Béatrice Mabilon-Bonfils

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Béatrice Mabilon-Bonfils
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Béatrice Mabilon-Bonfils, née en 1963 à Grasse, est une sociologue française, professeure à l’université de Cergy-Pontoise. Spécialiste des sciences de l'éducation, elle s'intéresse particulièrement au bien-être à l'école.

Biographie[modifier | modifier le code]

Béatrice Mabilon-Bonfils est diplômée de l’Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, option politique et sociale en 1984. Elle réalise un DEA d’études politiques à l’université Aix-Marseille III en 1986 et est agrégée de sciences économiques et sociales en 1991. Elle soutient une thèse de science politique intitulée Méthodologie des sciences exactes et des sciences humaines : le cas de la sociologie du politique, sous la direction de Bruno Étienne à l'université Aix-Marseille III en 1993[1]. Elle est professeure de sciences économiques et sociales au lycée Victor Hugo de Carpentras de 1987 à 2006, puis elle est nommée maître de conférences en sociologie à l'IUFM de Dijon — Université de Bourgogne en 2006. Elle présente un mémoire d'habilitation universitaire en sciences de l’éducation en 2005, à l'université de Bourgogne, dont Georges Solaux est le garant[2], et est nommée professeure à l'université de Cergy-Pontoise en 2009[3].

Elle fonde puis dirige le laboratoire de sciences de l'éducation EMA (École, Mutations, Apprentissages — EA 4507) de 2009 à 2017, puis à partir du , elle dirige le laboratoire de sciences de l'éducation Bonheurs (Bien-être, organisation, numérique, habitabilité, universalité, relations, savoirs (EA 7517) de l’université de Cergy-Pontoise[4].

Activités de recherches et éditoriales[modifier | modifier le code]

Elle inscrit son activité au sein du laboratoire de sciences de l'éducation Bonheurs (EA 7517) (Bien-être, organisations, numérique, habitabilité, éducation, universalité, relation, savoirs) qui travaille sur les ingénieries du bonheur dans l’école. Ainsi, au lieu de partir « des souffrances scolaires […] qui mettent à mal la relation pédagogique, l’idée est de renverser la question et de penser avant tout les conditions du mieux-être pour apprendre, enseigner et se former »[5]. Les premiers travaux des chercheurs sont publiés dans l'ouvrage intitulé Les Écoles du bonheur, dirigé par François Durpaire en 2018[6].

Ses travaux en sociologie de l’éducation et sociologie de la musique, sont à la croisée des sciences de l’éducation, de la sociologie et de la psychanalyse, et interrogent l’école en tant qu’institution et organisation de pouvoir[7]. Elle propose notamment un dialogue entre science et art[8].

Elle travaille sur la notion de « fin de l’école » et l’émergence d’une ère de « savoir-relation ». Elle co-dirige en 2019, avec Christine Delory-Momberger « À quoi servent les sciences de l’éducation ? »[9].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages de recherche[modifier | modifier le code]

  • Sociologie politique de l'école, avec Laurent Saadoun, PUF, 2001[10].
  • (dir.) La fête techno, Autrement, 2004.
  • (dir.) Violences scolaires et culture(s), L’Harmattan, 2005[11]
  • La musique techno, ère du vide ou socialité alternative ?, avec Anthony Pouilly, L’Harmattan, 2002
  • L’invention de la violence scolaire, Eres, 2005[12].
  • École en crise ?, avec Laurent Saadoun, Ellipses, 2008[13]
  • Violences à l’école. Normes et professionnalités en questions, Arras, Artois Presses Université, 2012
  • Bernard Lavilliers en concert. Pour une sociologie politique de la chanson, Camion blanc 2012
  • La laïcité au risque de l’autre, avec Geneviève Zoïa, 2014, éditions de l’Aube[14]
  • La fin de l’école, avec François Durpaire, Paris, PUF, 2014[15]
  • Fatima moins bien notée que Marianne , avec François Durpaire, éditions de l’Aube, 2015[16]
  • Je chante donc je suis, 2 tomes, Téraèdre, 2016
  • Un homme blessé, L’Harmattan, avec Mino, 2017
  • (co-dir.) Lettre ouverte contre l’instrumentalisation politique de la laïcité, avec Christine Delory-Momberger et François Durpaire, édition de l’Aube, 2017 (ISBN 978-2-8159-2127-5)
  • Théorie du membre-fantôme, Téraèdre, 2018
  • (co-dir.) À quoi servent les sciences de l’éducation, avec Christine Delory-Momberger, ESF, 2019 (ISBN 978-2-7101-3735-1)
  • Le capital ethnique, avec Massouma Sylla, Téraèdre, 2021
  • (codir.) Carnet de laboratoire. Revue de littérature - Les enseignants et le numérique, avec Alain Jaillet, EDBH, 2022.

