Humbert de Savoie (mort en 1443)

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Blason d'Humbert de Savoie.

Le chevalier Humbert de Savoie (1377/1379-1443) appelé le « Bâtard de Savoie » (demi-frère d'Amédée VIII de Savoie), était fils d’Amédée VII de Savoie dit le comte rouge.
Comte de Romont, Seigneur de Montagny, de Corbières, de Condrefin, de Grandcour et de Théolier. Chevalier de l'Ordre du Collier en 1434, Humbert de Savoie est le seigneur le plus illustre d'Estavayer[1].

Biographie

Humbert est le fils du comte de Savoie Amédée VII et de Françoise Arnaud. Il nait vers 1377 en Bresse et est plus âgé que son demi-frère le futur comte Amédée VIII de Savoie. Il avait une soeur appelée Jeanne (qui se maria avec un damoiseau bugiste André de Glérens). Humbert ne se maria pas et n'eut pas de bâtard connu[2].

Croisades

Humbert de Savoie part en croisade, sous la conduite du jeune comte de Nevers, à l'appel du roi Sigismond de Hongrie. Cette croisade se solde par une débâcle à Nicopolis (Bulgarie actuelle).
À Chypre règnent les Lusignan, à Byzance un lointain parent basileus Manuel II Paléologue, à Brousse, les Ottomans avec le sultan Bayezid Ier et plus loin, les Turco-Mongols de Tamerlan qui délivreront Humbert des mains des Ottomans.
Le comte Humbert de Savoie, fait prisonnier durant cette croisade, sera libéré grâce à une rançon versée par la seigneurie de Cudrefin, et pour montrer sa reconnaissance, le comte fera construire l'église Saint-Théodule de Montet à Cudrefin. L’église restera catholique jusqu'au XVe siècle, et son chœur sera en direction de l'Orient (aujourd’hui, paroisse réformée de Vully-Avenches).
Pour marquer cet épisode, Humbert décide de rajouter à ses armoiries, trois croissants bleus verticaux et horizontaux.

Seigneurie

En 1403, Humbert, de retour sur ses terres reçoit les seigneuries de Cudrefin, Grandcour et Bellerive[3]. En 1432, Humbert de Savoie, seigneur d'Estavayer, achète la seigneurie de Chenaux, qu’il répare et agrandit en y ajoutant une défense avancée, la barbacane et la tour Jaquemart ainsi que les tours ouest et rouge édifiées par des maîtres « carronniers » piémontais (entre 1433 et 1443). En 1443 à son décès, la seigneurie de Chenaux sera rachetée par Jacques d'Estavayer. Lors des guerres de Bourgogne, le château de Chenaux sera entièrement incendié (aujourd'hui occupé par la Préfecture)[4].

Festivités

En 1991, la ville d’Estavayer-le-Lac organisait sa première fête médiévale, pour reconstituer « le retour d’Humbert le bâtard de Savoie » des croisades en 1402. Tous les trois ans la ville reprend cette idée pour manifester cette épopée médiévale.

Bibliographie

  • Les Châteaux de Savoie, Michèle Brocard
  • Humbert le Bâtard: un seigneur itinérant au service de son prince de G. Castelnuovo
  • Humbert le Bâtard de Savoie (1377-1443), in Mélanges de E. Cornaz
  • Humbert le Bâtard, un Prince aux marches de la Savoie (1377-1443) de Adrien de Riedmatten
  • Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, publié par la société d’histoire de la Suisse romande.

Références

  1. Armorial des Chevaliers de l'Annonciade
  2. G. Castelnuovo, L'itinérance des seigneurs, Lausanne, CLHM, , chap. 34, p. 5
  3. D. Martignier, Dictionnaire historique, géographique et statistique de canton de Vaud, Corbaz, , p. 287
  4. Histoire d'Estavayer-le-Lac