Bibliothèques municipales de la ville de Paris

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Les bibliothèques municipales de la ville de Paris sont un réseau de bibliothèques municipales regroupant 57 bibliothèques de prêt[1] et quinze bibliothèques spécialisées, réparties à travers les arrondissements de Paris. Elles sont ouvertes pour la plupart du mardi au samedi ; cependant, sept bibliothèques de prêt ouvrent le dimanche[2] et deux bibliothèques patrimoniales (la bibliothèque historique de la ville de Paris et la bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris) ouvrent le lundi[2].

Elles ont accueilli plus de cinq millions de visiteurs en 2019[3] et rassemblent environ 3 600 000 documents ainsi que de nombreuses ressources.

Histoire récente[modifier | modifier le code]

Les années 1970 et 1980 furent marquées par des ouvertures de bibliothèques structurantes et relativement importantes en superficie, concentrées sur la rive gauche : bibliothèque Buffon ouverte dans le 5e en 1972, Beaugrenelle dans le 15e en 1974 (renommée depuis Andrée-Chedid), Malraux dans le 6e en 1983, Mouffetard dans le 5e en 1984 (renommée depuis Mohammed-Arkoun), médiathèque Jean-Pierre-Melville dans le 13e en 1989. Dans des quartiers plus excentrés, les créations de bibliothèques de superficie égale ou supérieure à 1 000 m2 sont moins nombreuses : bibliothèque Clignancourt dans le 18e en 1967 (renommée depuis Robert-Sabatier), Picpus dans le 12e en 1975 (renommée Hélène-Berr après agrandissement), Trocadéro dans le 16e en 1976 (renommée depuis Germaine-Tillion) et François-Villon dans le 10e en 1985.

Le schéma directeur d'implantation de 1975 élaboré par Guy Baudin, alors chef du Bureau des bibliothèques, prévoyait l'ouverture de 56 bibliothèques (13 grandes bibliothèques d'au minimum 1 500 m2, 30 bibliothèques moyennes d'au minimum 600 m2 et 13 bibliothèques jeunesse d'au minimum 300 m2) mais il n'a été que partiellement réalisé dans les années 1980, tant en nombre d'ouverture qu'en superficies normatives.

Les années 1990 furent assez pauvres en ouvertures. Il faut attendre les années 2000 et 2010 pour une nouvelle vague de créations : bibliothèque du cinéma François-Truffaut et médiathèque de la Canopée la fontaine dans le 1er arrondissement, médiathèques Marguerite-Yourcenar dans le 15e, Marguerite-Duras dans le 20e et Françoise Sagan dans le 10e, bibliothèques Marguerite-Audoux dans le 3e, Louise-Michel dans le 20e, Václav-Havel et Jacqueline-de-Romilly dans le 18e. Depuis 2001, 24 bibliothèques ont été totalement rénovées, restructurées (bibliothèque Forney et bibliothèque historique de la ville de Paris) ou agrandies (médiathèque Hélène Berr dans le 12e, bibliothèques Charlotte-Delbo dans le 2e et Claude-Lévi-Strauss dans le 19e). Enfin, en 2016 et 2018 ouvrent deux nouvelles bibliothèques : la médiathèque de la Canopée en 2016 dans le nouveau centre du Forum des Halles et en 2018 la bibliothèque Assia Djebar dans le 20e.

Si les quartiers populaires ont été souvent privilégiés, c'est que l’installation d'une médiathèque a pu apparaître aux yeux des acteurs locaux comme particulièrement structurante pour un territoire.

Bibliothèques de prêt[modifier | modifier le code]

16 médiathèques proposent des collections et des services très diversifiés : documents pour les adultes, les familles, les enfants (des tout-petits à 14 ans), musique, vidéo et espaces multimédias.

25 bibliothèques moyennes comprennent des ressources pour adultes et enfants, ou, pour deux d’entre elles, jeunesse et musique.

7 petits établissements souvent installés dans les mairies privilégient les services pour adultes et les collections d’imprimés.

