Henry Mintzberg
Naissance |
Montréal |
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Nationalité | Canada |
Profession |
universitaire en sciences de gestion |
Distinctions |
1997 : Officier de l'Ordre du Canada. |
Henry Mintzberg, né le à Montréal, est un universitaire canadien en sciences de gestion, auteur internationalement reconnu d'ouvrages de management.
Il est titulaire de la chaire Cleghorn à la Faculté d'administration de l'Université McGill de Montréal, où il enseigne depuis 1968. Il fut également professeur d'organisation à l'INSEAD, Institut européen d'administration des affaires de Fontainebleau, en France.
Biographie
Après avoir obtenu le diplôme de gestion de l'Université McGill ainsi qu'un doctorat à la Sloan School of Management (Massachusetts Institute of Technology) en 1964, Henry Mintzberg, ingénieur de formation, a marqué la recherche en gestion, en management, en organisation et en stratégie.
En management, il s'est appliqué à montrer que l'activité du manager et du dirigeant est plus complexe que ce qu'on croit. Le manager a une activité fragmentée, et c'est à l'aide des relations interpersonnelles qu'il s'informe et agit.
Sociologie des organisations
Principal représentant du courant de la sociologie des organisations appelé école de la contingence, Henry Mintzberg est également à l'origine d'une typologie des organisations, qui fait référence. Elle permet en particulier de bien appréhender les phénomènes de pouvoir, d'une part, et la conduite du changement, d'autre part.
Henry Mintzberg a abondamment écrit à propos de la gestion des organisations et des stratégies de gestion, avec plus de 150 articles et 15 livres à son actif.
Stratégie d'entreprise
Son ouvrage Grandeur et décadence de la planification stratégique critique les pratiques de la planification stratégique actuelle, et est une des lectures conseillées pour toute action à entreprendre au sein d'une organisation.
Il est membre fondateur et ancien Président (1988-1991) de la Strategic Management Society.
Management
Mintzberg a publié en 2004 un ouvrage intitulé Managers Not MBAs où il détaille ce qui lui semble ne pas être bon dans l'enseignement du management à l'heure actuelle, notamment dans des établissements d'enseignement aussi prestigieux que la Harvard Business School et la Wharton Business School de l'Université de Pennsylvanie. Il démontre comment l'obsession des chiffres et les tentatives obsessionnelles de faire du management une science exacte peuvent nuire à la gestion. Il suggère également la mise en place d'un nouveau programme de maîtrise, à l'intention des managers en fonction et disposant d'expérience professionnelle, avec des visées pratiques.
Finalement, Mintzberg s'attache à appuyer ses propos de recherches solides. Il en résulte que ses ouvrages sont souvent en décalage avec ce qui se dit communément dans les entreprises et les cercles d'affaires. Mais si les perspectives qu'il développe sont effectivement critiquées, et parfois choquantes pour certains, c'est dans un sens objectif et constructif. C'est en quoi ses aperçus sont particulièrement appréciés par les décideurs qui cherchent à développer un regard neuf sur leur organisation.
Ses ouvrages ont été traduits en douze langues.
Il est marié à Sasha Sadilova et a deux enfants d'un premier mariage, Susie et Lisa.
Les mécanismes de coordination du travail et des tâches
Pour Mintzberg toute activité humaine donne naissance à deux besoins fondamentaux : la division du travail entre différentes tâches et la coordination de ces tâches pour accomplir une activité[1]. Il distingue six mécanismes de coordination :
- L'ajustement mutuel : La réalisation du travail par le biais d’une communication informelle (par exemple deux ouvriers qui communiquent à l'oral).
- La supervision directe : La coordination du travail par l’intermédiaire d’une seule personne, qui donne les ordres et instructions à plusieurs autres personnes travaillant en relation.
- La standardisation des procédés de travail : Elle réalise la coordination en spécifiant les procédés de travail. Ces standards sont habituellement au niveau de la technostructure.
- La standardisation des résultats : Elle réalise la coordination du travail en spécifiant les résultats des différents types de travail. Les standards sont eux aussi établi par la technostructure.
- La standardisation des qualifications et du savoir : Elle effectue la coordination des différents types de travail par le biais d’une formation spécifique de celui qui exécute le travail.
- La standardisation des normes : Une standardisation à travers laquelle les normes dictent le travail dans sa globalité.
Les parties de la structure d'une entreprise
Mintzberg distingue six parties de base à l’organisation :
- Sommet stratégique : C'est l'organe de direction de l’entreprise où est suspendu le plus haut niveau de décision
- Ligne hiérarchique : C’est une hiérarchie d'autorité composée de cadres opérationnels chargés d’animer des équipes de travail directement productives (coordination entre le sommet et le centre opérationnel)
- Centre opérationnel : Il constitue la base de toute organisation au sein de laquelle on trouve ceux qui effectuent le travail directement productif (acheteurs, assembleurs, commerciaux, expéditeurs, etc.)
