Fontaine au mercure

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fontaine au mercure
Fontaine au mercure.
Artiste
Date
Localisation

Une fontaine au mercure est une fontaine de luxe dans laquelle l'eau est remplacée par du mercure, circulant en circuit fermé.

Ces fontaines diffèrent des fontaines de Mercure, fontaines fonctionnelles dédiées au dieu de la mythologie romaine, qu’on trouve dans des jardins de villas en France, en Italie et en Espagne[1] à partir de la Renaissance[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Autour de l’an Mille, les califes de Cordoue, du Caire et de Bagdad avaient dans leurs palais des bassins de mercure, apportant des effets de lumière[3]. Ce métal dense circulait facilement dans les bassins et fontaines.

Cependant, la toxicité du mercure étant connue, les fontaines ont été peu utilisées pour préserver la santé des citadins[4].

Fontaine d'Alexander Calder[modifier | modifier le code]

En 1937, à la demande du gouvernement républicain espagnol en vue de l’Exposition universelle de 1937 à Paris, le sculpteur américain Alexander Calder crée une fontaine au mercure[5],[6]. Il veut ainsi rendre hommage aux mineurs des mines de mercure de la ville d’Almadén, qui avaient résisté au franquisme lors du siège de la ville.

La fontaine est exposée dans le hall du pavillon de la République espagnole, à côté de Guernica de Picasso[7]. Calder est le seul artiste étranger invité (Picasso et Joan Miró, aussi exposés, étant espagnols).

Depuis 1975, la fontaine est conservée à la fondation Joan-Miró à Barcelone, exposée derrière une vitre pour contenir les vapeurs de mercure[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Une royale promenade bucolique à l’Alcazar #Séville | Féesmaison dit, « Les Jardins de l’Alcazar – Séville », sur Andalousie, culture et histoire (consulté le )
  2. L’Ami des monuments et arts parisiens et français, Excursions d’érudits-d’artistes, volume 11, 1897, Page 105.
  3. « » Medinat Azahra », sur andalousie-musulmane.com (consulté le )
  4. André Guillerme, « Le mercure dans Paris. Usages et nuisances (1780-1830) », Histoire urbaine 2007/1 (n° 18).
  5. Benoît Decron, Calder: forgeron de géantes libellules, 2017, Page 40
  6. Arnauld Pierre, Calder: mouvement et réalité, 2009, Page 270
  7. Gael Limpalaer, « vestiges-expositions - VESTIGES 1937 », sur vestiges-expositions.fr.gd (consulté le )
  8. Agència Catalana del Patrimoni, Generalitat de Catalunya, « Fontaine de mercure, Alexander Calder, 1937 », sur Visitmuseum · Catalonia museums (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]