10 bibliothèques pour la jeunesse, dont les espaces, les mobiliers et les collections sont spécialement organisés pour l’accueil des différents âges de l’enfance et de l’adolescence. Elles offrent aussi aux parents, une petite sélection de romans et documentaires d’actualité. On peut citer par exemple la bibliothèque Hergé dans le 19e arrondissement.

Ces établissements peuvent présenter des fonds thématiques : Cultures urbaines[4], cultures numériques (Canopée, 1er), littératures érotiques (Charlotte Delbo, 2e) Judaïca, histoire ouvrière, poésie (Marguerite Audoux, 3e), marché de l’art (Drouot, 9e), informatique (François Villon, 10e), psychologie et littérature italienne (Italie, 13e), langues asiatiques (Jean-Pierre Melville, 13e), écologie et développement durable (Marguerite Yourcenar, 15e), photographie (Edmond Rostand, 17e) jeux vidéo (Václav Havel, 18e),  Afrique noire, monde arabe (Couronnes, 20e), théâtre contemporain (Oscar Wilde, 20e), arts, fanzines, découverte de l’Est parisien (Marguerite Duras, 20e)…

A ces documents s’ajoutent des grainothèques dans 5 bibliothèques : Canopée (1er), Marguerite Audoux (3e), Marguerite Yourcenar (15e), Vaclav Havel (18e) et Louise Michel (20e). Elles permettent de s’échanger des graines de plantes à fleur ou potagères entre particuliers.

En outre, la Réserve centrale des bibliothèques compte environ 233 000 documents. L’ensemble des documents de la Réserve peuvent être réservés et livrés dans la bibliothèque de son choix moyennant un léger délai.

7 bibliothèques ont développé des projets spécifiques sur l’accessibilité : pôles « Lire autrement » à Marguerite Yourcenar (15e) et Marguerite Duras (20e) pour les déficients visuels[5] ; pôle Sourds à Fessart, André Malraux, la Canopée, Louise Walser-Gaillard (ex-Chaptal), Saint-Eloi pour les Sourds.[6]

Bibliothèques patrimoniales[modifier | modifier le code]

Les bibliothèques spécialisées et patrimoniales sont ouvertes à tous.

Elles proposent des collections totalisant environ 6 500 000 documents parfois rares ou originaux, consultables sur place ou, en partie, à distance via le catalogue en ligne[7]. Certaines comme la bibliothèque Forney ou la bibliothèque historique de la ville de Paris ou se distinguent par leur cadre architectural.

Parmi les bibliothèques spécialisées, on compte :

Bibliothèque numérique[modifier | modifier le code]

Depuis le , le réseau permet aux membres enregistrés d'emprunter en ligne, sur un site dédié[9], des livres numériques. À l'origine fixée à 3 livres par mois, sans dépasser 2 livres simultanément, la règle permet en 2016 d'en emprunter jusqu'à 4 par mois calendaire, au plus 3 simultanément, pour une durée maximale de 31 jours[9]. Le contrôle s'effectue au moyen de programmes de gestion des droits numériques.

Outre les ouvrages classiques tombés dans le domaine public, le catalogue de la bibliothèque numérique couvre également des publications récentes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La liste des bibliothèques », sur bibliotheques.paris.fr, (consulté le )
  2. a et b « Les horaires des bibliothèques », sur bibliotheques.paris.fr (consulté le )
  3. « Bibliothèques de la Ville de Paris - 2019 : bilan de l'année écoulée », sur bibliotheques.paris.fr (consulté le )
  4. « Les cultures urbaines à l'honneur à la médiathèque Canopée », sur bibliotheques.paris.fr (consulté le )
  5. « Les pôles déficients visuels », sur bibliotheques.paris.fr (consulté le )
  6. « Les pôles sourds », sur bibliotheques.paris.fr (consulté le )
  7. « Collections et fonds », sur bibliotheques-specialisees.paris.fr
  8. « Descente à la Bilipo, la caverne des littératures policières », sur Le Monde.fr (consulté le )
  9. a et b https://bibliotheques.paris.fr/numerique/

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Myriam Bacha et Christian Hottin, Les bibliothèques parisiennes, Action artistique de la ville de Paris, 2002.

Liens externes[modifier | modifier le code]