- La technostructure : Elle est composée d’analystes et d’experts qui réalisent des activités appelées indirectement productives, ce sont la plupart des cadres fonctionnels.
- Fonction de support logistique : Des unités variées (cafétéria, entretien des locaux, RH, accueil, etc.) assurent des prestations qui ne sont pas liées à l’activité de l'entreprise mais qui sont nécessaires à son bon fonctionnement général.
- Idéologie des organisations : L’idéologie se fonde sur les traditions, normes, valeurs dominantes et les croyances de l’organisation.
Les configurations d'entreprises
Mintzberg attire l'attention sur les particularités de différents types d'entreprises. Il parle de 6 « configurations » :
- L'entreprise entrepreneuriale : petite entreprise où le patron s'occupe de tout.
- la bureaucratie mécaniste : personnel compétent avec un travail routinier; standardisation des tâches.
- la bureaucratie professionnelle : standardisation des qualifications; la hiérarchie se fera en fonction des diplômes et des compétences.
- L'adhocratie : personnel hautement formé et très flexible.
- la structure divisionalisée : grosse entreprise composée de différentes organisations, réparties géographiquement ou par produit.
- L'entreprise missionnaire : entreprise au service de grands buts.
L'arène politique : où manipulation et pouvoir sont les objectifs de la plupart du personnel.
La stratégie
Les 10 écoles de pensée de la stratégie
- L'école de la conception
- L'école de la planification
- L'école du positionnement
- L'école entrepreneuriale
- L'école cognitive
- L'école de l'apprentissage
- L'école du pouvoir
- L'école culturelle
- L'école environnementale
- L'école de la configuration
Les cinq conceptions de la stratégie
- Un Plan d'action
- Une Prestidigitation (ploy)
- Un Patron
- Une réPétition du Passé
- Une Point de vue
Stratégie délibérée et stratégie émergente
Les stratégies délibérées sont le résultat d'une réflexion encadrée par une méthodologie. Les stratégies émergentes, proches de la sérendipité, sont une exploitation de l'imprévu?
Honneurs
- 1975 - Prix McKinsey pour avoir publié le meilleur article dans la Harvard Business Review.
- 1980 - Membre de la Société royale du Canada
- 1987 - Prix McKinsey pour avoir publié le meilleur article dans la Harvard Business Review.
- 1996 - Prix Léon-Gérin
- 1997 - Officier de l'Ordre du Canada.
- 1998 - Officier de l'Ordre national du Québec
- 2006 - Prix Molson
- 2006 - Prix Gérard-Parizeau
- Sept universités lui ont décerné un doctorat honoris causa : Venise, Lund, Lausanne, Montréal, Genève, Simon Fraser et l'Institut Mines-Télécom (France)
Bibliographie
- 1973 : Le manager au quotidien (Éditions d'Organisation)
- 1975 Le meilleur article de l'année dans HBR
- 1979 : Structure et dynamique des organisations (Éditions d'Organisation)
Années 1980
- 1983 : Le pouvoir dans les organisations (Éditions d'Organisation), pour l'essentiel du livre, et sous le titre Pouvoir et gouvernement d'entreprise (Éditions d'Organisation) pour la dernière partie
- 1983 : Structure in 5's: Designing Effective Organizations
- 1987 : Le meilleur article de l'année dans HBR
- 1989 : Le management : voyage au centre des organisations (Éditions d'Organisation)
Années 1990
- 1991 : The Strategy Process: (avec Joe Lampel, Sumantra Ghoshal et J.B. Quinn)
- 1994 : Grandeur et décadence de la planification stratégique (Dunod)
- 1998 :Safari en pays stratégie (Village Mondial)
Années 2000
- 2004 : Des managers, des vrais ! Pas des MBA (Éditions d'Organisation)
2005
- Henry Mintzberg, Bruce Ahlstrand, Joseph Lampel, Safari en pays stratégie. L'exploration des grands courants de la pensée stratégique, Pearson, 2009.
Années 2010
- 2011 : Managing the Myths of Health Care
Notes et références
- (fr) « Les apports de Henri Mintzberg - L'approche systémique pour mieux comprendre les organisations », sur www.legrainasbl.org (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
Quelques sites francophones évoquant les théories de Henry Mintzberg :
- Sociologie des organisations dans l'Encyclopédie IzyNews
- Web Ntic - Organisation sur phortail.org
- Sociologue canadien
- Sociologue québécois
- Théoricien du management
- Sociologue des organisations
- Membre de la Société royale du Canada
- Officier de l'ordre du Canada
- Officier de l'Ordre national du Québec
- Naissance en septembre 1939
- Naissance à Montréal
- Anglo-québécois
- Étudiant de l'Université McGill
- Étudiant du Massachusetts Institute of Technology