Carol Duval-Leroy

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Carol Duval-Leroy
Carol Duval-Leroy, en 2009
Biographie
Naissance
Nationalité
Française
Activité
Conjoint
Jean-Charles Duval

Carol Duval-Leroy, née le à Bruxelles, est une entrepreneuse française d'origine belge. Elle est depuis 1991 la directrice de la maison de Champagne Duval-Leroy.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le [1] à Bruxelles[2], elle est la fille d'un industriel[2],[3]flamand et d'une mère wallonne[4].

Elle rencontre Jean-Charles Duval, dans un rotary-club[2], à l'âge de 15 ans.

Dans un premier temps, elle étudie l'économie, avant d’abandonner[2],[4]. Elle finit par vivre à Ibiza, puis par la suite au Congo. À cette époque, elle travaille dans l'immobilier[2].

Elle devient, par la suite, la seconde épouse de Jean-Charles Duval, propriétaire de la maison Duval[2]. Alors âgé de 39 ans, et, après 6 ans de mariage[1] ce dernier décède en 1991[1],[2],[3],[5],[6]. Elle reprend donc les rênes de l'établissement[1],[2],[3],[4],[5],[6].

En 2007, elle est la première femme à diriger l'Association viticole champenoise[2],[6], qu'elle préside jusqu'en 2010[6].

Depuis 1998, elle fait partie des 500 plus grandes fortunes de France[1]. Avec une fortune estimée à 400 millions d'euros, en 2019, elle occupe la 220e position[7]. Par-contre, en 2020, elle redescend en 240e place[1],[8], sa fortune ayant diminué de 25 millions[8]. Elle se positionne aussi, en 2020, en 11e place dans le secteur du vin[1].

À la tête de Duval-Leroy[modifier | modifier le code]

Veuve à 36 ans[3] et mère de trois enfants, elle commence à diriger l'entreprise[2],[3],[4],[5],[6]. Très vite, afin d'éviter une trop lourde imposition, elle investit dans le parc machine[2]. Trouvant le terme veuve « morbide », au bout d'un an, elle abandonne son utilisation, pour nommer ses cuvées[9].

En 1994, elle remplace son chef de cave avec qui elle ne s'entend pas, par Sandrine Logette, auparavant œnologue et responsable du contrôle qualité[3]. Ensemble, elles décident de durcir le cahier des charges[2],[3],[4], notamment de repousser à trois ans minimum le vieillissement d'un champagne brut classique, et à dix un champagne millésimé[3]. La même année, l'établissement devient la première maison de vin au monde[1]certifiée ISO 9002[1],[2].

Elles créent toutes deux la cuvée Femme de champagne[2],[3],[4], puis, en 2000, la cuvée MOF, en partenariat avec les Meilleurs Ouvriers de France sommeliers[3]. Elle développera aussi le Brut Nature 2002.

Elle s'éloigne de la grande distribution afin de se tourner vers les cavistes et la grande restauration[10].

Elle développe la marque à l'international[2]où elle exporte, au milieu des années 2000, 60 % de sa production[5].

Elle fait publier un livre de cuisine[2],[11] en 2008 aux éditions Delicéo, nommé Femme de Champagne[11].

Dans le courant des années 2010, elle intègre ses trois fils à l'entreprise[3].

Le , interviewée par Europe 1, elle déclare que le mouvement de grève « pénalise fortement » la production et quantifie la baisse à « au moins 20 % » par rapport à l'année précédente. Sur le Brexit, elle déclare « Ça ne m'inquiète pas plus que ça [...]. L'anglais a toujours adoré le champagne. ». Elle qualifie les taxes américaines de « beaucoup plus graves » craignant que le champagne ne devienne la denrée d'« une élite »[12].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

En janvier 2008, elle devient Chevalier de la Légion d'Honneur[6].

Elle est promue, 2013, commandeur de l'Ordre de Léopold II, à l'ambassade de Belgique en France[13].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Femme de Champagne, Delicéo, 2008, 271 p.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i « La fortune de Carol Duval-Leroy et sa famille - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p Laurance N'Kaoua, « Carol Duval-Leroy, « femme de champagne » », sur Les Échos, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h i j et k Rémi Barroux, Laure Gasparotto et Ophélie Neiman, « Leur vin, leur œuvre : portraits de cinq passionnées », LeMonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c d e et f Jean-François Chaigneau, « Champagne : Carol Duval-Leroy et sa belle famille », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
  5. a b c et d Mercier 2006, p. 85.
  6. a b c d e et f « Duval-Leroy - Union des Maisons de Champagne », sur maisons-champagne.com (consulté le ).
  7. « Quelles sont les plus grosses fortunes de France et du Grand Est ? », sur L'Union, (consulté le ).
  8. a et b « Ces chefs d’entreprise de la région dans le Top 500 des fortunes françaises », sur L'Union, (consulté le ).
  9. Laure Gasparotto, « Qui sont les « veuves » du champagne ? », LeMonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Valérie Faust, « La passion dévorante des femmes du vin », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
  11. a et b Carol Duval-Leroy, Femme de champagne, Délicéo, (ISBN 2-914635-12-5 et 978-2-914635-12-7, OCLC 470748410).
  12. « Isabelle Millet avec Carol Duval Leroy », sur Europe 1 (consulté le ).
  13. « Champagne: Carol Duval-Leroy, commandeur de l'Ordre de Leopold II », sur La Revue du vin de France (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]