélue en 1995, elle siège au parlement fribourgeois de 1992 à 2001. Elle y préside la Commission de révision de la loi sur l’organisation de la justice, ainsi que la commission cantonale pour les questions féminines de 1990 à 1994. Elle siège également au Sénat de l’Université[3].

Conseil d'État[modifier | modifier le code]

Le , elle est élue au Conseil d'État fribourgeois, arrivant quatrième sur onze candidats. Elle succède à Augustin Macheret[6] et prend la tête de la Direction de l'instruction publique, de la culture et du sport[3]. Au cours de ce premier mandat, elle remporte notamment la votation cantonale portant sur la construction du Gymnase intercantonal de la Broye. Elle est réélue au premier tour[6] et en première position[7] le avec 59 % des suffrages. Présidente de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique depuis 2006, elle y porte le projet d'harmonisation scolaire HarmoS[7] et remporte la votation du sur l'adhésion de son canton à l'accord, malgré une campagne virulente des opposants. L'année précédente, le peuple fribourgeois avait déjà largement accepté, par 72 % des voix, le décret financier permettant l’introduction d'une deuxième année d’école enfantine dans le canton. Lors des élections cantonales de 2011, elle est à nouveau réélue, en sortant en tête lors des deux tours[3]. Tenante d'une ligne centriste et personnalité forte du gouvernement fribourgeois[7], elle quitte son poste le après avoir été nommée à la tête de l'Office fédéral de la culture le [8], où elle succède à Jean-Frédéric Jauslin[9]. Elle y reste huit ans, jusqu'au [10].

Conseil des États[modifier | modifier le code]

Candidate en 2021 à la succession du socialiste Christian Levrat au Conseil des États, elle est élue le , devançant largement, avec 62,66 % des voix, le candidat socialiste Carl-Alex Ridoré, préfet de la Sarine et arrivant en tête dans toutes les communes du canton. Son parti récupère ainsi le siège perdu en 2019 à la suite de la non-réélection de Beat Vonlanthen et le canton de Fribourg est représenté pour la première fois par deux femmes à la Chambre haute du Parlement[11]. Elle prend ses fonctions le . Elle siège au sein de la Commission de politique extérieure (CPE) et de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC)[12]. Elle est réélue en novembre 2023, arrivant en première position des deux tours de scrutin[13].

Elle est nommée présidente de la Commission d'enquête parlementaire sur Crédit suisse le [14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Parti démocrate-chrétien du canton de Fribourg, « Communiqué de presse : Le PDC Fribourg devient Le Centre » [archive du ], sur le-centre.ch, (consulté le )
  2. Alexandre Demidoff, « Isabelle Chassot: «C’est maintenant qu’il faut investir dans la culture» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f et g « Isabelle Chassot, ancienne Conseillère d'État », sur www.fr.ch (consulté le )
  4. a et b « Sur les pas d'Isabelle Chassot », sur rts.ch, (consulté le )
  5. Philippe Boeglin, « Isabelle Chassot, la populaire « première de classe » qui dirigera l’enquête sur Credit Suisse », Le Temps,‎ , p. 6 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  6. a et b (de) « Élections cantonales - Fribourg », sur anneepolitique.swiss (consulté le )
  7. a b et c « Isabelle Chassot, la première de classe », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. ATS, « Le choix d'Isabelle Chassot pour diriger l'OFC unanimement salué », La Liberté,‎ (lire en ligne)
  9. « Jean-Frédéric Jauslin quitte l’Office fédéral de la culture », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  10. « Isabelle Chassot: "La pandémie m'a donné l'envie de retourner dans l'arène" », sur rts.ch, (consulté le )
  11. Yan Pauchard, « Les Fribourgeoises en force à Berne », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  12. « Biographie de Isabelle Chassot », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  13. « La centriste Isabelle Chassot et la PLR Johanna Gapany réélues, la socialiste Alizée Rey échoue de peu », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  14. ther/ats, « La sénatrice Isabelle Chassot présidera la commission d'enquête parlementaire sur le naufrage de Credit Suisse », sur rts.ch, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]