Fosse no 3 des mines d'Auchy-au-Bois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fosse no 3 des mines d'Auchy-au-Bois
Le carreau de fosse en octobre 2012.
Le carreau de fosse en octobre 2012.
Puits n° 3
Coordonnées 50,541741, 2,399877[BRGM 1]
Début du fonçage 1874
Mise en service 1877
Profondeur 423 mètres
Étages des accrochages 185, 227, 270, 312 et 360 mètres
Arrêt
Remblaiement ou serrement 1888
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Ames
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Auchy-au-Bois
Ressources Houille
Concession Auchy-au-Bois

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 3 des mines d'Auchy-au-Bois
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 3 des mines d'Auchy-au-Bois

La fosse no 3 de la Compagnie des mines d'Auchy-au-Bois est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Ames. Les travaux commencent en 1874 et la fosse commence à extraire en 1877. De belles veines y sont exploitées. La fosse est définitivement arrêtée en . La fosse possédait un terril no 204 qui a été intégralement exploité.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits no 3.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse no 3 est ouverte en 1874 à Ames, avec un diamètre utile de 3,75 mètres[A 1],[SA 1], par la Société nouvelle d'Auchy-au-Bois[SA 1], contre le bord sud de sentier d'Auchy-au-Bois[SA 1], à 1 050 mètres à l'ouest du clocher d'Ames[SA 1].

Les travaux au sud de la fosse no 1 ont touché à un kilomètre du puits une veine dénommée Présidente, qui paraît puissante et profonde[SA 2]. La fosse no 3 est donc creusée, avec une distance de 1 100 mètres[note 1] par rapport au puits no 1[SA 2]. Les sondages nos 928, 929 et 930 ont été nécessaires pour déterminer la limite méridionale de l'affleurement du bassin au tourtia[SA 2]. Le tourtia est atteint à 142 mètres[SA 1]. Le puits atteint le calcaire carbonifère à 146,44 mètres, et après avoir traversé neuf mètres, le terrain houiller est rencontré en allure normale à 155,44 mètres[C 1]. Le fonçage du puits no 3 présente de sérieuses difficultés, et il a fallu vingt-six mois pour arriver à la base du tourtia, qui a été atteinte à 146,44 mètres[Z 1]. Une pompe de 50 centimètres de diamètre a dû fonctionner jusqu'à 95 mètres de profondeur[Z 1]. Pendant l'exécution de ce fonçage, les travaux au sud du puits no 2 avancent tellement, sous les terrains anciens de recouvrement, que l'inclinaison de la faille de la limite sud peut être supposée très faible, et qu'il y a chance, à la fosse no 3, de recouper par le puits des calcaires anciens avant de pénétrer dans le terrain houiller[Z 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Le puits est approfondi à 325,27 mètres et quatre accrochages sont ouverts à 185, 227, 270 et 312 mètres[C 1]. L'extraction commence en 1877[A 1].

Le puits a traversé plusieurs belles veines, dont la veine Présidente de trois mètres, dans laquelle est établie une communication avec la fosse no 1[C 1]. Ce puits a coûté 644 942,04 francs pour son fonçage, et 874 484,36 francs avec ses installations. La houille de ce puits tient 34 % de matières volatiles[C 1]. Le puits est de nouveau approfondi, à 419,60[SA 1] ou 423 mètres[A 1], un nouvel accrochage est établi à 360 mètres[SA 1].

Lorsque cesse en 1885 l'extraction au puits no 2, la fosse no 3 n'est plus que la seule qui permette encore d'extraire[A 1]. La fosse est abandonnée en [SA 1]. L'orifice du puits est à l'altitude de 88 mètres[SA 1]. Le puits est remblayé en 1888, après que la société a été liquidée en 1886[A 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits no 3. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1].

Le terril[modifier | modifier le code]

Le site du terril.
50° 32′ 29″ N, 2° 23′ 57″ E

Le terril no 204, Ames, situé à Ames, disparu, était le terril de la fosse no 3 des mines d'Auchy-au-Bois, commencée en 1874, et abandonnée en 1888[2],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c d et e Dubois et Minot 1991, p. 164
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b c et d Vuillemin 1880, p. 317
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e f g h et i Soubeiran 1898, p. 366
  2. a b et c Soubeiran 1898, p. 336
Références à Ludovic Breton, Étude stratigraphique du terrain houiller d'Auchy-au-Bois, Lille, Imprimerie Danel,
  1. a b et c Breton 1877, p. 57

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 164. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 317. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p., p. 336, 366. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Ludovic Breton, Étude stratigraphique du terrain houiller d'Auchy-au-Bois : Théorie sur le prolongement au sud de la zone houillère du Pas-de-Calais, et comparaison des terrains houillers d'Auchy-au-Bois et du Boulonnais, Lille, Imprimerie Danel, , 65 p. (lire en ligne), p. 57. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article (BNF 30159489)