Antoine Cabaton

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Antoine Cabaton, né le à Nérondes et décédé le à Vannes, est un philologue français qui fut un des fondateurs des études insulindiennes. Outre ses tâches d'enseignement, il effectua des recherches et publications concernant non seulement les langues, mais aussi les religions, l'histoire et les problèmes contemporains.

Biographie

Antoine Cabaton est né à Nérondes dans le Cher. Après une enfance et des études de pharmacien à Paris, il entame simultanément après son service militaire (1884-1888) des études de médecine et de langues (à l'École des langues orientales et à l'École des hautes études) en suivant des cours d'égyptologie (à l'École du Louvre), renonçant rapidement à la médecine pour les secondes[1].

En 1898, alors qu'il fait partie du personnel de la Bibliothèque nationale après avoir laissé tomber son travail comme pharmacien, il part pour deux ans en Indochine à l'initiative de Louis Finot qui est en train d'organiser l'École française d'Extrême-Orient. Il prend part à une grande enquête sur les Chams d'Annam et du Cambodge, mais doit revenir prématurément à cause de problèmes de santé. C'est en 1906 qu'un emploi correspondant à ses compétences lui est proposé à l'École des langues orientales comme chargé de cours, puis professeur de malais, succédant à Édouard Dulaurier, à l'Abbé Pierre Favre[2], à Aristide Marre et à Alfred Tugault.

À partir de 1908, Antoine Cabaton commence à aborder un nouveau entre d'intérêt : les sources ibériques sur l'histoire de l'Asie du Sud-Est péninsulaire. En 1909 il effectue des missions en Espagne et au Portugal et en tire diverses publications et traductions à ce sujet.

Il enseigne à l'ENLOV (notamment le cam et le malais) jusqu’à sa retraite en décembre 1933, tout en continuant à publier régulièrement. Sa dernière publication est la traduction française de la grosse étude de Miguel Asín Palacios, L'eschatologie musulmane dans la Divine Comédie.

Parmi ses élèves ayant fait carrière universitaire, on peut citer notamment Paul Demiéville et René Poirier.

Il meurt le à Vannes où il s'était retiré chez sa fille et son gendre, le docteur Roland, après quelques années à Nice.

Famille

En août 1901, il épouse Lucie Camus, jeune agrégée d'histoire, ancienne élève de Jaurès. Ils eurent au moins une fille, M. A. Roland.

Distinctions et appartenances à des sociétés savantes

Bibliographie

  • Catalogue sommaire des manuscrits indiens, indo-chinois et malayopolynésiens de la Bibliothèque nationale (1912) ;
  • Dictionnaire cam-français, avec Étienne Aymonier, École française d'Extrême-Orient (1906) ;
  • Les Indes néerlandaises (1909) traduit en anglais dès 1911 ;
  • participation à L'Encyclopédie de l'Islam (1922) ;
  • nombreux articles dans la Revue du monde musulman de 1906 à 1926, par exemple :
    • «Notes de bibliographie indo-néerlandaise»,
    • «Les Moros de Soulou et de Mindanao»,
    • «Un congrès de jeunes Javanais»,
    • «Les Malais et l'avenir de leur langue».

Notes et références

  1. Il obtient un diplôme d'arabe aux Langues'O et un diplôme de sanscrit aux Hautes études sous la direction de Sylvain Lévi
  2. Pierre Favre est l'auteur d'une Grammaire de la langue malaise, parue en 1876