Brussels Film Festival

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Festival du film européen de Bruxelles
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Le Brussels Film Festival (BRFF[1]) est un festival de cinéma européen fondé en 2003 par Dominique Janne, producteur chez K2. Il succède en partie au Festival du film international de Bruxelles, qui se déroula entre 1974 et 2002, en recentrant ce dernier autour du cinéma européen. D'abord appelé Festival du film européen de Bruxelles (FFFB), il devient le Brussels Film Festival sous l'impulsion d'Ivan Corbisier, qui en est encore l'actuel président. Le festival se déroule sur huit jours, en grande partie à Flagey.

Outre la compétition officielle, couronnée par le Golden Iris Award (meilleur film) et le White Iris Award (meilleur premier film), le Brussels Film Festival s'est enrichi de plusieurs prix au fil des années : prix du jury, le Cinelab Award qui récompense la meilleure photographie, le prix du jury ASA, le prix Cineuropa, le prix de la RTBF TV...

Le Brussels Film Festival n'a aucun lien avec le Festival international du film de Bruxelles (FIFB) créé en novembre 2015.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Festival du film international de Bruxelles est fondé en janvier 1974, dans l'Auditorium du Passage 44, sous l'initiative de la Chambre Syndicale Belge de la Cinématographie et Dimitri Balachoff. En 1998, pour ses 25 ans, le festival s'installe dans les cinémas UGC Acropole et Vendôme de Bruxelles. L'année suivante, il s'étend dans toute la ville de Bruxelles : les projections se déroulent essentiellement au Kladaradatsch! Palace, cinéma nouvellement restauré, ainsi que dans diverses salles de la ville de Bruxelles.

En 2001, le Golden Iris Award est décerné au film Les cent pas de Marco Tullio Giordana ; cette œuvre cinématographique est le dernier vainqueur de la première version du festival. Car en 2002, le Kladaradatsch ! Palace ferme ses portes à la suite d'une faillite. Privé de lieu, le Festival de Bruxelles décide d’annuler sa 29e édition[2].

L'année suivante, le producteur Dominique Janne décide de relancer un festival dans la capitale européenne. S'il conserve le Golden Iris Award comme récompense de la compétition officielle, il décide cependant de centrer le nouveau festival sur le jeune cinéma européen[3] : le Festival du film européen de Bruxelles, rebaptisé très rapidement Brussels Film Festival, est né. Il s'installe à Flagey, bâtiment nouvellement restauré situé au cœur de Bruxelles, sur la commune d'Ixelles. Présidé depuis décembre 2009 par Ivan Corbisier, le BRFF est à ce jour le plus grand festival de cinéma à Bruxelles[réf. nécessaire].

Depuis 2009, le festival s'est associé au Prix LUX, prix cinématographique décerné par le Parlement européen[4].

En plus de sa traditionnelle rétrospective consacrée à un invité d'honneur, le BRFF a lancé, pour sa 14e édition en 2016, un nouveau concept : la "Fête à...". Il s'agit d'une soirée d'hommage consacrée à un artiste vivant, en présence d'amis et d'artistes. La première a réuni, autour de Guy Bedos, Jean-Paul Belmondo, Michel Boujenah, Mohamed Fellag, Alex Vizorek, Fabrizio Rongione[5]

Organisation du festival[modifier | modifier le code]

Sections[modifier | modifier le code]

Le Brussels Film Festival projette au total une cinquantaine de films, répartis en différentes sections.

  • Compétition des longs-métrages : rassemble une douzaine de longs-métrages chaque année, tous produits en Europe. Certains pays frontaliers sont régulièrement inclus dans la sélection, tels que la Russie ou encore la Turquie.
  • Compétition des courts-métrages : collige une douzaine de courts-métrages chaque année ; la compétition dispose d'un jury propre.
  • Hors-Compétition : des longs-métrages sont présentés durant les huit jours, lors de séances spéciales, souvent en présence d'un membre de l'équipe du tournage.
  • Panorama : tour d’horizon du cinéma européen couvrant 51 pays, dont les 28 de l’Union Européenne.

Chaque année, le BRFF accueille un invité d’honneur à qui il consacre une rétrospective de ses films, en partenariat avec la Cinémathèque Royale de Belgique : Peter Greenaway, Bertrand Tavernier, Alan Parker, Volker Schlöndorff...

