Bandry de Soissons

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Bandry de Soissons
Image illustrative de l’article Bandry de Soissons
Naissance VIe siècle ?
Décès 545 
Vénéré par l'Église catholique romaine

Bandry de Soissons, mort en 545[1]. Reconnu saint par l'Église catholique, il est vénéré sous le nom de saint Bandry. Il fut un évêque du diocèse de Soissons.

Biographie[modifier | modifier le code]

Au décès de Loup de Soissons, vers 535-540, il accèda à l'épiscopat de Soissons

Exil[modifier | modifier le code]

Son épiscopat commença sous d'heureux auspices, mais il eut à affronter une fronde, peut-être due à sa raideur dogmatique[2], qui tourna à son désavantage. Fâché, Clotaire Ier le chassa de son royaume et Bandry se réfugia en Angleterre, dans un monastère.

Retour à Soissons[modifier | modifier le code]

Il revint à Soissons, décimé par la peste[3], vers 543 et, dit la légende, il sauva Soissons de ce fléau :

« Les habitants de Soissons vinrent avec un grand empressement au-devant de lui jusque près Ambleny, au village d'Arthèse, qui depuis s'est appelé Saint-Bandry. Le prélat commença à y donner une preuve de son crédit auprès de Dieu, en obtenant qu'une source d'eau jaillît dans un lieu aride. Ses prières obtinrent la cessation de la peste. Clotaire reconnut lui-même le crédit de Bandry auprès de Dieu; car le saint évêque délivra du démon une de ses filles. Le roi lui offrit par reconnaissance la terre de Celle-sur-Aisne et d'autres biens, que Bandry appliqua à la dotation de l'Abbaye Saint-Crépin-le-Grand. »

Bandry, grâce à cette dotation, érigea Saint-Crépin en abbaye[4].

Reliques[modifier | modifier le code]

Lors de la reconstruction de l'église de l'abbaye Saint-Crépin-le-Grand, vers 1044, l'abbé y fit la translation de la dépouille de Bandry[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), Paris, Repos, 1864-1873.
  2. Jean Leroux, Histoire de la ville de Soissons, Soissons : Em. Fossé Darcosse, 1839vol.1, p.198 [1] indique : « […]; mais soit que sa position personnelle auprès du souverain ne fût pas aussi favorable, soit qu'il mît trop de raideur dans l'exercice de son ministère sacerdotal (on rapporte qu'il se tenait éloigné de la cour et qu'il censurait avec force dans ses discours, les mœurs et les désordres de Clotaire), il déplut au roi qui le bannit de ses états. »
  3. Au Moyen Âge, et à fortiori au début de celui-ci, le terme de « peste », ou ses équivalents, ne désigne pas nécessairement la maladie aujourd'hui nommée peste, ni même une autre maladie spécifique. Il s'appliquait à toute épidémie importante, toute maladie frappant une communauté – phénomène difficile à expliquer sans le concept de contagion – et rapportées plus souvent à des superstitions qu'à des causes matérielles. Cf : Florence Dupont, Pestes d’hier, pestes d’aujourd’hui, dans Histoire, économie & société, 1984, 3 (3-4), pp. 511-524 [2]
  4. Notice DataBNF : Abbaye Saint-Crépin-le-Grand. Soissons, Aisne [3]
  5. Louis-Victor Pécheur, Annales du diocèse de Soissons, Soissons : Morel, 1868, vol.2, p.39 [4]

Sources bibliographiques[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • J. F. M. Lequeux, Antiquités religieuses du diocèse de Soissons et Laon, Paris : Parmantier, 1859, vol.1, p.83-84 [5] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 17 provinces ecclésiastiques - Métropole de Reims - Soissons et Laon, Paris : E. Repos, 1864-1873, pp.10-11 [6]

Articles connexes[modifier | modifier le code]