Claude-Nicolas Leclerc

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Claude-Nicolas Leclerc
Fonctions
Député de Loir-et-Cher

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(3 ans, 2 mois et 18 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ville-Dieu-en-Beauce (Loir-et-Cher)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Ville-Dieu-en-Beauce (Loir-et-Cher)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Modérés
Profession Homme de loi
Magistrat

Claude-Nicolas Leclerc
Blason des Le Clerc

Claude-Nicolas Leclerc, né le , à Ville-Dieu-en-Beauce, mort le , à Villedieu, est avocat au Parlement de Paris, juge de paix, député suppléant à l'Assemblée nationale législative, accusateur public, député à la Convention montagnarde, à la Convention girondine, secrétaire de la Convention nationale, député puis secrétaire du Conseil des Cinq-Cents.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Le petit manoir de Pont-Bodin, demeure des parents de Claude-Nicolas Leclerc à Ville-Dieu.

Claude-Nicolas Leclerc est le fils de Nicolas Le Clerc (1705-1769) et de Renée Rivière (1711-1795). Claude-Nicolas Leclerc est l’aîné de cinq enfants. Son père peut lui payer des études de droit. En 1764, il est nommé avocat au Parlement de Paris.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 1790, il est élu juge de paix du canton à Villedieu, puis peu après, juge de paix à Blois, où l’opposition à la Révolution progresse.

Le 1er septembre 1791, Leclerc est élu député suppléant de Loir-et-Cher à l'Assemblée législative. Mais il va rarement à Paris pour remplacer ses collègues. Dans le même temps, il est aussi élu accusateur public auprès du tribunal de Blois, puis auprès de celui de Vendôme. L’accusateur public est un officier de Justice chargé de poursuivre devant les tribunaux les personnes prévenues de crime.

Le 5 septembre 1792, Leclerc est élu député à la Convention nationale pour le département de Loir-et-Cher. Il siège parmi les modérés. Lors du Procès de Louis XVI, il se prononce contre la mort, et vote pour la détention perpétuelle.

Il est inconscient du danger[Lequel ?] et ose voter la mise en accusation de Jean-Paul Marat, président des Jacobins. Il lui reproche de ne pas respecter les lois contre les provocateurs au pillage et aux meurtres dans son journal, dans la rue et à la tribune. L’accusateur public Fouquier-Tinville, qui organise son jugement, ménage Marat, et une foule de sans-culottes l'a accompagné au Palais de justice. Marat est finalement acquitté. Le Clerc comprend qu’il vaut mieux se taire. Les opposants à la dictature sont guillotinés ou se taisent.

Le 31 mai 1793, à l'appel de Maximilien de Robespierre, des sans-culottes et la garde nationale encerclent la Convention nationale. Ils s'en prennent aux députés de la Gironde qui sont majoritaires avec leurs alliés du Marais. Leclerc fait partie des quelques députés qui viennent au secours de Jean-Denis Lanjuinais, qui est menacé avec des armes à la tribune. Le comité insurrectionnel finit par avoir ce qu'il veut, et 25 députés de la Gironde sont jetés en prison et finissent guillotinés. C'est le début de la Convention montagnarde et de la Terreur. Claude-Nicolas Leclerc n'est pas arrêté.

Claude-Nicolas Leclerc a participé à la conjuration du neuf Thermidor qui a mis fin à la Convention montagnarde. Il est élu secrétaire de la Convention thermidorienne, le 19 juillet 1795 au soir.

Le 25 février 1795, avec d’autres législateurs, il fait voter une loi qui prévoit la création d’écoles, pour tous les enfants, les riches comme les pauvres, les ruraux comme les citadins, les protestants et ceux qui ne croient pas, et également les catholiques pauvres. Le 4 août 1796, la loi est établie.

Le 13 octobre 1795, Claude Nicolas est élu au Conseil des Cinq-Cents. Il y restera du 27 octobre 1795 jusqu'au 20 mai 1798. Il est nommé secrétaire de ce Conseil des Cinq-Cents[1].

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Claude Nicolas Le Clerc ne se représente pas et est nommé juge à Vendôme. Le Clerc est nommé à nouveau juge de paix du canton de Montoire, le 8 novembre 1798. Puis il est nommé comme juge au tribunal civil de Vendôme le 17 mai 1800[2].

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert et Coigny Dictionnaire des Parlementaires (article Le Clerc) et Dictionnaire biographique et historique des hommes marquants de la fin du dix-huitième siècle : et plus particulièrement de ceux qui ont figuré dans la Révolution française, 1800.
  2. Selon Le dictionnaire des parlementaires de Robert et Cougny.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Claude-Nicolas Leclerc », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • La famille Leclerc, de Villedieu en Beauce / Paul Brisset in Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois 1914, 1915, 1917, et 1918.
  • Réimpression de l'ancien Moniteur- seule histoire authentique et inaltérée de la révolution... Par A. Ray
  • La conjuration du neuf Thermidor- 27 juillet 1794, Gérard Walter, Gallimard, 1974.
  • De la Corrèze à la Floride- Jean-Augustin Pénières, conventionnel et député d'Ussel, Victor Faure, Musée du pays d'Ussel, Diffusion de Boccard, 1989.
  • Histoire de la Convention nationale, Jean-Denis Lanjuinais, M. Durand de Maillane
  • La légende des Girondins, Edmond Biré, Perrin et cie, 1896.

Liens externes[modifier | modifier le code]