Cathédrale Nuestra Señora del Pilar
Ne doit pas être confondu avec Basilique de Nuestra Señora del Pilar de Saragosse.
| Cathédrale Nuestra Señora del Pilar | |||
 Vue générale de l'édifice. | |||
| Présentation | |||
|---|---|---|---|
| Nom local | Catedral de Justo | ||
| Début de la construction | 12 octobre 1961[1] | ||
| Architecte | Justo Gallego Martínez | ||
| Géographie | |||
| Pays | Espagne | ||
| Communauté | Madrid | ||
| Ville | Mejorada del Campo[1] | ||
| Coordonnées | 40° 23′ 39″ nord, 3° 29′ 18″ ouest | ||
| Géolocalisation sur la carte : communauté de Madrid
Géolocalisation sur la carte : Espagne
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La « cathédrale Nuestra Señora del Pilar[2] ou « cathédrale de Justo »[3] est un édifice à vocation religieuse construit principalement en matériaux de récupération[2],[4], semblable à une grande cathédrale, située à Mejorada del Campo dans la communauté de Madrid, en Espagne.
Elle est en cours de construction depuis 1961, à l'initiative de Justo Gallego Martínez, décédé le . Bien que son constructeur l'appelle « cathédrale », ce n’est pas un lieu de culte, puisqu’elle n'est ni consacrée ni reconnue comme telle par le diocèse d’Alcalá de Henares[réf. nécessaire].
Historique[modifier | modifier le code]
Justo Gallego Martínez entre comme novice à l'abbaye de Huerta en 1953, mais il doit le quitter en 1961, ayant contracté la tuberculose[5]. Soigné dans un couvent, il guérit, et décide alors de construire une église pour remercier Dieu[6],[7],[3].
Il commence à construire sa « cathédrale » sur un terrain appartenant à sa famille, le . Il la dédie à la Vierge du Pilier. Il l'érige peu à peu, vendant des terres du patrimoine familial dont il dispose, et grâce à des dons privés[8]. Justo, à l’exception de quelques aides sporadiques, a tout réalisé par ses propres moyens, sans aucune formation dans la construction. En outre, il n’existe ni projet officiel, ni aucun plan de l'édifice[réf. nécessaire].
Les habitants de Mejorada del Campo appellent l'édifice la « cathédrale de Justo » ou « la ruine »[réf. nécessaire], elle fait la renommée de cette localité située à 20 kilomètres de Madrid. En 2005, une campagne publicitaire de la boisson Aquarius eut une répercussion internationale faisant connaître l’existence de l’édifice. Le musée d'art moderne de New York lui consacra une exposition photographique[6].
La cathédrale[modifier | modifier le code]
Elle occupe un terrain de 4 740 m2. En 2016, l'édifice atteint 35 mètres de haut du niveau d'élévation du rez-de-chaussée au sommet du couronnement du dôme.
Elle comporte tous les éléments d'une cathédrale classique : crypte, cloître, escalier, arcades, portique, escaliers en colimaçon, etc. L'œuvre est dédiée à la patronne de l'Hispanité, la Vierge du Pilier. Elle est construite avec des matériaux donnés par des entreprises et des particuliers, dont une majeure partie de matériaux recyclés. Elle utilise tant des objets de la vie quotidienne que des matériaux mis au rebut par des entreprises de construction et une briqueterie proche. Pour réaliser les colonnes Justo utilise de vieux bidons d'essence comme moules, pour les piliers il utilise des bidons de chocolat en poudre remplis de béton et une roue de bicyclette tient lieu de poulie.
L'édifice atteint 50 m de long et 30 m en hauteur[9]. Il est constitué d'éléments d'architecture chrétienne incluant un baptistère et un cloître[2].
Dans la culture[modifier | modifier le code]
Pan seco[10] (Espagne, 2020) est un documentaire réalisé par Román Cadafalch et Cadhla Kennedy. Il présente le quotidien de cet espace particulier à la périphérie de la grande capitale espagnole. Avec des touches de surréalisme, l'histoire plonge dans la psyché de ces deux personnages ambivalents qui composent le microcosme bizarre de la « Cathédrale de la Foi »[11][pas clair].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Vargas Soria 2014, p. 106.
- « À 91 ans, il construit seul une cathédrale depuis plus de 50 ans », sur lefigaro.fr, .
- (es) « La historia del hombre que lleva 53 años construyendo una catedral con sus propias manos por EL MOSTRADOR 14 julio 2016 », sur elmostrador.cl (es).
- « À la découverte d'une cathédrale construite par un seul homme », sur slate.fr.
- (es) « El plan para salvar la Catedral de Mejorada: el padre Ángel terminará el templo que construyó Justo Gallego durante 60 años », sur el Mundo,
- (es) César Cervera y Daniel Nebrera, « La catedral de Justo: un futuro incierto de ladrillo y plástico », sur ABC, .
- (en) Frank O. Sotomayor, « Unfinished Spanish cathedral is being built on 53 years of faith », sur latimes.com, .
- (es) « La «catedral de Justo» rompe fronteras », sur ABC.es, .
- « À 91 ans, un Espagnol construit seul une cathédrale depuis 53 ans », sur nouvelobs.com.
- Site web du film documentaire Pan seco.
- (es) Pan seco sur Filmin.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (es) Piedad Vargas Soria, « La pulsión arquitectónica como actividad creativa. Justo Gallego Martínez y la “Catedral” de Mejorada del Campo », Arte y Ciudad - Revista de Investigación, no 6, , p. 101-124 (ISSN 2254-2930, lire en ligne).
- (fr) Mark Greene, Comment construire une cathédrale, Édition Plein jour, 2016. (ISBN 978-2-37067-019-9)
Filmographie[modifier | modifier le code]
- « Catedral, documentaire de Aliocha et Alessio Rigo de Righi » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en + es) « Site consacré à la cathédrale, avec un documentaire de James Rogan », sur cathedraljusto.com
- (es) « Site sur la cathédrale et vidéo de la maquette en trois dimensions », sur catedralejusto.com
- (es) « Site de l'Association Justo Gallego, où l'aide à la réalisation de la cathédrale est coordonnée », sur justogallego.es
- Sabine Audrerie, « « Comment construire une cathédrale », de Mark Greene », (consulté le )
