Discussion:Bande dessinée franco-belge/Archive

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Bande Dessinée dite Franco-Belge[modifier le code]

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas uniquement un "genre". C'est avant tout un type et un format de BD.

  1. Type : cela englobe à la fois le style de dessin et le style de narration (découpage, mise en page, genre, histoire, etc.), même si l'on peut ajouter d'autres caractéristiques telles que la réalisation (en studio, équipe, atelier, ou seul...), etc.
  2. Format : cela englobe à la fois la taille du livre, le nombre de pages, le prix, la "colorisation" (noir et blanc, couleur, trames, etc.), le sens de lecture, le livre en lui-même et ses caractéristiques (papier glacé ou non, couverture cartonnée ou souple, etc.).

Le type franco-belge[modifier le code]

Le type "franco-belge" se définit à la fois par le dessin et son style, ainsi que par la narration.

Dessin[modifier le code]

On peut définir dans le dessin le style, mais aussi le traité graphique du dessin.


Styles et écoles[modifier le code]

Le style est la représentation du personnage et des objets et décors qui composent l'image, en terme de proportions et de réalisme. Pour définir les styles, on parle quelquefois d'Ecole.

Quelques Styles :

  1. Le style humoristique : dessin réalisé pour amuser et faire rire le lecteur. Les proportions sont souvent proches de la caricature
  2. Le style semi-réaliste : dessin ayant quelques bases réalistes, mais dont l'ensemble est disproportionné.
  3. Le style réaliste
  4. Le style 70's : Quelques auteurs s'y sont illustrés et ont inspirés d'autres auteurs par la suite. Le plus connu étant sans doute Moebius.
  5. Le style Walt Disney ou cartoon : inspiré bien sûr par Walt Disney avec beaucoup de personnages animaliers dans un univers très coloré. Des auteurs récents comme Barbucci et Canepa s'y sont illustrés, ainsi que d'autres auteurs italiens ayant travaillé pour le magazine Witch en Italie (magazine édité par les éditions Disney).
  6. Le style dit graphique : un dessin très travaillé, avec quelquefois beaucoup de traits voire des traits entrecroisés. Pour citer quelques auteurs : Enki Bilal, Moebius (période 70's), Caza, etc.
  7. Le style jeté : une nouvelle vague d'auteur des années 1995 a su apporter une nouvelle manière de créer et de dessiner, parfois proche de l'expressionnisme. Auteurs : De Crecy.

Quelques Ecoles :

  1. L'école belge (aussi appelée "gros nez"). Auteurs : Franquin, Uderzo, Jean-Claude Fournier, Tome & Janry et de nombreux auteurs ayant participé au magazine Spirou, depuis les années 1960 à aujourd'hui. C'est un style plutôt humoristique, où les personnages ont des proportions exagérées, surtout au niveau des nez (d'où le terme "gros nez"), mais aussi des attitudes ou des expressions exagérées.
  2. L'école espagnole : regroupe des auteurs travaillant souvent la couleur avec de l'encre de couleur (genre Pébéo ou Ecoline) en direct sur la planche et ce, d'une manière assez spéciale (un peu comme avec de l'aquarelle, avec beaucoup d'eau). Les auteurs représentant ce style sont : Juan Gimenez, Juanjo Guarnido(Blacksad), Carlos Trillo, Roberto Ricci (Les Ames d'Hélios), etc. Il s'agit donc d'un style défini surtout par la mise en couleur, et non par le dessin.
  3. L'école dite "Loisel" : de nombreux auteurs ont été influencés par Régis Loisel et La Quête de l'oiseau du temps demeure une des références majeures en terme d'Héroic Fantasy, dans la BD Franco-Belge. Le style se définit par des proportions jonglant entre le dessin semi-réaliste et le dessin plus réaliste.
  4. L'école d'Angoulême : quelques auteurs se sont vus qualifiés de ce terme parce qu'ils ont fait leurs études à l'école de bande dessinée d'Angoulême (Benoît Springer, Claire Wendling à ses débuts, Marc-Antoine Boidin, etc.) et ont développé des styles proches (au niveau de la technique d'encrage, par exemple).

On comprend dans cette liste que bien souvent le style et le traité graphique se mélangent.

Ainsi, définir un style par une Ecole ne suffirait pas, car bien souvent, une Ecole est plus qu'un style, c'est aussi une technique, donc la réalisation en elle-même du dessin : le traité graphique.

