Eugène Gonon

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Eugène Gonon
Jean-François Raffaëlli, Chez le fondeur (1886), musée des beaux-arts de Lyon.
Eugène Gonon dirige dans son atelier la confection des moulages préliminaires à la fonte du bronze du Mirabeau répondant à Dreux-Brézé, haut-relief de Jules Dalou
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Œuvres principales

Eugène Gonon, né le à Paris et mort à Paris 15e le [1], est un fondeur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Eugène Gonon est le fils d'Honoré Gonon (1780-1850), également fondeur réputé. Il est le fondeur favori, comme son père, du sculpteur James Pradier. Reconnu par Maxime Du Camp qui le définissait comme homme de génie en son art de fondeur en bronze à la cire perdue, il a fondu des œuvres telles que le Buste du Duc d'Orléans (fondu en 1842) exposé dans la salle Pradier de l'aile Richelieu du musée du Louvre à Paris[2], Thésée combattant le centaure Biénor, dit aussi Centaure et Lapithe d'Antoine-Louis Barye (fondu en 1877) [3]. La Pandore impudique de la Galerie des Modernes à Paris figure également à son catalogue[4].

Entre 1883 et 1890, il a réalisé la fonte à la cire perdue en un seul jet le bronze du haut-relief monumental Mirabeau répondant à Dreux-Brézé de Jules Dalou, en place dans la salle Casimir Perier au Palais Bourbon à Paris[5],[6].

Le rénovateur de la fonte à cire perdu[modifier | modifier le code]

Adeptes de la fonte à cire perdue, les Gonon remirent en honneur cet ancien procédé, plus coûteux, mais bien plus précis dans la reproduction qu’il permet d’obtenir du modelé du modèle que celui de la fonte au sable[7]. Ils rappelèrent que la fonte à cire perdue dispensait de l’usage de la ciselure effectuée par une main étrangère sur les bronzes fondus dans des moules «au sable» et répétés en séries. Pradier utilisa la fonte à la cire perdue pour fondre soit des pièces uniques, soit des pièces exécutées en un nombre réduit d’exemplaires, le procédé nécessitant, pour la production de chaque exemplaire, la fabrication d’un modèle nouveau identique au modèle original.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Camille Dreyfus, La Grande encyclopédie raisonnée des sciences, des arts et des lettres.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Élisabeth Lebon, Eugène Gonon, L’art de fondre en bronze à cire perdue, 1876, INHA - Collections électroniques et livres en ligne, (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Paris 15e, n° 3512, vue 16/31.
  2. Buste du Duc d'Orléans, sur la base Joconde.
  3. Œuvres de Barye, musée virtuel Chess-Theory.
  4. Une Pandore « impudique » redécouverte, Jacques de Caso et Douglas Siler, sur le site Forum Pradier
  5. Guide de la visite du Palais Bourbon sur le site de l'Assemblée nationale [1]
  6. Élisabeth Lebon, « A. Hallopeau, « Le bas-relief de la chambre des Députés – Mirabeau et le marquis de Dreux-Brézé : 23 juin 1789 », in Le fondeur et le sculpteur, paru dans Le Génie civil, Paris. Tome XIX, no 25, 1891 p. 399 à 406, pl. XXVII », Ophrys (« Les Essais de l'INHA »), 17 octobre 1891. mis en ligne le 30 mai 2012 (consulté le )
  7. Élisabeth Lebon, Fonte au sable, fonte à cire perdue : histoire d'une rivalité, Paris, Institut national d'histoire de l'art : Éd. Ophrys, coll. « voir-faire-lire, Faire », 213 p. (ISBN 978-2-7080-1338-4 et 2-708-01338-6, BNF 42766445).

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