Cimetière rive droite de Saint-Dié-des-Vosges

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Cimetière rive droite de Saint-Dié-des-Vosges
Adresse
Chemin de la Côte CalotVoir et modifier les données sur Wikidata
Saint-Dié-des-Vosges, Vosges
 France
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Le cimetière rive droite, ou cimetière de la Côte Calot, est l'un des deux cimetières municipaux de la commune française de Saint-Dié-des-Vosges. Créé à la fin du XVIIIe siècle, il contient plusieurs sépultures de personnalités notables.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le cimetière rive droite est ainsi dénommé car il se trouve sur la rive droite, c'est-à-dire nord, de la Meurthe. Il se distingue ainsi d'un cimetière de la ville un peu moins ancien (1810[1]), le cimetière rive gauche, qui se situe dans le quartier de Foucharupt, sur la rive gauche (sud) de la rivière.

Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les habitants de la paroisse Sainte-Croix, desservie par la cathédrale et l'église Notre-Dame-des-Jointures, dite « petite église », sont inhumés dans deux cimetières : le très ancien « petit cimetière », situé devant la « petite église », et le « grand cimetière », plus récent[2], situé dans le cloître reliant celle-ci à la cathédrale[3].

Dès 1771, face aux risques sanitaires et à la raréfaction de l'espace disponible dans le cloître, le chanoine d'Huart, grand-vicaire du chapitre, propose la création d'un cimetière extra-muros, comme à Nancy. La paroisse s'oppose cependant à ce projet, jugeant que les frais ne devraient pas être à sa charge mais à celle du chapitre. Le , sur requête du procureur du roi au bailliage de Saint-Dié, l'évêque de Saint-Dié, Mgr Chaumont, ordonne la désaffectation des anciens lieux de sépulture et la création d'un nouveau cimetière en dehors de la ville[3]. Le conseil de fabrique de la paroisse persiste dans sa volonté de ne pas en supporter le coût avant d'y être contraint par un arrêt de la Cour des requêtes du Parlement de Nancy en date [4]. Cet arrêt est toutefois pris sans préjudice des droits des parties, les procédures judiciaires entre la paroisse et le chapitre (respectivement remplacés par la municipalité et par l’État après la nationalisation des biens du clergé) étant alors encore en cours : elles ne prennent fin que le [4].

Le terrain choisi en 1781 correspond au jardin des héritiers de Vomécourt et à celui du chanoine de Mitry, situés à la côte Calot[4], au-delà de la porte de Raon, au nord-ouest de la ville, sur le versant d'une colline faisant presque face à la cathédrale. Un premier projet est dressé par l'architecte Bareth avec l'aide de l'arpenteur Jean-Joseph Rattaire, mais c'est celui d'un autre homme de l'art, un certain Montigny, qui est finalement retenu en 1782[5]. Afin d’approprier les terrains à leur nouvelle affectation, ils sont entourés de murs et reliés à la ville par un pont franchissant le ruisseau de Robache[6].

Le cimetière est dominé par une croix monumentale élevée à la mémoire des soldats tués lors de la bataille de Nompatelize ().

Personnalités inhumées au cimetière[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ronsin, p. 91.
  2. Baumont, p. 87.
  3. a et b Baumont, p. 86.
  4. a b et c Baumont, p. 88.
  5. Contal, p. 67.
  6. Bardy, p. 172.
  7. François Jodin, Saint-Dié-des-Vosges : une histoire de liberté, Ludres, Une page à l'autre, 2000, p. 70.
  8. Isabelle Chave (d) et Philippe Alexandre (d) (dir.), Jules Ferry : aux sources de la République laïque, Épinal, conseil général des Vosges, 2005, p. 143.
  9. Jean-Michel Gaillard, Jules Ferry, Paris, Fayard, 1989, p. 113.
  10. La République française, 7 août 1894, p. 2.
  11. Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 40e-50e année, 1914-1924, Saint-Dié, 1924, p. 114.
  12. Le Matin, 15 juin 1913, p. 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Bardy, « Les deux premiers maires de Saint-Dié », Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 26e année, 1900-1901, Saint-Dié, 1901, p. 171-172 (consultable en ligne sur Gallica).
  • Georges Baumont, « Un plan ancien de la cathédrale et de la petite église de Saint-Dié », Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 52e année, 1926, Saint-Dié, 1927, p. 85-91 (consultable en ligne sur Gallica).
  • A. Contal, « Le quartier de la Porte de Raon en 1781 », Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 61e année, 1935-1936, Saint-Dié, 1936, p. 67-71 (consultable en ligne sur Gallica).
  • Albert Ronsin, Saint-Dié des Vosges, 13 siècles d'histoire : 669-1969, Nancy, Publicité Moderne, 1969, p. 91.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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