Apoplexie

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L’apoplexie se définit de manière générale par une suspension brutale plus ou moins complète de fonctions vitales d'un organisme.

Étymologie

Du grec ancien απο / apo, « au loin » et πληττω / pléttô, « frapper », ce mot signifie donc, étymologiquement « frapper de stupeur »[1].

Terme médical

L’apoplexie est un foyer d’infiltration hémorragique, avec ou sans nécrose, sans oblitération, ni lésion vasculaire. Ces lésions, dues à une perturbation circulatoire fonctionnelle, s’observent principalement dans le pancréas et l’appareil génital féminin et surviennent en période d’activité fonctionnelle (digestion pour le pancréas, activité hormonale pour la sphère génitale).

Il est possible de citer par exemple l'apoplexie tubo-ovarienne qui est une infiltration hémorragique de l’ovaire et de la trompe en période ovulatoire.

Dans un sens aujourd'hui désuet, ce terme désignait auparavant les effets visibles de l’accident vasculaire cérébral.

Victimes célèbres

C'est le mal qui emporta notamment Trajan en 117, Lucius Verus, Gaston Fébus en 1391, Joachim du Bellay en 1560[2], le Duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier en 1630 mais aussi Monsieur le frère du Roi Louis XIV (d'après Saint-Simon)[3],[4], Jean-Sébastien Bach, l'abbé Prévost en 1763, le philosophe Diderot en 1784, Charles Hugo, Alphonse de Lamartine, Jean-Jacques Rousseau, Beaumarchais en 1799, Stendhal en 1842, le poète grec Dionýsios Solomós (1798–1857), Robert Louis Stevenson en 1894, Al Capone en 1947 ou encore Glenn Gould en 1982.

Maladie végétale

En pathologie végétale, l'apoplexie, appelée aussi folletage chez la vigne, est un flétrissement et un dessèchement brutal d'une plante souvent en période de déséquilibre hydrique, au moment de la maturation des fruits ou pendant une période de sécheresse estivale (cas chez les daphnés, abricotiers, vignes)[5].

Notes et références

  1. Anatole Bailly, Dictionnaire grec-français, Librairie Hachette, , 16e éd..
  2. Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 34649310), p. 73
  3. Article d'Historama du 4 juin 2012
  4. « Monsieur, frère du roi, à Saint-Cloud » - archives des Hauts-de-Seine
  5. Jean-Jacques Guillaumin, Armillaire et le pourridié-agaric des végétaux ligneux, Éditions Quae, (lire en ligne), p. 329

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