Henri Lanos

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Henri Lanos
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XIXe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Henri Lanos, né à Paris où il est mort le , est un dessinateur, peintre, aquarelliste et illustrateur français.

Il illustra de nombreux articles scientifiques et romans merveilleux-scientifiques. Il signait parfois ses dessins Nosal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Illustration pour En famille d’Hector Malot.

Henri Georges Lanos étudie la composition du dessin auprès de l'architecte Amédée Hédin et du peintre-graveur Guillaume Cabasson. Il expose ses premières aquarelles au Salon de Paris en 1879, puis au Salon des artistes français de 1888 à 1905. Il devient membre sociétaire de la Société des artistes français[1],[2]. Il expose aussi aux Arts incohérents[3].

Henri Lanos, est actif en tant qu'illustrateur dès le milieu des années 1880, travaillant notamment pour L'Illustration (1884-1893), La Vie moderne (1885), La Caricature (1887-1889), le magazine Je sais tout (dès 1905), ou encore Nos loisirs où il fait paraître un roman dystopique co-écrit avec Jules Perrin (1910). Il fut également illustrateur de romans d'Alphonse Daudet, Hector Malot, Guy de Maupassant, Émile Zola et Herbert George Wells.

Style[modifier | modifier le code]

Henri Lanos a illustré de nombreux ouvrages dans le domaine conjectural du merveilleux scientifique et de l'anticipation. Les dessins de machines qu'il produit témoignent de sa conception du monde mécanique, dans laquelle il parvient à suggérer la folie destructrice que peut produire l'industrie. En effet, aux angles et surfaces géométriques, il privilégie les formes très organiques de machines démesurées, dans lesquelles le métal s'anime en courbe et rondeur pour donner le sentiment qu'elles prennent vie[4]. Ses illustrations se distinguent par un traitement graphique qui lui est propre, à l'instar de son emploi fréquent des vues plongeantes pour mettre en scène des mouvements de foule qui font face à des constructions mécaniques démesurées, le tout dans une architecture néoclassique[5]. S'inspirant du style de Paul Renouard, ils travaillent tous les deux pour le magazine L'illustration et pour la revue anglaise The Graphic[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Illustrations[modifier | modifier le code]

Récits illustrés en feuilletons[modifier | modifier le code]

  • « Un monde sur le monde », coécrit par Jules Perrin et Henri Lanos, Nos loisirs, du no 45 () au no 6 ().
  • « Le grand raid Paris-La Lune », Pierrot, du no 115 () au no 122 ().
  • « Les Hommes de fer du docteur Hax. Scènes rêvées des temps futurs », Pierrot, du no 37 () au no 44 ().

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche exposant Salon de 1879, base salons du musée d'Orsay
  2. Fiche exposant SAF 1905, base salons du musée d'Orsay
  3. « Lanos », In: François Solo, Dico Solo - Plus de 5000 dessinateurs de presse et 600 supports en France de Daumier à l'an 2000, Paris, AEDIS, 2004, p. 478.
  4. Boutel 2000, p. 93.
  5. Boutel 2000, p. 94.
  6. (en + de + fr) Alexander Roob, The history of press graphics : 1819-1921, Cologne, Taschen, , 603 p. (ISBN 978-3-8365-0786-8), p. 434

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Boutel, Merveilleux scientifique, Bordeaux, Les Moutons électriques, coll. « Artbooks féeriques », , 96 p. (ISBN 978-2-36183-646-7, présentation en ligne sur le site NooSFere).
  • Guy Costes, « Henri Lanos, serviteur de la science-fiction « archaïque » : un mini port-folio », Le Rocambole, no 12,‎ , [135]-152 (lire en ligne, consulté le ).
  • « 12 illustrations de Henri Lanos », Le Boudoir des Gorgones, Les Aventuriers de l’Art Perdu, no 13,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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