Graphe biparti complet

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Graphe biparti complet
Image illustrative de l’article Graphe biparti complet

Notation
Nombre de sommets
Nombre d'arêtes
Distribution des degrés m sommets de degré n
n sommet de degré m
Diamètre 2

En théorie des graphes, un graphe est dit biparti complet (ou encore est appelé une biclique) s'il est biparti et chaque sommet du premier ensemble est relié à tous les sommets du second ensemble. Plus précisément, il existe une partition de son ensemble de sommets en deux sous-ensembles et telle que chaque sommet de est relié à chaque sommet de [réf. nécessaire].

Si le premier ensemble est de cardinal m et le second ensemble est de cardinal n, le graphe biparti complet est noté .

Exemples[modifier | modifier le code]

Étoiles[modifier | modifier le code]

Si m = 1, le graphe complet biparti K1,n est une étoile et est noté [réf. nécessaire].

Les étoiles S3, S4, S5 et S6.

En particulier, les étoiles sont des arbres. D'ailleurs, tous les graphes bipartis complets qui sont des arbres sont des étoiles[réf. nécessaire].

Autres exemples[modifier | modifier le code]

Voici des exemples pour m = 3.

Le graphe K3,3 est le plus petit graphe cubique non planaire[réf. nécessaire]. Il sert dans les caractérisation des graphes planaires de Kazimierz Kuratowski et de Klaus Wagner[réf. nécessaire]. C'est lui qui réside derrière l'énigme des trois maisons.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Inclusions de famille de graphe[modifier | modifier le code]

Invariants[modifier | modifier le code]

Le polynôme caractéristique du graphe biparti complet est : [réf. nécessaire]. Ce polynôme caractéristique n'admet que des racines entières si, et seulement si, mn est un carré parfait. Le graphe biparti complet n'est donc un graphe intégral que dans ce cas.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Le théorème de Kuratowski qui caractérise les graphes planaires utilise le graphe [2],[3].

Conjecture[modifier | modifier le code]

On note le nombre de croisements du graphe , le nombre minimal de croisements parmi les tracés possibles de . Kazimierz Zarankiewicz[4], voulant résoudre le problème de l'usine de briques de Pál Turán, a établi la majoration suivante :

Cette inégalité est conjecturée être une égalité[5].

Aspects algorithmiques et applications[modifier | modifier le code]

Étant donné un graphe G, trouver le sous-graphe induit biparti complet de G avec le plus possible d'arêtes (donc avec maximal) est un problème NP-complet[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Steven Klee et Matthew T. Stamps, « Linear algebraic techniques for spanning tree enumeration », Amer. Math. Monthly, vol. 127, no 4,‎ , p. 297-307 (DOI 10.1080/00029890.2020.1708171).
  2. Pour plus de détails voir l'article graphe planaire.
  3. Article original : Kazimierz Kuratowski, « Sur le problème des courbes gauches en topologie », Fund. Math., vol. 15,‎ , p. 271-283 (lire en ligne). Voir aussi : (en) Carsten Thomassen, « Kuratowski's theorem », Journal of Graph Theory, vol. 5,, no 3,‎ , p. 225-241 (DOI 10.1002/jgt.3190050304, MR 625064).
  4. (en) K. Zarankiewicz, « On a problem of P. Turán concerning graphs », Fund. Math., vol. 41,‎ , p. 137–145.
  5. Richard K. Guy, Proof Techniques in Graph Theory (Proc. Second Ann Arbor Graph Theory Conf., Ann Arbor, Mich., 1968), Academic Press, New York, (MR 0253931), p. 63-69.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Théorème de Graham-Pollak