Fouad Makhzoumi

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Fouad Makhzoumi
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Fouad Makhzoumi est un homme d'affaires libanais né à Beyrouth en 1952. Il est à la tête de l'entreprise Future Pipe Industries (en) (FPI)[1], un leader mondial de la fourniture de pipelines, spécialisé dans la fabrication de tubes composites en fibre de verre pour le transport de l'eau, du pétrole et du gaz.

Fouad Makhzoumi a fondé FPI en 1984. Il en est président exécutif depuis 2003. Il a été directeur général de 1986 à 2003 et l'est redevenu en 2011[2].

Il a créé la Fondation Makhzoumi, une fondation à but non lucratif, en 1997[2].

Au Royaume-Uni, la famille Makhzoumi figure parmi les donateurs du parti conservateur. Résidente à Londres, la femme de Fouad Makhzoumi, May Makhzoumi, est un important soutien financier des tories.

Finance offshore[modifier | modifier le code]

Fouad Makhzoumi a créé de nombreuses sociétés offshore immatriculées dans les Caraïbes, notamment au Panama et aux Îles Vierges britanniques, dont certaines sont toujours actives.

Syrie[modifier | modifier le code]

Sunnite anglophone, Fouad Makhzoumi est décrit comme proche de Bachar el-Assad et dirige au Liban un petit parti politique centriste.

L’une de ces sociétés-écrans panaméennes entre 1990 et 1998 a pour nom "Oil Services and Suppliers Inc." M. Makhzoumi en a été l’un des trois directeurs, aux côtés de deux proches du clan Assad : Salim Hassan, proche de Hafez el-Assad, le père de Bachar el-Assad, et Khaled Hboubati, un entrepreneur syrien resté proche de l’actuel président syrien[3].

Affaires politico-financières[modifier | modifier le code]

Affaire Aitken (UK)[modifier | modifier le code]

Le député conservateur Jonathan Aitken a été recruté par l’homme d’affaires au conseil de l’une de ses sociétés dans les années 1980[3].

Fouad Makhzoumi a négocié en 1992 un accord portant sur la vente de 3.000 fusils d’occasion avec Jonathan Aitken, lorsque ce dernier était devenu ministre de la Défense du Royaume-Uni[4].

Jonathan Aitken a dû démissionner en 1995 de son poste de secrétaire en chef du Trésor « en raison de soupçons notamment dus au fait qu’il n’aurait pas déclaré ses liens avec Fouad Makhzoumi ». Il sera emprisonné en 1999 pour parjure[5].

Affaires Fillon (France)[modifier | modifier le code]

En mars 2017, Médiapart révèle que Fouad Makhzoumi est l'un des clients de la société de François Fillon, 2F Conseil[1]. Selon Le Canard enchaîné du 22 mars 2017, 2F Conseil aurait reçu 50 000 dollars pour que François Fillon présente à M. Makhzoumi diverses personnalités susceptibles de lui acheter des pipelines, dont le président russe Vladimir Poutine, le PDG du groupe français Total[6],[7] Patrick Pouyanné - qui fut directeur de cabinet de Fillon dans le gouvernement Balladur -, le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière ou l'homme d'affaires René Ricol[8].

Le 19 décembre 2014, lors d’une visite à son invitation au Liban, M. Makhzoumi organise un « grand banquet » en l’honneur de M. Fillon à Byblos en présence du « tout Beyrouth politique, diplomatique et du monde des affaires », selon Elie Masboungi, journaliste au quotidien libanais L'Orient-Le Jour. Ces dîners de gala sont habituellement l’occasion pour les responsables politiques de lever des fonds.

Le 19 juin 2015, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF 2015), François Fillon présente Fouad Makhzoumi à Vladimir Poutine, puis au PDG de Total, Patrick Pouyanné, qui a été le directeur de cabinet de François Fillon en 1995 au ministère des Postes et Télécoms[9].

Le site Intelligence Online qualifie Fouad Makhzoumi de «poisson-pilote» de François Fillon au Moyen-Orient [5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mathilde Mathieu et Ellen Salvi, « Le milliardaire libanais qui embarrasse Fillon », Médiapart,‎ (lire en ligne)
  2. a et b « M. Fouad Makhzoumi », sur www.futurepipe.com (consulté le )
  3. a et b Anne Michel, « Les troublantes affaires de François Fillon et Fouad Makhzoumi », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le Libanais Fouad Makhzoumi, roi des pipelines et généreux «ami» de François Fillon », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Paul Laubacher, « Poutine, Total, Makhzoumi : les nouvelles demi-vérités de François Fillon », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Fouad Makhzoumi aurait payé 50.000 dollars à Fillon pour rencontrer notamment Poutine », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Total, un gouvernement bis », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Gérard Davet et Fabrice Lhomme, « François Fillon et son très cher carnet d’adresses », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « Fillon a reçu 50.000 dollars pour organiser une rencontre avec Poutine », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]