Fosse no 2 - 2 bis des mines de Ligny-lès-Aire

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Fosse no 2 - 2 bis des mines de Ligny-lès-Aire dite du Transvaal
La fosse no 2 - 2 bis vers 1904.
La fosse no 2 - 2 bis vers 1904.
Puits n° 2
Coordonnées 50,576525, 2,323647[BRGM 1]
Début du fonçage 1900
Mise en service 1904
Profondeur 567 mètres
Arrêt 1950
Remblaiement ou serrement 1950
Puits n° 2 bis
Coordonnées 50,576183, 2,323844[BRGM 2]
Début du fonçage 1900
Mise en service 1904
Profondeur 406 mètres
Arrêt 1950
Remblaiement ou serrement 1950
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Ligny-lès-Aire
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Ligny-lès-Aire
Groupe Groupe d'Auchel
Ressources Houille
Concession Auchy-au-Bois
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 2 - 2 bis des mines de Ligny-lès-Aire dite du Transvaal
Géolocalisation sur la carte : France
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Fosse no 2 - 2 bis des mines de Ligny-lès-Aire dite du Transvaal

La fosse no 2 - 2 bis de la Compagnie des mines de Ligny-lès-Aire est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Ligny-lès-Aire. Les travaux commencent en 1900 et la fosse commence à extraire quatre ans plus tard. Celle-ci est unique de par le chevalement de son puits d'extraction qui constitue une tour dont la machinerie est au sommet. Au fil de l'extraction, trois terrils, dont deux coniques et un plat, sont édifiés au nord de la fosse. Deux cités ont été construites à Estrée-Blanche.

La Compagnie des mines de Ligny-lès-Aire est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel. À cause d'un gisement limité, la fosse ferme en 1950 et ses puits sont serrementés en 1951. Un des terrils a été partiellement exploité.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 2 et 2 bis. Les terrils nos 32 et 31 ont été inscrits le sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

Tout à la fin du XIXe siècle, la Compagnie des mines de Fléchinelle reprend les concessions précédemment exploitées par les compagnies minières d'Compagnie des mines d'Auchy-au-Bois et de la Lys-Supérieure. Tous ses efforts portent initialement sur la fosse no 1 - 1 bis d'Enquin-les-Mines[A 1] qui est modernisée, mais elle décide ensuite d'ouvrir une nouvelle fosse[A 2].

Fonçage[modifier | modifier le code]

Le chevalement du puits no 2 bis.

Les puits nos 2 et 2 bis sont commencés en 1900 à Ligny-les-Aire. Le puits no 2, dit nord, est destiné à l'extraction, il est profond de 270 mètres et a un diamètre de quatre mètres[A 2]. Il possède deux cuvelages en fonte, le premier de 27 à 95 mètres, et le second de 129 à 177 mètres[A 2]. Le chevalement, de construction allemande, est une tour qui possède sa machine d'extraction au sommet. La maquette a été présentée à l'Exposition universelle de 1900 à Paris[A 2]. Le puits no 2 bis, dit sud, est de conception plus habituelle. Il est profond de 126 mètres et a un diamètre de quatre mètres également. Son cuvelage est en béton[A 2]. Les puits sont distants d'une trentaine de mètres[note 2].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse no 2 - 2 bis commence à extraire en 1904. Elle produit 135 000 tonnes en 1918[A 2]. Elle est la seule de la compagnie à produire pendant quelques mois étant donné que la fosse no 1 - 1 bis est abandonnée en 1928[1],[2] et que la fosse no 3, aidé de son puits d'aérage no 3 bis, ne commence à extraire qu'en [A 3].

La Compagnie des mines de Ligny-lès-Aire est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel[B 1]. Bien que les installations aient été modernisées après la nationalisation, le gisement est limité, et la fosse ferme en 1950, ce qui n'est pas sans causer des grèves. Les puits nos 2 et 2 bis, respectivement profonds de 567 et 406 mètres sont serrementés en 1951 et les chevalements détruits la même année[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 2 - 2 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3]. Il subsiste quelques petits bâtiments sur le carreau de fosse[4],[5], ainsi qu'une maison de garde-barrière[6].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Trois terrils résultent de l'exploitation de la fosse[7]. Les terrils nos 32 et 31 font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Le terril no 32 constitue le site no 107 alors que le terril no 31 constitue le site no 108[8].

Terril no 31, Transvaal 1 Nord[modifier | modifier le code]

Le terril Transvaal 1 Nord.
Le terril Transvaal 2 Nord.
Le terril Transvaal 2 Sud.
50° 34′ 45″ N, 2° 19′ 39″ E

Le terril no 31, Transvaal 1 Nord, situé à Ligny-lès-Aire, est l'un des trois terrils de la fosse no 2 - 2 bis des mines de Ligny-lès-Aire, fermée en 1950. Le terril est conique, végétalisé, et n'a jamais été exploité[9].

Terril no 31A, Transvaal 2 Nord[modifier | modifier le code]

50° 34′ 41″ N, 2° 19′ 42″ E

Le terril no 31A, Transvaal 2 Nord, situé à Ligny-lès-Aire, est un terril plat, situé au sud du terril no 31[10].

Terril no 32, Transvaal 2 Sud[modifier | modifier le code]

50° 34′ 34″ N, 2° 19′ 35″ E

Le terril no 32, Transvaal 2 Sud, situé à Ligny-lès-Aire, est un ancien terril conique, dont le sommet a été exploité. Comme les deux terril précédents, il dépend de la fosse no 2 - 2 bis des mines de Ligny-lès-Aire[11].

Les cités[modifier | modifier le code]

Vieille Cité[modifier | modifier le code]

La Vieille Cité.
La Nouvelle Cité.
Le centre de soins.
Google Maps

La Vieille Cité est une cité de corons bâtie à Estrée-Blanche. Ces neuf corons suivent le relief, et sont construits avec un léger décalage[12].

Nouvelle Cité[modifier | modifier le code]

Google Maps

La Nouvelle Cité est une cité bâtie au sud de la Vieille Cité et constituée de logements groupés par deux[12]. Ces deux cités d'Estrée-Blanche ont été bâties à égale distance des fosses nos 1 - 1 bis et 2 - 2 bis.

Le centre de soins de la SSM[modifier | modifier le code]

50° 35′ 18″ N, 2° 19′ 41″ E

Une des habitations située en bout de coron de la Vieille Cité le long de la chaussée Brunehaut a été transformé en centre de soins de la Société de Secours Minière[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne les terrils nos 31 et 32.
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
  1. Jérémy Jännick, « Photographie de la plaque d'identification apposée par Charbonnages de France sur la tête de puits matérialisée no 1 », sur Wikimedia Commons.
  2. Jérémy Jännick, « Photographie de la plaque d'identification apposée par Charbonnages de France sur la tête de puits matérialisée no 1 bis », sur Wikimedia Commons.
  3. [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dpsm.brgm.fr,
  4. Jérémy Jännick, « Photographie du bâtiment subsistant qui possède un étage », sur Wikimedia Commons.
  5. Jérémy Jännick, « Photographie du bâtiment de plain-pied subsistant », sur Wikimedia Commons.
  6. Jérémy Jännick, « Photographie de la maison du garde-barrière », sur Wikimedia Commons.
  7. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
  8. « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur whc.unesco.org, Unesco
  9. « Fiche du terril no 031 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  10. « Fiche du terril no 031a », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  11. « Fiche du terril no 032 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  12. a b et c « Le périmètre du bien inscrit », sur missionbassinminier.org, Mission Bassin Minier
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 165, 167-168. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article