Duché de Bourgogne transjuranne

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Carte de la Bourgogne transjuranne (en vert) vers 1000.

Le duché de Bourgogne transjuranne est une division administrative de la Francie carolingienne.

Historique[modifier | modifier le code]

Le duché de Bourgogne transjuranne est intégré au Saint-Empire romain germanique dont il adopte les institutions lorsque Louis le Germanique reçoit la Francie orientale au traité de Verdun en août 843[1]. La création du royaume de Transjuranne est due au comte-abbé Rodolphe Ier en 888. L'expansion territoriale et les difficultés des années 940 y favorisent la montée d’une aristocratie linéagère. À partir des années 970, le pouvoir royal tente une reprise en main en remettant l'autorité à la famille royale et aux évêques. Cette politique est complétée par la promotion de quelques grands laîcs locaux et issus de pagi de la Bourgogne viennoise. Lorsque le royaume de Bourgogne est rattaché à la Germanie en 1032 au décès de Rodolphe III ce sont les évêques et quelques comtes qui détiennent l'autorité publique[2].

Partages de la Francie à la fin du IXe siècle[modifier | modifier le code]

Après le décès de Lothaire le à Prüm[3] et le premier partage de son royaume la Bourgogne se trouve redivisée trois fois en quatre décennies.

Partages de la Bourgogne[modifier | modifier le code]

Comtes de Transjuranne[modifier | modifier le code]

Pagi de la Bourgogne transjuranne[modifier | modifier le code]

Les pagi de la Bourgogne transjuranne s'étendent sur le territoire actuel de la Suisse, de la Haute-Savoie en France et le Val d'Aoste en Italie.

Abbaye d'Agaune[modifier | modifier le code]

L'histoire de la Bourgogne transjuranne est inséparable de celle de l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune fondée en 515 par le futur roi burgonde Saint Sigismond. Au IXe siècle sous la direction d’Hucbert beau-frère de Lothaire II, l'abbaye échappe aux évêques de Sion et devient un abbatiat laïc[5]. Tué en 864 dans une bataille à Orbe, celui-ci est remplacé par son vainqueur, Conrad, comte d'Auxerre. Les rois de Bourgogne, de Rodolphe Ier à Rodolphe III, dirigent ensuite l'institution en tant qu'abbés laïcs faisant de celle-ci une résidence royale jusqu’à ce que celui-ci décide en 1032 une restitution complète des biens au monastère.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Parisot 1898, p. 16.
  2. « Le duché de Bourgogne transjuranne (thèse) », sur theses.fr (consulté le )
  3. Généalogie de Lothaire Ier sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale.
  4. « Royaumes d'Europe », sur wordpress.com (consulté le )
  5. François Demotz 2008, p. 177.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • François Demotz, La Bourgogne, dernier des royaumes carolingiens (855-1056). Roi, pouvoirs et élites autour du Léman, Lausanne, Société d’histoire de la Suisse romande, , 764 p. (ISBN 978-2-94006-606-3) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Adolphe Gros (préf. J.Désormaux), Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, Belley, imprimerie Chaduc, , 630 p. (ASIN B00F1U2RVY) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Thérèse Leguay et Jean-Pierre Leguay, Histoire de la Savoie, Paris, Éditions Jean-paul Gisserot, , 128 p. (ISBN 978-2-87747-804-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Robert Parisot, Le royaume de Lorraine sous les Carolingiens (843-923), Lausanne, A. Picard et fils, , 820 p. (ISBN 978-5519128377) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Christian Regat, François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193 p. (ISBN 978-2-8829-5117-5), p. 20.