Bataille de Yingkou

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Bataille de Yingkou
牛莊作戦
Description de cette image, également commentée ci-après
Ukiyo-e de Toshihide Migita représentant le colonel Sato attaquant les fortifications à Niuzhuang.
Informations générales
Date
Lieu Yingkou, Liaoning, Mandchourie
Issue Victoire japonaise
Belligérants
Drapeau de la Chine (Dynastie Qing) Empire de Chine Drapeau du Japon Empire du Japon
Commandants
Drapeau de la Chine (Dynastie Qing) Liu Kunyi Drapeau du Japon Nozu Michitsura
Pertes
1880 tués
698 blessés
105 tués

Guerre sino-japonaise (1894-1895)

Batailles

Première guerre sino-japonaise

Coordonnées 40° 40′ 00″ nord, 122° 14′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Bataille de Yingkou 牛莊作戦

La bataille de Yingkou (牛莊作戦, Gyuso sakusen?) est un affrontement terrestre de la première guerre sino-japonaise qui a lieu près du port de traité de Yingkou en Manchourie. Elle est parfois appelée bataille de Niuzhuang ou bataille de Newchwang.

Contexte[modifier | modifier le code]

À la suite de la capture de la ville fortifiée de Haicheng, près de Liaoyang dans la péninsule du Liaodong en Mandchourie, par la 3e division de l'armée impériale japonaise le , les forces Qing essaient de reprendre la ville quatre fois de décembre à . Uniques offensives chinoises du conflit, les quatre attaques échouent. Les opérations militaires sont de plus gênées par les chutes de neige et les températures glaciales.

Le , la 2e armée lance une triple attaque sur la ville fortifiée de Gaiping. Bien que les assiégés réussissent à asperger les pentes d'eau glacées pour empêcher les Japonais d'approcher des murs, la ville tombe rapidement. Cette perte coupe la ligne de défense Qing et permet aux Japonais de frapper au Nord jusqu'à l'ancienne capitale de Mukden, ou à l'Est jusqu'à Pékin, la capitale.

La bataille[modifier | modifier le code]

Impression représentant la dernière bataille terrestre de la guerre sino-japonaise devant le port de Yingkou en Mandchourie (plus tard appelée Niuzhuang).

Après leur dernière tentative de reprendre Haicheng, les forces Qing renforcent la ville portuaire de Niuzhuang avec environ 20 000 hommes, dont une importante troupe de cavalerie. Une autre force Qing d'environ 20 000 hommes vient renforcer Liaoyang au nord et, le 1er février, le vice-roi Liu Kunyi prend le commandement de l'armée Qing.

Liu lance une attaque avec 16 000 hommes contre les forces japonaises stationnées à Haicheng le . L'attaque est repoussée avec une perte de 150 tués et blessés. Cependant, lorsque la nouvelle de la capture de Weihaiwei par les Japonais le atteint l'armée Qing, l'attaque est annulée. Démoralisées, beaucoup de forces Qing commencent à déserter.

Le , les forces japonaises du général Nozu Michitsura lancent une contre-attaque contre Liaoyang et Niuzhuang, commençant avec un tir de barrage de l'artillerie suivi par une offensive de l'infanterie sur un large front. Les forces Qing sont repoussées et se replient en ordre dispersé sur Jinzhou au Nord-Est, n'offrant qu'une faible et sporadique résistance. Une partie de l'armée japonaise commandée par le lieutenant-général Katsura Tarō se lance à la poursuite des Chinois se repliant derrière les murs de Liaoyang le , tandis que la force principale composée des 3e et 5e divisions du général Nozu atteint Niuzhuang le .

Après un long tir de barrage de l'artillerie de deux heures, les forces Qing abandonnent les murailles de Niuzhuang presque sans résistance, fuyant la ville. Néanmoins, une fois la retraite endiguée, les forces Qing engagent le combat directement dans les rues de la ville, ce qui tourne rapidement à l'affrontement au corps à corps. Cependant, à la tombée de la nuit, le combat cesse et les soldats Qing s'échappent des lignes japonaises et fuient dans la campagne, tandis que ceux qui restent (environ 600 hommes) se rendent. Comme pour les précédentes batailles, une grande quantité de matériel et d'armes est saisie par les Japonais.

Après la capture de la ville, les forces japonaises du général Nogi Maresuke et du lieutenant-général Yamaji Motoharu attaquent et capturent les forts côtiers pour protéger l'entrée dans le port de Niuzhuang, où les forces Qing tentent de se regrouper. Le , les forces japonaises procèdent au bombardement de la ville de Tianzhuangtai, située de l'autre côté du fleuve Liao, et la rase totalement.

Suites de la bataille[modifier | modifier le code]

La capture de Yingkou marque la fin effective de la guerre sino-japonaise sur le continent, bien que l'armée impériale japonaise continue de demander la permission au quartier général impérial de marcher sur Pékin ou Mukden. Le , les Japonais débarquent plusieurs milliers d'hommes sur les fortifications Qing de Haichow dans la province du Jiangsu au nord de Shanghai. La capture de ces fortifications permet aux Japonais d'approcher le grand canal reliant Pékin à Nankin. Cela met une pression supplémentaire sur le gouvernement Qing pour finaliser les discussions mettant fin à la guerre, en plus de la capture des Pescadores près de Taïwan fin mars. Les négociations du traité de Shimonoseki, entamées le , reconnaissent la reddition Qing le , mettant fin à la guerre.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chamberlin, William Henry. Japan Over Asia, 1937, Little, Brown, and Company, Boston, 395 pp.
  • (en) Edwin Reischauer, Japan : an illustrated encyclopedia, Tōkyō Tōkyo, Kodansha,Kodansha, , 1924 p. (ISBN 978-4-06-205938-1)
  • (en) Stewart Lone, Japan's first modern war : Army and society in the conflict with China, 1894-95, Houndmills, Basingstoke, Hampshire New York, N.Y, Macmillan Press St. Martin's Press, coll. « Studies in military & strategic history », (réimpr. 1998), 222 p. (ISBN 978-0-333-55554-5 et 978-0-312-12277-5)
  • (en) S. C. M. Paine, The Sino-Japanese War of 1894-1895 : perceptions, power, and primacy, New York, Cambridge University Press, , 412 p. (ISBN 978-0-521-61745-1 et 978-0-521-81714-1, lire en ligne).
  • (en) Denis Warner et Peggy Warner, The Tide at Sunrise : A History of the Russo-Japanese War, 1904-1905, Londres, Angus and Robertson, , 627 p. (ISBN 978-0-207-95554-9).

Source de la traduction[modifier | modifier le code]