Ouvrages professionnels[modifier | modifier le code]

  • Didactique des sciences économiques et sociales, avec Laurent Saadoun, Nathan, 1997.
  • La science politique est-elle une science ?, avec Bruno Étienne, Flammarion, coll. « Dominos », 1998.
  • CAPES de sciences économiques et sociales, avec Laurent Saadoun, Vuibert, 1999.
  • (dir.) Manuel d’option de science politique, Magnard, 2001.
  • (dir.) Initiation aux sciences politiques et sociales, Vuibert, 2002.
  • La culture générale à science po et aux concours, avec Laurent Saadoun, Vuibert, rééd. 2005.
  • Le conseil de classe est-il un lieu politique ?, avec V. Callichio, L'Harmattan, 2004.
  • Le mémoire de recherche en sciences sociales, avec Laurent Saadoun, Ellipses, 2007.
  • 100 fiches pour comprendre les sciences de l’éducation, avec G. Lapostolle, Ellipses, 2008.
  • La dissertation au concours de CPE, De Boeck, 2010.
  • (dir.) Préparer et réussir les épreuves professionnelles aux concours de l'enseignement et de l'éducation, Sedes/Colin, 2014
  • Je réussis mon mémoire en master meef, Avec Alain Jaillet, Vuibert, 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Thèse de science politique, 1993, Université Aix-Marseille III, notice de theses.fr [lire en ligne].
  2. « Béatrice Mabilon-Bonfils — Curriculum vitae », sur u-cergy.fr [lire en ligne].
  3. « Décret du 2 novembre 2009, JORF n°0256 du 4 novembre 2009, texte n° 75 », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  4. Laboratoire BONHEURS, page institutionnelle [lire en ligne]
  5. Ecaterina Pacurar, « Bonheur à l’école : un laboratoire s'empare de la question », sur theconversation.com, (consulté le ).
  6. François Durpaire (dir.), Les Écoles du bonheur suivi de Cinq leçons pour apprendre à être heureux, Téraèdre, 2018 (ISBN 978-2-36085-091-4).
  7. Caroline Broué, Antoine Mercier, Maryline Baumard, « Entretien. L'école a-t-elle encore une raison d'être ? », sur franceculture.fr (consulté le ).
  8. « Université des artistes - Colloque "Ethnicités & Citoyennetés", Laboratoire EMA », sur videotheque.u-cergy.fr, déposée le 24/04/2015 (consulté le ).
  9. [compte rendu] Xavier Leroux, « Béatrice Mabilon-Bonfils et Christine Delory-Momberger (dir), A quoi servent les sciences de l’éducation ? », La Cliothèque,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. [compte rendu] Michèle Normand, « Mabilon-Bonfils (Béatrice), Saadoun (Laurent). - Sociologie politique de l'école », Revue française de pédagogie, no 144,‎ , p. 141-143 (lire en ligne, consulté le ).
  11. [compte rendu] Ghyslain Parent, « Mabilon-Bonfils, B. (2005). Violences scolaires et culture(s). Paris, France : L’Harmattan », Revue des sciences de l'éducation, vol. 34, no 2,‎ , p. 503-504 (lire en ligne, consulté le ).
  12. [compte rendu] Laurent Saadoun, « L’invention de la violence scolaire, Béatrice Mabilon-Bonfils, 2005 », Spirale, no 37,‎ , p. 188-189 (lire en ligne, consulté le ).
  13. [compte rendu] Lise Bessette, « Mabilon-Bonfils, B. et Saadoun, L. (2008). L’école en crise ? Paris, France : Éditions Ellipses », Revue des sciences de l'éducation, vol. 36, no 2,‎ , p. 578–579 (lire en ligne, consulté le ).
  14. [compte rendu] François Dubet, « La laïcité et son autre. À propos de : Béatrice Mabilon-Bonfils, Geneviève Zoïa, La laïcité au risque de l’Autre », sur laviedesidees.fr, (consulté le ).
  15. « Cyberélèves, super-progrès », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « L’islam stigmatisé dans les manuels scolaires », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]