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Hogna schmitzi

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Hogna schmitzi est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Lycosidae[1].

Distribution

Cette espèce est endémique de Madère au Portugal[1]. Elle occupe la quasi totalité de Porto Santo et l'îlot de Ferro[2].

En dehors des zones densément boisées on la retrouve dans divers habitats y compris à proximité des habitations.

Description

Les mâles mesurent de 25 à 27 mm et les femelles de 20 à 30 mm[2].

Son envergure est comprise entre 80 et 100mm (parfois plus). Son corps est principalement gris, le prosome et l'opisthosome montrant notamment des motifs typiques des Lycosidae. Elle se démarque également par une couleur orange très marquée sur la face supérieur de ses pattes, notamment sur les deux paires de pattes antérieures.

Une femelle peut vivre entre 3 et 5 ans, tandis que le mâle vit environ 2 ans.

Éthologie

Hogna schmitzi est une araignée terrestre et, comme la plupart des Lycosidae, elle est principalement nocturne. En revanche elle ne creuse pas de terriers.

Prédation

Hogna schmitzi chasse au sol, parfois en pratiquant la chasse à l'affût, parfois en traquant activement ses proies. Les proies seront principalement des arthropodes de taille moyenne, allant jusqu'à la longueur d'une patte de l'araignée.

Face à un prédateur, le premier réflexe de défense de Hogna schmitzi sera la fuite. En cas d'impossibilité de fuir, la stratégie d'intimidation de cette espèce sera de lever la première paire de pattes ainsi que les pédipalpes en l'air, exposant ainsi les chélicères de l'animal. Enfin, en dernier recours l'araignée pourrait avoir recours a une morsure venimeuse.

Reproduction

Son comportement reproducteur est typique de la famille des Lycosidae.

L'espèce hiverne à partir de novembre, jusqu'au mois de mars où débute la saison des amours, qui s'étalera jusqu'à l'été. Le mâle effectue une parade nuptiale avant l'accouplement.

Une fois l'accouplement effectué, après quelque temps, la femelle va fabriquer un cocon qu'elle transportera attaché à ses filières. Après l'éclosion, les petits, qui peuvent être entre 50 et 300, grimpent sur l'opisthosome de leur mère et se laissent porter pendant quelques heurs avant de se disperser et continuer leur croissance en solitaire.

Les jeunes et les femelles portant leur cocon sont souvent observables de jour.

Morsure et symptômes

Étant donné sa taille, Hogna schmitzi est capable de mordre l'homme. Cependant, il convient de rappeler que l'agressivité n'existe pas chez ces animaux et que la morsure n'est que l'ultime recours défensif.

La morsure peut être douloureuse et provoquer un gonflement et une douleur dans la zone de la morsure. Une sensation de brûlure et une augmentation du rythme cardiaque peut aussi survenir. Les symptômes s'estomperont généralement après 24h. Il est donc reconnu que les effets de cette morsure ne sont pas significatifs d'un point de vue médical et ne représentent donc aucun danger.

Statut et préservation

Bien que son aire de répartition soit très restreinte l'espèce n'est pas du tout menacée du fait de sa forte adaptabilité. Les populations sont stables et l'espèce est classée « non menacée » par l'UICN.

Captivité

Son apparence physique attrayante rend son maintien en captivité prisé des amateurs d'arachnides. Elle est relativement simple à maintenir étant donné sa grande adaptabilité. La reproduction en captivité est possible et peu complexe.

Étymologie

Cette espèce est nommée en l'honneur d'Ernst Johann Schmitz[2].

Les anglophones l’appellent Porto Santo Wolf Spider.

Publication originale

  • Wunderlich, 1992 : « Die Spinnen-Fauna der Makaronesischen Inseln: Taxonomie, Ökologie, Biogeographie und Evolution. » Beiträge zur Araneologie, vol. 1, p. 1-619.

Liens externes

Notes et références

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a b et c Wunderlich, 1992 : « Die Spinnen-Fauna der Makaronesischen Inseln: Taxonomie, Ökologie, Biogeographie und Evolution. » Beiträge zur Araneologie, vol. 1, p. 1-619.