Sélection d'un film[modifier | modifier le code]

Plus de 800 films sont visionnés chaque année, entre octobre et mai, par un comité de sélection. Ils sont envoyés directement sur le site du BRFF ou découverts lors des différents festivals internationaux. Finalement, la sélection officielle comporte 10 à 12 films[3].

Le BRFF axe son festival sur le cinéma européen indépendant. Selon le même modèle que le Festival du film de Sundance, lancé par Robert Redford pour promouvoir le cinéma américain indépendant, le festival récompense initialement dans sa compétition officielle des premiers et deuxièmes longs-métrages de réalisateurs européens. Plus récemment, Ivan Corbisier a décidé d'ouvrir davantage la compétition : en 2015, sur les 11 films en compétition officielle, 4 seulement étaient des premiers longs-métrages[6].

Au cours des précédentes éditions, le Festival du film européen de Bruxelles a permis de découvrir des longs-métrages de fiction de réalisateurs tels que Joachim Lafosse (Nue Propriété, Ça rend heureux), Dagur Kari (Noi Albinoi, Dark Horse), Anne Feinsilber (Requiem for Billy the Kid), Srdjan Vuletic (Summer in the Golden Valley), Cristian Nemescu (California Dreamin'), Gyorgy Palfi (Taxidermia), Ágnes Kocsis (Fresh air), Barthélemy Grossmann (13m²)...

Le BRFF a des partenariats avec plusieurs festivals, en Pologne, en Roumanie, en Angleterre et en Autriche[3].

Prix décernés[modifier | modifier le code]

Les principaux prix décernés sont le Golden Iris Award et le White Iris Award, qui couronnent respectivement le meilleur film et le meilleur premier film.

Autres prix[modifier | modifier le code]

  • Prix du court-métrage
  • Prix du jury
  • Prix du meilleur scénario
  • Cinelab Award : meilleure photographie
  • Prix ASA,
  • Prix Cineuropa
  • Prix UPS
  • Prix RTBF TV
  • Prix BeTv

Éditions et Palmarès[modifier | modifier le code]

2003 : 1re édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Nicolas Bruyelle, Thomas Gunzig, Dorothée Van Den Berghe et Luckas Van der Taelen.

2004 : 2e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Philippe Bourgueil, Gabrielle Claes, Marc Didden et Jan Verheyen.

2005 : 3e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Dominique Deruddere, Bouli Lanners, Bruno Putzulu et Assumpta Serna.

2006 : 4e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Fabrice Du Welz, Jeanne Labrune, Elisabetta Rocchetti, Fien Troch et Lisa Werlinder.

2007 : 5e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Kris Cuppens, Marie Kremer, Olga Kurylenko et Camille Natta.

2008 : 6e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Matthieu Donck, Aneta Lesnikovska, Bruno Merle, Rudi Rosenberg et Marie Vinck.

2009 : 7e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Taylan Barman, Tómas Lemarquis, Merce Llorens, Hannes Stöhr et Laura Verlinden.

2010 : 8e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Marie Gillain, Annelise Hesme, Gérard Krawczyk, David Moreau, Karim Saleh et Christophe Van Rompaey.

La 8e édition du Brussels Film Festival a rendu hommage au réalisateur belge Jaco van Dormael.

2011 : 9e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Stéphanie Crayencour, Anne Coesens, Jan De Cock, Yves Rénier, Gust Van Den Berghe et Jacques Weber.

2012 : 10e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Frédéric Fonteyne, Tania Garbarski, Peter Greenaway, Édouard Molinaro, Koen Mortier, Mireille Perrier et Bernard Yerlès.

C'est la première fois dans l'histoire du BRFF qu'un film marocain remporte le Golden Iris Award[8]. Lors de la remise du prix Cineuropa, le rédacteur en chef du média, Domenico La Porta, a dit : « Pour sa façon d'honorer et de bousculer les codes du polar, pour sa capacité à insuffler de la poésie dans une atmosphère saturée par la tension sociale et la montée de l'extrémisme, pour sa plongée libre et aérienne au cœur de Tétouan, au Maroc, le jury Cineuropa a choisi de décerner son prix à Faouzi Bensaïdi pour Death for Sale[9]. »

2013 : 11e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Samuel Benchetrit, Julia Dietze, Joachim Lafosse, Sam Louwyck et Astrid Whettnall.

