Claude Dravaine

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Claude Dravaine
Description de l'image Claude Dravaine 2017.jpg.
Nom de naissance Jeanne Marie Louise Joséphine Lichnerowicz
Naissance
Paris
Décès
Hyères
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Claude Dravaine est le pseudonyme de Jeanne Lichnerowicz, romancière française et traductrice née à Paris le et décédée à Hyères en [1].

Elle tient une place importante dans la littérature d'Auvergne.

Biographie

Enfance et formation

Son père, Jan Lichnerowicz, insurgé de la révolte polonaise de janvier 1863 contre l'Empire russe trouve refuge à Ambert où il s'installe comme tailleur. Il épouse en 1873 à Ambert, Justine Faure, modiste, descendante de familles de papetiers d'Ambert : les Faure et les Gourbeyre. Ils ont au moins deux enfants, Jeanne et Jean (père du mathématicien André Lichnerowicz). Jan meurt en 1902.

Jeanne a vécu l'essentiel de sa vie dans la région d'Ambert en Auvergne.

Jeanne est admise aux oraux de l’École normale de Paris en 1913 mais préfère débuter une licence avant de l'abandonner.

Traductrice, enseignante, autrice

En 1914 elle part à Londres comme secrétaire de la Société de recherches psychiques. Elle traduit des œuvres de l’auteur irlandais William Butler Yeats et de Virginia Woolf. En 1915, revenue en France, elle enseigne l’anglais et les lettres en collège à Ambert.

Dans les années 1920 elle partage son temps entre Paris, Ambert, et Cusset près de Vichy, puis devient apicultrice et éleveuse dans les monts du Livradois, mais aussi écrivaine :

Elle prend le pseudonyme de « Claude Dravaine » en référence à son ancêtre Claude Gourbeyre, papetier, et Dravaine, car l'écrivain Jean Angeli l'appelait « Dravena» c'est-à-dire « la prune » en occitan auvergnat[2]. Elle a aussi pour ami Henri Pourrat qui la soutient matériellement et salue ses écrits.

Elle écrit Nouara, chroniques d’un antique village papetier, publié en 1927 où elle raconte la vie des papeteries ambertoises en faisant la chronique de son moulin d'Ambert. Elle publie dans des revues (L’Alsace française, Le Correspondant, Le temps…) et quotidiens régionaux, mais aussi des romans et récits pour la jeunesse.

Le 5 février 1931, elle est la première femme à entrer à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand[3].

Mort

Vers juin 1957 elle part pour Hyères, où son corps est retrouvé dans un torrent, le Gapeau, le 9 juillet de la même année.

Œuvres éditées

Textes

  • Michel changé en labri, Paris, Gedalge, coll. « Aurore » (no 19), (réimpr. 1940), 254 p.
    Prix de l'Académie française
  • Le roi de Malmotte, Paris, Editions du Sagittaire, coll. « Campagne », , 217 p.
    Prix Sully-Olivier de Serres (prix fondé en 1942 par le ministère de l'agriculture pour récompenser les meilleurs ouvrages sur la ruralité). Réédité à [Clermont-Ferrand] : de Borée en 2004 sous le nom "Le grand domaine"
  • La Folie Aymerigot, Paris, édition Bonne Presse, coll. « Étoiles », , 183 p.

Traductions

  • William Butler Yeats, « La Sagesse du roi », la Revue bleue,‎ , p. 577-580
  • William Butler Yeats, « Le Crépuscule celtique », la Revue bleue,‎ , p. 673-677
  • Elizabeth Barrett Browning, « Sonnets portugais... », la Revue bleue,‎ , p. 104-106
  • William Butler Yeats, « Le Pot de bouillon », Jeux, tréteaux et personnages,‎ , p. 245-292

Articles

  • « L'art à l'école montagnarde », L'âge Heureux, no 40,‎
  • « Au pays d'Auvergne, le lutin rouge », L'âge Heureux, no 19,‎
  • « Chronique littéraire : Rose Combe : Le Mile des Garret », Auvergne littéraire et artistique, no 59,‎ , p. 51-53
  • « Un visiteur de l'Auvergne [Le poète symboliste anglais, Arthur Symons, traducteur de Verlaine et de Baudelaire.] », Auvergne littéraire et artistique, no 65,‎ , p. 19-24
  • « Massillon à Ambert », Auvergne littéraire et artistique, no 69,‎ , p. 42-46
  • « Ramond et l'Auvergne », Auvergne littéraire et artistique, no 71,‎ , p. 35-40
  • « Louange des piqûres d'abeilles », Auvergne littéraire et artistique, no 88,‎ , p. 21-22
  • « Le maître papetier Auguste Favier », La feuille blanche, no 1,‎
  • « Hommage à Grégoire Claustre », La feuille blanche, no 3,‎

Notes et références

  1. Relevé généalogique sur Filae. La mention manuscrite portée en marge de l'acte de naissance indique : « Décès constaté le neuf juillet mil neuf cent cinquante sept et paraissant remonter à vingt jours environ. »
  2. Jean-Pierre Chambon, « Des régionalismes lexicaux à la figure de l’écrivaine: Le passage des grives de Claude Dravaine (1930) », Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Stuttgart (Allemagne), Franz Steiner Verlag, vol. 127,‎ , p. 77-86 (ISSN 0044-2747, e-ISSN 2366-2425, lire en ligne)
  3. « Qui était Claude Dravaine ? | », sur www.moulin-de-nouara.org (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Pierre Chambon, « Lexical regionalisms in the figure of the female writer: The passage of thrushes of Claude Dravaine (1930)» [trad : « Des régionalismes lexicaux à la figure de l’écrivaine: Le passage des grives de Claude Dravaine (1930) », Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Stuttgart (Allemagne), Franz Steiner Verlag, vol. 127, 2017, p. 77-86 (ISSN 0044-2747, [[International Standard Serial Number#ISSN C3%A9lectronique|e-ISSN]] 2366-2425, lire en ligne [archive]).
  • Jérôme Baconin, Femmes dans l'histoire : Auvergne, Nouvelles Editions Sutton, , 192 p. (ISBN 978-2813813688)
  • Annette Lauras, « Flânerie dans l’histoire de l’Académie, Claude Dravaine, la première académicienne clermontoise », Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, vol. 106, nos 764-765,‎ , p. 117-125
  • Louis Passelaigue, « L’écrivain Jeanne Lichnerowicz (alias Claude Dravaine) (1888-1957) », Chroniques historiques du Livradois-Forez, vol. 22,‎ , p. 188-196
  • Marie-Joëlle Dudognon, Genèse et étude critique du roman "Le chasseur de la nuit" : de Claude Dravaine à Henri Pourrat, Clermont-Ferrand, Université de Clermont-Ferrand 2, , 190 p.
  • Thierry Remuzon et Claude Pera, « Compléments à la généalogie de Claude Dravaine », A moi Auvergne,‎ 2ème trimestre 1993, p. 99-102
  • Henri Ponchon., « Le Mystère de Claude Dravaine d'après un article d'Henri Pourrat », A moi Auvergne,‎ 2ème trimestre 1993, p. 99-102

Articles connexes

Liens externes