Traité graphique[modifier le code]

Terme qui signifie "façon dont le dessin (ou l'encrage en l'occurence) est réalisé, ou traité". On pourra parler plus simplement de graphisme, même si ce terme peut aussi poser quelques problèmes, dans les dessins dit "graphiques" ("le graphisme est dit graphique" n'est pas une phrase très astucieuse).

De nombreux traités graphiques (ou graphimes) existent en BD franco-belge.

Quelques traités graphiques (ou types de graphisme) :

  1. Ligne claire
  2. Dessin jeté
  3. Plein délié
  4. Couleur directe

Narration[modifier le code]

La narration peut aussi servir à définir un type de BD (Franco-Belge, comics, etc.), mais ne suffit plus de nos jours, car on trouve les mêmes narrations dans des oeuvres de types différents.

On entend par narration la manière dont est racontée l'histoire. On pourra ainsi définir plusieurs caractéristiques (ou techniques) concernant la narration et les pages qui la contiennent comme le découpage, la mise en scène, les textes (onomatopées, bruitages, dialogues, etc.) la mise en page.

Le format franco-belge[modifier le code]

Il se définit par les caractèristiques du livre édité et de l'oeuvre. Cela dit, le format franco-belge, contrairement à son nom ne se limite pas aux auteurs ou éditeurs belges et français (ou francophones), car on trouve de nombreux auteurs espagnols, italiens, ou anglophones publiés sous ce format.

Taille[modifier le code]

Plusieurs tailles existent (non exhaustif) :

  1. Format A4 souvent typique de la bande dessinée pour la jeunesse,
  2. Format 24x32 cm, plutôt pour un public adulte.

Le format définit aussi souvent le prix de la BD (En 2006 : environ 9,50 € pour un format A4, et 12.50 € pour un format 24x32 cm). Mais ce n'est pas systématique, cela varie aussi en fonction de l'auteur, de la collection, de la série, de l'éditeur, du type de promotion, etc.

Nombre de pages[modifier le code]

Sens de lecture[modifier le code]

Le sens de lecture européen est historiquement commun et tel qu'on lit de gauche à droite, contrairement au Japon notamment dont les mangas se lisent de droite à gauche. Ensuite l'auteur de bande dessinée assure le découpage de ses planches qui va guider le regard et le sens de la lecture entre les cases. Classiquement on lit d'abord les cases de la première ligne de gauche à droite puis on descend d'une rangée de lignes de cases pour continuer.

Caractéristiques de l'oeuvre éditée[modifier le code]

L'oeuvre peut être en noir et blanc, en niveaux de gris (nuances de gris) ou en couleur. Les oeuvres en couleurs peuvent utiliser une plage complète ou n'être que de 2 couleurs (bichromie) ou 4 couleurs (quadrichromie) par exemple. La couleur peut être réalisée grâce à l'informatique ou faite à la main.

Les couleurs faites par informatique sont réalisées à l'aide d'un logiciel de graphisme. Cette méthode est de plus en plus prisée avec les technologies actuelles et la "facilité" du travail. Mais il est difficile d'obtenir un bon rendu avec ce moyen car en effet ce type de couleur peut souvent paraître "froid", sans la consistence d'une couleur obtenue par peinture, s'il est mal effectué. Pour la couleur manuelle, on parle de "couleur directe" (à l'aquarelle par exemple). Il existe aussi de nombreuses BD de type franco-belge très proche de la peinture, avec beaucoup de matière (acrylique, collage, etc.). La planche est ensuite scannée pour être traitée par l'éditeur ou l'imprimeur.

Caractéristiques liées à l'impression[modifier le code]

Papier : glacé, ou de bonne qualité Couverture : en général cartonnée, mais il existe des couvertures souples chez certains éditeurs ou dans certaines collections (Casterman, dans les années 90, Soleil ou Dupuis pour proposer des séries à découvrir, etc.) ou encore les éditeurs dits "indépendants". La couverture est en général en couleur, parfois agrémentée de brillant ou de relief sur tout ou partie.

Les métiers dans la Bande dessinée[modifier le code]

On peut distinguer plusieurs métiers autour de la réalisation d'une bande dessinée franco-belge mais on trouve principalement 2 personnes : un dessinateur et un scénariste.

A noter qu'un auteur peut réaliser entièrement ses albums, dessin et scénario, on parle à ce moment là d'auteur complet.

Cette organisation est simple et "artisanale" contrairement à d'autres types de bande dessinée comme le manga où des équipes entières organisées en studios peuvent se trouver derrière la réalisation d'un ouvrage : un auteur principal et plusieurs personnes pour les décors, la réalisation des cases etc. Ceci influe également sur le rythme de parution des ouvrages, un album de bande dessinée franco-belge étant réalisé en moyenne entre 6 et 18 mois.

