Françoise Collin (philosophe)

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Françoise Collin
Naissance
Décès
Nationalité
Belge
École/tradition
Principaux intérêts
Œuvres principales
Fondatrice, en 1973, de la première revue féministe de langue française Les Cahiers du Grif , Maurice Blanchot et la question de l’écriture
Influencée par

Françoise Collin, née le à Braine-le-Comte (Belgique) et morte le [1],[2], est une romancière, philosophe et féministe belge qui avait choisi de vivre à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Françoise Collin a débuté en littérature par des poèmes publiés par Jean Cayrol dans le sixième recueil de la revue Écrire, aux éditions du Seuil où elle a publié ensuite deux romans et collaboré entre autres à la première série de la revue Luna-Park.

Elle étudie à Paris auprès de Jean Hyppolite et Maurice Merleau-Ponty et soutient une thèse en littérature et philosophie[3].

Après un ouvrage majeur qui fait autorité sur Maurice Blanchot, issu de sa thèse, elle a manifesté une grande curiosité pour de nombreux auteurs femmes écrivains dont Ingeborg Bachmann, Gertrude Stein et Marieluise Fleisser.

Elle voyage aux États-Unis en 1972[3], puis crée à son retour en 1973 la première revue féministe de langue française Les Cahiers du Grif qui donne, à la suite d'une scission, naissance au GRIF-Université des femmes[4] qu'elle gère avec Hedwige Peemans-Poullet jusqu'à ce que celle-ci crée l'Université des femmes[5]. Elle a dirigé successivement la collection Grif aux éditions de Minuit et la collection Littérales aux éditions Tierce. Elle est l'une des premières à introduire l’œuvre de Hannah Arendt dans le champ philosophique français et dans le champ féministe. Elle contribue à la fondation de la Revue des femmes-philosophes de l'Unesco[6] en 2010[7].

Publications[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Le Jour fabuleux,Le Seuil, 1960.
  • Rose qui peut, Le Seuil, 1963
  • 331W20 Lection du président, Transédition, 1975.
  • Le Rendez-vous, Tierce, 1988
  • Le Jardin de Louise, La Barre du jour 1988
  • On dirait une ville, éditions des Femmes, 2008.

Travaux de recherche[modifier | modifier le code]

  • Maurice Blanchot et la question de l’écriture, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1971 (rééd. coll. « Tel », 1986), thèse de doctorat d’État.
  • Le Sexe des sciences : les femmes en plus, Autrement, 1992.
  • Hannah Arendt. L'homme est-il devenu superflu ?, Odile Jacob, 1999
  • Je partirais d'un mot : le champ symbolique, Fusart, 1999
  • Le Différend des sexes, Pleins Feux, 1999.
  • Parcours féministe (entretien avec I. Kaufer), Labor, 2005.
  • Repenser le politique : l'apport du féminisme américain, sous la direction de Françoise Collin et Pénélope Deutscher, Campagne première, 2005.
  • Les Femmes de Platon à Derrida : anthologie critique, avec Évelyne Pisier et Eleni Varikas, Paris, Dalloz, 2011.
  • Un héritage sans testament, édition micro Remue-ménage, Québec, 2020 (posthume).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Françoise Collin. Anthologie québécoise 1977 - 2000. Textes rassemblés et présentés par Marie-Blanche Tahon. Éditions du remue-ménage, 2014. (ISBN 978-2-89091-478-0).
  • Femmes, genre, féminismes en Méditerranée. Le vent de la pensée. Hommage à Françoise Collin, préface de Geneviève Fraisse, Éditions Bouchène, 2014. (ISBN 978-2-35676-034-0)
  • Diane Lamoureux, Pensées rebelles, Rosa Luxembourg, Hannah Arendt, Françoise Collin, Éditions du Remue ménage, Montréal, 2011
  • Cartuyvels Y, Collin F, Lebrun JP et al. Engagement, décision et acte dans le travail avec les familles, coll. "Temps d'arrêt", Bruxelles, 2007 [1]
  • Florence Rochefort, Danielle Haase-Dubosc, « Entretien avec Françoise Collin : philosophe et intellectuelle féministe », in Clio, no 13, 2001, dossier « Intellectuelles », p. 195-210 (en ligne depuis le 19 juin 2006).
  • Christiane P. Makward, Madeleine Cottenet-Hage, Dictionnaire littéraire des femmes de langue française, Karthala, 1996, p. 155-158.
  • Mara Montanaro, Françoise Collin : la révolution permanente d'une pensée discontinue, thèse de doctorat en Philosophie, Université Paris Descartes, , résumé en ligne.
  • Grégory Cormann, « Françoise Collin, Simone de Beauvoir et la transmission diachronique du féminisme », L'Année sartrienne, 35, 2021, p. 53-71.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décès de Françoise Collin sur sophia.be, 4 septembre 2012
  2. Décès de l'écrivain et philosophe féministe Françoise Collin sur Libération, 7 septembre 2012
  3. a et b Diane Lamoureux, « In memoriam », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 36,‎ , p. 293–296 (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.10884, lire en ligne, consulté le )
  4. Florence Degavre et Sophie Stoffel, Transmission et renouveau. L’Université des Femmes à Bruxelles [En ligne], 13 | 2005, mis en ligne le 20 octobre 2009, Consulté le 28 avril 2014. URL : http://cedref.revues.org/623
  5. Valérie Lootvoet, Yves Martens, « Je ne suis pas née féministe, je le suis devenue. Portrait de militante », Ensemble N° 103,‎ , p. 96-104 (lire en ligne)
  6. Revue des femmes-philosophes, n°1
  7. Françoise Collin Le Monde, 12 septembre 2012

Liens externes[modifier | modifier le code]