Armand Guillaume Marie Joly de Fleury

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Armand Guillaume Marie Joly de Fleury
Fonctions
Procureur général au Parlement de Paris
à partir de
Conseiller d'État
Président
Canton de Longjumeau (d)
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
Nationalité
Activité
Famille
Père
Fratrie
Omer-Louis-François Joly de Fleury (d)
Marie Louise Adelaide Joly de Fleury (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Armand Guillaume Marie Joly de Fleury, né le à Paris et mort le dans l'ancien 10e arrondissement de Paris, est un magistrat français appartenant à une famille de la noblesse de robe. Maître des requêtes, il est le dernier procureur général du Parlement de Paris, jusqu'à la Révolution.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Armand Guillaume Marie Joly de Fleury est issu d'une grande famille de la noblesse de robe dont la filiation suivie remonte à André Joly, vivant en 1319[1]. Au XVIIIe siècle, Les Joly de Fleury forment une véritable dynastie d'avocats généraux et de procureurs généraux au Parlement de Paris[2], qui monopolise la charge de procureur général au Parlement de Paris pendant trois générations, de 1717 à 1790[3].

Armand Guillaume Marie Joly de Fleury naît le à Paris, dans la paroisse Sainte-Marie-Madeleine de la Ville-l'Évêque, où il est baptisé le même jour. Il est le fils de Jean ou Joseph Omer Joly de Fleury (1715-1810) et de sa première épouse Madeleine Geneviève Mélanie Desvieux (1724-1747)[1].

Son frère aîné, Omer Louis François Joly de Fleury est procureur général du Parlement de Paris à l'époque du Parlement Maupeou, de 1771 à 1774[4]. Leur sœur, Adélaïde Marie Louise Joly de Fleury (1762-1783) épouse le Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau[5].

Magistrat d'Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Armand Guillaume Marie Joly de Fleury entre au Parlement de Paris comme conseiller le [4],[1]. Il est maître des requêtes le et démissionne en 1775, pour devenir avocat général au Parlement de Paris, charge dont il démissionne en [1].

Il est procureur général au Parlement de Paris d'abord en survivance de son oncle Guillaume-François-Louis Joly de Fleury à partir du , puis à la mort de celui-ci, en exercice du [6],[1],[7],[8] à 1790[4],[8]. Il est ainsi le dernier procureur général au Parlement de Paris[7],[8].

Pendant la Terreur, il est arrêté et détenu à la prison du Luxembourg à partir du [1].

Les honneurs de l'Empire et de la Restauration[modifier | modifier le code]

Armand Guillaume Marie Joly de Fleury est fait comte de l'Empire[4],[9] et chevalier de la Légion d'honneur[9] le [10]. Il devient conseiller d'État honoraire[4],[9] le [9].

Il meurt à Paris, dans l'ancien 10e arrondissement, le [1]. Sa succession est d'environ 400 000 francs[11].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Armand Guillaume Marie Joly de Fleury se marie le , à la paroisse Saint-Eustache de Paris, avec Angélique Claudine Gabrielle Douet de La Boullaye, née le et morte au château de Fleury-Mérogis le . Elle est la fille de Gabriel Douet de La Boullaye (1734-1794), conseiller au Parlement de Paris, intendant, et d'Angélique Jeanne Catherine de Pierre de Bernis (morte en 1820)[9].

Ils ont deux enfants :

  • Angélique Marie Célestine Joly de Fleury, née le , à Paris, paroisse Saint-Eustache et morte à Dieppe le , mariée à Fleury-Mérogis le 24 fructidor an XII () à Louis François Debonnaire, baron de Forges (1778-1836), maître des requêtes au Conseil d'État[9] ;
  • Bon Gabriel Jean Guillaume, comte Joly de Fleury, né le , à Paris, paroisse Sainte-Marie-Madeleine de la Ville l'Évêque et mort dans le 8e arrondissement de Paris le , maître des requêtes au Conseil d'État, maire de Fleury-Mérogis, marié le à Henriette Schrerer (1794-1848), fille du général Barthélemy Louis Joseph Schérer, puis le à Élisabeth Roze (1815-1900)[9].

Décoration[modifier | modifier le code]

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur le [10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Nicolas 1998, p. 202.
  2. François Bluche, Les magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Paris, Economica, , 2e éd. (1re éd. 1961), 481 p. (ISBN 978-2717809886), p. 84.
  3. Philippe Payen, « Les Joly de Fleury, des juristes éminents au Parlement de Paris », Droits, vol. 40, no 2,‎ , p. 47-64 (ISSN 0766-3838 et 2426-5519, DOI 10.3917/droit.040.0047, lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c d et e Félix 1990, p. 106.
  5. Nicolas 1998, p. 204.
  6. Paul Bisson, L'Activité d'un procureur général au Parlement de Paris à la fin de l'Ancien Régime, les Joly de Fleury, Paris, Sedes, , 335 p. (lire en ligne).
  7. a et b David Feutry, « Évocations et cassations : l'attitude du parquet face aux décisions du Conseil du roi au XVIIIe siècle », Histoire, économie et société, vol. 29e année, no 3,‎ , p. 45-55 (ISSN 0752-5702 et 1777-5906, DOI 10.3917/hes.103.0045, lire en ligne, consulté le ).
  8. a b et c Reynald Abad, La grâce du roi. Les lettres de clémence de Grande Chancellerie au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, coll. « Collection Roland Mousnier » (no 52), , 964 p. (ISBN 9782840507819), p. 13, 665.
  9. a b c d e f et g Nicolas 1998, p. 203.
  10. a et b « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  11. Nicolas 1998, p. 45.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • David Feutry, Un magistrat entre service du roi et stratégies familiales : Guillaume-François Joly de Fleury 1675-1756, Paris, École des chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des chartes » (no 89), (ISBN 9782357230149).
  • Joël Félix, Les magistrats du Parlement de Paris 1771-1790 : Dictionnaire biographique et généalogique, Paris, Sedopols, , 240 p. (ISBN 2-904177-14-0).
  • Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des Chartes » (no 51), , 399 p. (ISBN 2-900791-21-9).

Liens externes[modifier | modifier le code]