Aulus Verginius Tricostus Rutilus

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Aulus Verginius Tricostus Rutilus
Fonctions
Consul
avec Spurius Servilius Priscus Structus
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
A. Verginius Tricostus RutilusVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine archaïque (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Verginii Tricosti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Gens
Statut

Aulus Verginius Tricostus Rutilus est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., consul en 476 av. J.-C.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est membre des Verginii Tricosti, branche de la gens patricienne des Verginii. Il est le fils d'Opiter Verginius Tricostus, consul en 502 av. J.-C., et le petit-fils d'un Opiter Verginius. Son nom complet est Aulus Verginius Opet.f. Opet.n. Tricostus Rutilus[1]. Il est le frère de Proculus Verginius Tricostus Rutilus, consul en 486 av. J.-C., de Titus Verginius Tricostus Rutilus, consul en 479 av. J.-C., et d'Opiter Verginius Esquilinus, consul suffect en 478 av. J.-C. Le cognomen de Tricostus est fourni par Diodore de Sicile[a 1].

Biographie[modifier | modifier le code]

La guerre contre les Étrusques[modifier | modifier le code]

Après leur victoire et l'anéantissement quasi-total des Fabiens à la bataille du Crémère, les Véiens marchent sur Rome et repoussent le consul Titus Menenius Lanatus, avant d'être battus sur le Janicule par son collègue Caius Horatius Pulvillus[a 2].

L'année suivante, Tricostus devient consul avec Spurius Servilius Structus[2] en août 476 av. J.-C[a 2],[a 3]. La guerre entre Rome et la cité étrusque de Véies se poursuit. Les Étrusques ont installé un avant-poste sur le Janicule d’où ils harcèlent les Romains et les empêchent de cultiver ou d’importer du blé. La population et les réfugiés entassés dans Rome souffrent des difficultés de ravitaillement et commencent à s'agiter. Les consuls tentent d’y remédier par des achats de blé auprès des peuples voisins et des réquisitions sur les stocks privés les plus abondants.

Le récit de Denys d'Halicarnasse[modifier | modifier le code]

Selon Denys d'Halicarnasse, la menace de famine contraint les consuls à contre-attaquer. Ils traversent le Tibre de nuit et établissent leur camp au pied du Janicule. Les Romains ont le dessus dans un premier affrontement contre les Véiens mais Servilius placé à l’aile gauche poursuit inconsidérément l’adversaire sur la pente du Janicule et se fait battre lorsque celui-ci contre-attaque. Le consul Verginius, qui a atteint le sommet du Janicule par un autre chemin, prend les Véiens à revers, renverse la situation et reste maître du champ de bataille. De nuit, les Véiens se replient, abandonnant leur camp, que les Romains détruisent. En raison des pertes subies, le Sénat refuse que les consuls défilent en triomphe pour cette amère victoire[a 4].

Le récit de Tite-Live[modifier | modifier le code]

Tite-Live rapporte les événements de façon différente. Selon lui, les Véiens assiègent Rome et ravagent les environs, jusqu'à tomber dans le même piège que les 306 Fabiens, c'est-à-dire dans une embuscade lors de pillages. Une partie des Véiens est alors massacrée. Cet échec est suivi d'un autre plus important : ils tentent de prendre d'assaut le camp du consul Spurius Servilius Priscus Structus sur le Champ de Mars, mais sont repoussés et doivent fuir jusqu'au Janicule, leur point de départ. Cette fois c'est Structus, précédemment attaqué, qui tente l'assaut, mais il échoue jusqu'à ce que Tricostus prenne le camp ennemi d'assaut par l'arrière et batte les Véiens[a 2].

Procès de Spurius Servilius Structus[modifier | modifier le code]

En 475 av. J.-C, dès sa sortie de charge, son ancien collègue Structus est accusé par deux tribuns de la plèbe, Lucius Caedicius et Titus Statius[3], d'être responsable de l'échec de l'assaut du Janicule. Tricostus prend sa défense et lui fait bénéficier de sa popularité. L'année précédente, un autre consul, Titus Menenius Lanatus, est lui aussi poursuivi pour un échec militaire[4]. Selon Tite-Live, une fois condamné, l'ancien consul Lanatus se laisse mourir, ce qui amène le peuple à épargner Spurius Servilius Structus[a 5],[a 6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Sources modernes :
  • Sources antiques :
  1. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XI, 54, 1
  2. a b et c Tite-Live, Histoire romaine, II, 51
  3. Diodore de Sicile, Histoire universelle, XI, 18
  4. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, IX, 25-26
  5. Tite-Live, Histoire romaine, II, 52
  6. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, IX, 28

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Auteurs antiques[modifier | modifier le code]

Auteurs modernes[modifier | modifier le code]

  • (en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]