Col du Donon
Col du Donon | |||
Vue du col. | |||
Altitude | 728 m[1] | ||
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Massif | Vosges | ||
Coordonnées | 48° 30′ 26″ nord, 7° 08′ 46″ est[1] | ||
Pays | France | ||
Vallée | Vallée de la Plaine (nord-ouest) | Vallée de la Bruche (sud-est) | |
Ascension depuis | Raon-sur-Plaine | Schirmeck | |
Déclivité moy. | 6,5 % | 4,4 % | |
Déclivité max. | 9,3 % | 7,2 % | |
Kilométrage | 4,5 km | 9,5 km | |
Accès | D 392 | D 392 GR 5 | |
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Le col du Donon se situe au pied du sommet vosgien de même nom, le Donon, qui le domine de près de 300 m. C'est un lieu important de la Seconde Guerre mondiale.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situé à 728 mètres d'altitude, ce col relie les villes de Schirmeck (10 km au sud-est), Raon-l'Étape (29 km au sud-ouest), Abreschviller (24 km au nord) et Sarrebourg (40 km au nord-est).
Histoire
[modifier | modifier le code]Les évadés
[modifier | modifier le code]En , après la défaite de l'armée française, 1 800 000 prisonniers de guerre français sont dirigés vers les différents stalags et oflags répartis dans toute l'Allemagne pour une durée de quatre ans derrière les enceintes barbelées. Mais 40 000 d'entre eux refusent l'humiliation et s'évadent, parfois à plusieurs reprises.
Ces évasions comportaient de gros risques. Pour certains, il fallait traverser toute l'Allemagne à pied, à bicyclette, en train caché dans les wagons de marchandises parfois même dans les boggies. Repris, c'était les camps disciplinaires tels Rawa Ruska.
Toutes les frontières étaient étroitement surveillées. La direction ouest, avec le Donon en point de mire, représentait la liberté, la France[2]. Les déplacements se faisant de nuit, l'orientation n'était pas aisée, surtout pour traverser les profondes vallées des Vosges.
Les passeurs
[modifier | modifier le code]C'est dans cette région des Vosges que les passeurs leur sont venus en aide efficacement. L'oppression des populations engendre toujours la réaction et la solidarité donnant naissance à la résistance.
Dans de nombreux villages, bûcherons, cheminot, enseignants, religieux et autres se sont mobilisés, des filières se sont organisées ; d'autres ont agi seuls en prenant de gros risques, ils ont réussi à faire traverser la frontière à un grand nombre d'évadés de guerre, des réfractaires aux incorporations de force ou de STO. Certains ont payé de leur vie, incarcérés dans les camps de représailles.
Lieux remarquables
[modifier | modifier le code]Monument des évadés et passeurs
[modifier | modifier le code]Le monument des évadés et passeurs a été inauguré en 1960 par M. Triboulet, ministre des anciens combattants, en présence de l'ambassadeur de Slovaquie qui a remis un coffret contenant de la terre de Strecno destiné à être scellé dans ses assises, reliant ainsi le mémorial du Donon au monument du maquis de Strecno érigé par le Gouvernement slovaque en mémoire du soulèvement contre l'Allemagne, en , et des vaillants combattants du bataillon Foch constitué de prisonniers de guerre français évadés des stalags allemands, tous volontaires pour lutter contre le Reich et libérer la Slovaquie[3],[4]. 56 y ont laissé leur vie.
Cimetière
[modifier | modifier le code]La nécropole a été créée en juin et et définitivement aménagée en octobre et pour y recevoir les corps des militaires inhumés à la Croix Brigos et au Petit Donon[5]. Le cimetière regroupe 288 militaires tombés lors des combats de la Première Guerre mondiale et 36 tombés lors des conflits de la Seconde Guerre mondiale.
Le monument en grès porte les inscriptions « Combats du Donon 21- - Aux Officiers, Sous-Officiers et Soldats ». Il a été inauguré en .
Autres monuments
[modifier | modifier le code]Une fontaine et une statue en pierre se trouvent au col du Donon.
Non loin du monument des évadés et des passeurs il est possible d'admirer une fermeture éclair en bois.
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Fontaine en pierre.
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Statue Le cavalier à l'anguipède (reproduction).
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Fermeture éclair en bois.
Station de sports d'hiver
[modifier | modifier le code]Un téléski Montaz Mautino, érigé en 1976 à la base de l'hôtel « Le Vellada », mesurait 250 mètres de longueur et desservait une piste de ski alpin de niveau vert. Il a été laissé à l'abandon vers la fin des années 1980[6],[7]. Néanmoins, le domaine nordique du Donon-Prayé propose un total de 65 kilomètres de pistes balisées[8].
Ascension cycliste
[modifier | modifier le code]Le Tour de France a emprunté sept fois le col[9], avec les passages en tête des coureurs suivants :
- 1961 : Louis Bergaud France
- 1967 : Guy Ignolin France
- 1971 : Joop Zoetemelk Pays-Bas
- 1985 : Niki Rüttimann Suisse
- 1987 : Raúl Alcalá Mexique
- 1988 : Dominique Garde France
- 2001 : Laurent Brochard France
Références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- « Raon-sur-Plaine. Le Donon, une porte ouverte sur la liberté », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
- « Monument des évadés et passeurs du Col du Donon » (consulté le )
- « Raon-sur-Plaine. Une cérémonie en mémoire des évadés de guerre et des passeurs », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
- « LE DONON », sur Sites funéraires et mémoriels de la première guerre mondiale (consulté le )
- « Sur la piste des stations de ski fantômes dans les Vosges - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- Vincent SIMON, « Col du Donon », sur Stations de ski « fantômes », (consulté le )
- « Domaine nordique du Donon », sur www.valleedelabruche.fr (consulté le )
- Le Dico du Tour - Le col du Donon dans le Tour de France