Eleutherodactylus martinicensis

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Eleutherodactylus martinicensis est une espèce d'amphibiens de la famille des Eleutherodactylidae[1].

Elle est parfois dénommée en créole gounouy, grounouy ou hylode de la Martinique.

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce est nativement endémique des Petites Antilles[1],[2]. Elle se rencontre du niveau de la mer jusqu'à 1 250 m d'altitude :

Elle a été introduite à Saint-Martin et Saint-Barthélemy depuis la Guadeloupe[4].

Elle a été probablement éliminée de Sainte-Lucie par Eleutherodactylus johnstonei (ou Hylode de Johnstone).

Description[modifier | modifier le code]

Eleutherodactylus martinicensis
Eleutherodactylus martinicensis

C'est une petite grenouille plutôt arboricole des forêts humides même si elle s'adapte à tous les milieux de son aire de répartition. Elle est active la nuit et est surtout connue pour son sifflement si familier dans les nuits antillaises. Ces chants wii correspondent aux appels sexuels des mâles et aux chants de défense du territoire.

La couleur peut aller du jaune sale au brun-orangé ou du gris au marron foncé[5]. Il existe en général une ligne médiodorsale de couleur variable. Le ventre est jaune pâle ou blanc.

Les mâles font du museau à l'anus 32 mm et les femelles 47 mm. Leur tête est large avec un museau tronqué. Leurs longues pattes se terminent par de grands disques digitaux leur permettant de grimper sur des surfaces verticales lisses.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Son nom d'espèce, composé de martinic et du suffixe latin -ensis, « qui vit dans, qui habite », lui a été donné en référence à la Martinique qui a été donnée comme lieu de découverte probablement par erreur[1]. Schwartz[6] a en effet montré que les syntypes provenaient en fait de la Guadeloupe.

Comportement[modifier | modifier le code]

Prédation[modifier | modifier le code]

Eleutherodactylus martinicensis fait partie du régime alimentaire du Pic de Guadeloupe qui la donne à consommer à ses oisillons en période de nidification[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Amphibian Species of the World, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Lorvelec, Pascal, Pavis & Feldmann, 2007 : Amphibians and reptiles of the French West Indies: inventory, threats and conservation. Applied Herpetology, vol. 4, p. 131-161 (texte intégral).
  3. « Arrêté du 14 octobre 2019 fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés dans le département de la Guadeloupe protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  4. Michel Breuil, Amphibiens & reptiles des Antilles, Abymes (Guadeloupe), PLB éd., , 64 p. (ISBN 2-912300-74-6)
  5. Michel Breuil, « Les reptiles, les amphibiens et les chauves-souris de l'ilet Chancel (Martinique) », rapport du Laboratoire des reptiles et amphibiens MNHN,‎
  6. Schwartz, 1967 : Frogs of the genus Eleutherodactylus in the Lesser Antilles. Studies on the Fauna of Curaçao and Other Caribbean Islands, vol. 24, pp. 1-62.
  7. (en) Pascal Villard et Claudie Pavis, Diet of Nestling Guadeloupe Woodpeckers, Journal of Field Ornithology, vol. 69, no 3, 1998, pp. 415-418.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tschudi, Classification der Batrachier, mit Berucksichtigung der fossilen Thiere dieser Abtheilung der Reptilien, 1838, p. 1-99 (texte intégral).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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