Dessinateur[modifier le code]

Le dessinateur de bande dessinée est celui qui réalise les dessins, mais aussi le storyboard et quelques fois les couleurs. Cependant, il arrive que certains dessinateurs travaillent à plusieurs sur un album. C'est le cas sur les Aquanautes, où Joël Parnotte et Vincent Mallié font tous les deux le dessin et le scénario ensemble. Joël Parnotte travaille surtout sur les personnages et Vincent Mallié sur les décors. Les dessinateurs peuvent également faire appel à un encreur.

Concernant le métier de dessinateur de bande dessinée, beaucoup d'entre eux sont autodidactes et les autres ont suivis des études d'arts graphiques, de Beaux-Arts, ou autre école d'Arts. Il existe aussi quelques écoles enseignant spécifiquement la BD qui ont formé des auteurs :

  1. L'Ecole d'Angoulême : Nicolas de Crécy, Claire Wendling, Benoît Springer, O.G Boiscommun, Mazan, Cécile Chicault, Stéphane Servain, Lionel Chouin, Alex Kramp, Jérôme Félix, Joël Parnotte, Nicolas Némiri, Marc-Antoine Boidin, etc.
  2. L'Ecole Emile Cohl (Lyon) : Denis Falque
  3. L'Académie des Beaux-Arts de Tournai (Belgique) : Toshy, Grégory Mardon, Xavier Fourquemin, Michael Matthys, Weissengel, Benoît Laigle, François Tasiaux, Renô, Dominique Hennebaut, Rod, Hyuna, Gregory Charlet, Amaury Bouillez,Nicolas Delestret, Manboou, Vanyda, François Duprat, David Bolvin, etc.
  4. L'Ecole de St Luc (Belgique)
  5. L'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles
  6. L'ESAAT (Roubaix) : Mig

Scénariste[modifier le code]

Le métier de scénariste de bande dessinée ne nécessite pas nécessairement de diplôme en littérature. Le scénariste écrit le scénario, avec ou sans l'aide du dessinateur. Il peut réaliser le découpage, le storyboard. Le scénariste écrit aussi les dialogues et tous les textes des pages. Un scénario précis indique au dessinateur comment structurer sa page, le message à faire passer, comment placer les personnages, quel type de décor ou encore l'expression des personnages.

Coloriste[modifier le code]

Le coloriste est chargé de réaliser la colorisation, la mise en couleur des pages. Celles-ci sont scannées, puis enregistrées sur support informatique. Une fois la mise en couleur effectuée dans un logiciel de dessin (comme le logiciel Photoshop), les pages sont envoyées à l'éditeur qui se charge de la mise en page. Le coloriste peut aussi se charger du lettrage.

L'éditeur réalise la mise en page de l'album (correction des dialogues, couvertures, etc) et l'édition (envoi à l'imprimeur, réception des albums et expéditions au diffuseur. Le diffuseur est alors chargé d'envoyer les albums aux différents distributeurs (libraires, grandes surfaces...).

Quelques métiers liés à la Bande Dessinée[modifier le code]

- photograveurs - imprimeurs - diffuseurs - libraires


Quelques techniques liés à la BD[modifier le code]

Pour cette partie, voir la Catégorie:[Informations et Techniques de la bande dessinée]


Il existe beaucoup de genres littéraires (ou narratifs) en bande dessinée franco-belge :

  • Science Fiction et ses dérivés (Anticipation, Steam Punk, Cyber punk, Space Opéra, etc.)
  • Policier, thriller
  • Fantasy et ses dérivés (Héroic fantasy, Dark fantasy, Space Fantasy, etc.)
  • Humour (gags ou histoires longues, pour enfants ou adultes, parodie, etc.)
  • Expérimental, underground, essais, etc.
  • Erotique / pornographique
  • Roman graphique
  • Aventure
  • Historique (Western, pirates, Capes et épées, moyen âge, guerre, etc.)
  • Sport (voiture, avion, etc.)

Enfin, il existe aussi des "minis-BD" qui servent souvent de support promotionnels

  • pour la vaccination (sécurité sociale), pour une assurance, etc.

Il existe aussi des mises en pages assez caractéristiques :

  • Gauffrier : BD de 6 cases par pages toujours identiques
  • Strip : histoire en quelques cases (souvent 3 ou 4) plus souvent utilisé pour les comics dont les exemples sont Snoopy ou Dilbert.