2014 : 12e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Raphaël Haroche, Alexandre Courtès, Hande Kodja, Anita Kravos, Laia Marull, Olivier Rabourdin et Fabrizio Rongione.

2015 : 13e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Christian Carion, Olivier Masset-Depasse, Erika Sainte, Antonella Salvucci et Wim Willaert[12].

Deux hommages sont prévus durant cette 13 édition, le premier à Jacques Doillon, par une rétrospective et une leçon de cinéma, le second à Juliette Binoche ; cette dernière n'a cependant pas pu venir à la suite de diverses complications[6].

2016 : 14e édition[modifier | modifier le code]

Le jury de la compétition officielle est constitué de Derek De Lint, Ivona Juka, Emanuele Crialese, Natali Broods et Pierre Dherte.

Le jury pour la sélection des courts-métrages est composé de Jelle Brans, Thibault Van de Werve et Jeroen Van Rossem.

  • Meilleur court-métrage : De Broers Van Bommel de Laurens Jans (Belgique)

La 14e édition du Brussels Film Festival a rendu hommage au réalisateur allemand Volker Schlöndorff par une rétrospective et une leçon de cinéma[14] et à l'humoriste français Guy Bedos avec une "Fête à..." au Théâtre 140. Lors de la soirée d'ouverture, Volker Schlöndorff s'est exprimé sur le cinéma européen, porté par le Brussels Film Festival : « On l’a tellement dit mort, que c’est étonnant qu’il soit encore en vie ! Mais le cinéma européen est très vivant. Il survit grâce aux festivals, et grâce à internet. Jamais les gens n’ont vu autant de films, alors qu’en même temps, on dit que c’en est fini du cinéma de qualité. Mais ce n’en sera jamais fini [15] ! »

L'année 2016 est marquée par des restrictions budgétaires qui obligent l'association gérant le BRFF à lancer un appel au financement participatif sur Kiss Kiss Bank Bank pour réunir 4 000 €, afin de pouvoir organiser son Cinéconcert gratuit dans le cadre de la Fête de la musique. Selon plusieurs médias, « le budget serré du festival se ressent évidemment dans la programmation », du fait que « peu de grands noms sont en lice[16] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Présentation du Brussels Film Festival »
  2. « Le Festival en quelques mots »
  3. a b et c Pierre Monastier, « Ivan Corbisier : un 14e Brussels Film Festival "difficile" et "merveilleux" », sur Profession Spectacle,
  4. Rédaction RTBF, « L'Europe dans toute sa diversité au Brussels Film Festival », sur rtbf.be,
  5. Nicolas Crousse, « Bruxelles va faire la fête à Guy Bedos », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  6. a et b David Hainaut et Dimitra Bouras, « Rencontre avec Ivan Corbisier, directeur du Brussels Film Festival », sur cinergie.be,
  7. Rédaction RTBF, « "Machan" d'Uberto Pasolini primé au Brussels Film Festival », sur rtbf.be, .
  8. « Cinéma : Un film marocain remporte le Golden Iris Award », sur infomediaire.net,
  9. « 10e édition du Brussels Film Festival - Palmarès 2012 », sur africultures.com,
  10. Belga News, « Brussels film festival: le Golden Iris Award pour "Michael Kohlhaas" », sur rtbf.be,
  11. «Жыве Беларусь!» — узнагарода за «Найлепшы сцэнар» на Брусэльскім кінафэстывалі Радыё Свабода
  12. (en) Aurore Engelen, « Rough Road Ahead takes home the Brussels Film Festival’s Golden Iris Award », Cineuropa,‎ (lire en ligne)
  13. Agence Belga, « Brussels Film Festival: Toni Erdmann remporte le Golden Iris du meilleur film », sur lalibre.be,
  14. « Volker Schlöndorff : "Un acteur qui joue un rôle, c’est du fabriqué !" », sur Profession Spectacle,
  15. Pauline Angot, « Volker Schlöndorff : "Le cinéma européen n’est pas mort !" », sur Profession Spectacle,
  16. Hubert Heyrendt, « Un Festival de Bruxelles en sursis? », sur La Libre,

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]