Bataille de Prague (1648)

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Bataille de Prague (1648)
Description de cette image, également commentée ci-après
Une gravure représentant la bataille.
Informations générales
Date 25 juillet - 1 novembre 1648
Lieu Prague
Issue Les Suédois pillent le château de Prague, mais échouent à s'emparer de la Vieille Ville.
Belligérants
Empire suédois Couronne de Bohême
Commandants
Hans Christoff de Kœnigsmark
Charles X Gustave
Rudolf von Colloredo
Forces en présence
environ 7500 hommes, 6000 en renfort environ 2000 soldats, 750 étudiants
Pertes
500 morts, 700 blessés 219 morts, 475 blessés

Guerre de Trente Ans

Coordonnées 50° 05′ 11″ nord, 14° 24′ 44″ est

La bataille de Prague, qui a eu lieu entre le et le , est la dernière action de la guerre de Trente Ans. Alors que les négociations pour la Paix de Westphalie sont en cours, les Suédois ont l'occasion de mener une dernière campagne en Bohême. Le résultat principal, et probablement le principal objectif, est le pillage de la collection d'art assemblés au château de Prague par Rodolphe II, Empereur du Saint Empire romain (1552-1612), qui fut ensuite transporté via l'Elbe dans des barges et expédiés à la Suède[1].

Après avoir occupé le château et l'ouest de la rive de la Vltava pendant quelques mois, les Suédois se retirent après le traité de paix.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le général Hans Christoff von Königsmarck, le commandant des forces suédoises, entre dans la ville, défendue par le gouverneur Feldmarschall Rudolf von Colloredo (de), un vétéran du siège de Mantoue et de la bataille de Lutzen, où il a servi sous Albrecht von Wallenstein. Les Suédois capturent le château de Prague, sur la rive ouest de la Vltava, et tentent d'entrer dans la Vieille Ville, sur la rive orientale de la rivière, mais sont repoussés sur le Pont Charles, par les hommes de Colloredo. Quand l'armée suédoise commandée par le Prince Carl Gustaf arrive en renfort près de Prague, des assauts sont lancés contre la ville, et repoussés en grande partie grâce à l'habileté du Feldmarschall et l'énergie de ses troupes. Quand en novembre Gustaf apprend la signature de la paix, il ordonne à ses troupes de se retirer.

Incapables d'entrer dans la ville, les Suédois pillent le château ; pour certains c'était le but principal de ce raid. De nombreux trésors recueillis par l'Empereur Rodolphe II (comme le Codex Gigas et le Codex Argenteus) ont été rapportés en Suède, Encore aujourd'hui, on peut en retrouver dans le palais de Drottningholm, par exemple, plusieurs statues d'Adrien de Vries[2]. Un inventaire de 1652 liste 472 peintures suédoises venant de Prague[3].

Monuments[modifier | modifier le code]

Un monument érigé au xixe siècle sur la tombe de Colloredo, dans l'église de l'Ordre de Malte, à Prague, rappelle sa victoire :

Texte original Traduction française

HIER RUHT RUDOLF GRAF COLLOREDO

K. K. FELDMARSCHALL UND MALTHESERORDER GROSSPRIOR

Vertheididiger der Alt und Neusstad Prags gegen die Schweden

Geb. Suis 2 Nov. 1585

Gest. Suis 27 Janv. 1657.

Ici gît Rudolf, comte Colloredo,

Feldmarshall impérial et royal et Grand prieur de l'Ordre de Malte,

Défenseur de la Vieille ville et de la Nouvelle Ville de Prague contre les Suédois.

Né le 2 novembre 1585

Mort le 27 janvier 1657

Sur le Pont Charles, une inscription latine du xviie siècle dit :

Texte original Traduction française

SISTE VIATOR, SED LUBENS, AC VOLENS UBI SISTERE DEBUIT, SED COACTUS GOTHORUM, AC VANDALORUM FUROR

« Passant, repose-toi ici, si tu le souhaites, alors qu'ici ont dû être repoussés les Goths (Suédois) et leur fureur vandale »

Culture populaire[modifier | modifier le code]

La 5e piste de l'album Carolus Rex du groupe de power metal Sabaton s'appelle « 1648 » et fait référence à la bataille.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Peter Watson, Wisdom and Strength : The Biography of a Renaissance Masterpiece, Londres, Hutchinson, , 395 p. (ISBN 978-0-09-174637-7)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Watson, 94, 97-98
  2. Watson, 122
  3. Watson, 95-98 on the original looting, later chapters on the subsequent movements.