Château de Châteauvieux (Seynod)

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Château de Châteauvieux
Image illustrative de l’article Château de Châteauvieux (Seynod)
Nom local Châteauvieux
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de Genève
Destination actuelle Exploitation agricole
Coordonnées 45° 52′ 16″ nord, 6° 05′ 14″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Genevois
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
commune française Seynod
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Châteauvieux
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Château de Châteauvieux
Géolocalisation sur la carte : Annecy
(Voir situation sur carte : Annecy)
Château de Châteauvieux

Le château de Châteauvieux est une ancienne maison forte du XIIIe siècle, qui se dresse sur la commune de Seynod une commune française, dans le département de la Haute-Savoie et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Situation[modifier | modifier le code]

Le château est implanté sur une butte naturelle qui culmine à 600 m d'altitude, à proximité du hameau de Vergloz.

Au levant, il surveillait la route de Chambéry à Annecy par Vieugy et Loverchy; au couchant, il contrôlait l'embranchement qui quittait cette route à Vieugy pour se diriger vers Seynod et qui passait juste devant son entrée.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château dont l'origine nous reste inconnu est au XIIIe siècle possession de la famille de Genève. Amédée III de Genève, en 1375 et 1385, inféode Châteauvieux à Pierre de Genève-Lullin.

En 1545, Angélique de Genève, fille de Jean de Genève, seigneur de Boringe, apporte en dot ses parts des seigneuries de Châteauvieux et de Seynod à son mari Henri Pelard, maître auditeur à la chambre des comptes d'Annecy. En 1551, ce dernier acquiert les parts détenues par Jacques, le frère d'Angélique, et devint seigneur de Seynod le . Il reconstruit le château et lui transfère le nom de son château de Châteauvieux d'Alby.

Par un édit du , Châteauvieux passe à Charles Joseph Lucas, seigneur d'Aléry, qui en reçoit inféodation avec les paroisses de Vieugy, Meythet, Gevrier, Loverchy. Les terres, réunies à celle d'Aléry, sont érigées le en comté.

Le , Jean Michel Pelard le rachète. En 1731, Jean Baptiste Pelard le vend à Claude Antoine de Maréschal de Luciane. Par mariage, il passe à la famille Buttet de Tresserves et en 1769 ou 1770, Paul Joseph Biord, président du Sénat de Savoie et frère de l'évêque d'Annecy, en fait l'acquisition. Fait comte en 1776, arrêté sous la Terreur, il meurt en prison en 1794. Ses biens ayant été confisqués et les tours de Châteauvieux seront découronnées. Depuis, de nombreux propriétaires se sont succédé.

Description[modifier | modifier le code]

Une haute tour ronde domine l'ensemble. On pénètre dans la cour par un porche surmonté d'un écusson daté de 1593 aux armes des Pelard[2] ; à droite après avoir passé sous des arcades donnant accès à un petit jardin, un escalier permet d'atteindre l'étage. À mi-hauteur de ce dernier, sous une petite fenêtre, on peut voir un portrait de femme sculptée en relief. À l'intérieur, une cheminée de bois arbore les armes daté de 1594 des Pelard.

Deux tours tronquées dressent leurs ruines aux extrémités intérieures de Châteauvieux, devenu aujourd'hui le centre d'une exploitation rurale.

Une tour carrée, aujourd'hui isolée, se dresse au point culminant de la butte.

Le colombier était quant à lui éloigné de 800 m par rapport au château[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Georges Chapier 2005] Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-8426-5326-2), p. 328-330.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Ils portent : « d'azur à deux chevrons entrelacés en sautoir, celui du chef, renversé d'or, l'autre d'argent, cantonné de quatre étoiles ».
  3. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison - L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Editions Picard, 2007 (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 91.