Anne-Marie Imbrecq

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Anne-Marie Imbrecq
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Biographie
Naissance
Décès
(à 94 ans)
Bagneux
Nom de naissance
Anne-Marie Jeanne Imbrecq
Nationalité
Activités
Père
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Sport
Distinction

Anne-Marie Jeanne Imbrecq[1], née à Paris le et décédée le [2] à Bagneux[3], est une infirmière, parachutiste et pilote d'avion civile et militaire française[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle était la fille de l'avocat de Paris Joseph Imbrecq[5] spécialisé dans le droit des transports[6], infirmière diplômée, volontaire dans la Croix-Rouge en 1932, titulaire du brevet de pilote de tourisme (Brevet no 14166 du ), de transport public (1937) et de parachutiste (1936)[7].

En 1932, elle est appelée au tribunal à Paris après l'ouverture d'une enquête sur la mort du parachutiste Marcel Gayet qui est décédé après un saut en parachute raté de la tour Eiffel[8]. Imbrecq a sauté après lui, et après une interdiction des lancements de parachutes de la Tour, a fini sous enquête sans aucune conséquence[9].

Elle s'est enrôlée parmi les premiers volontaires en 1939 dans les services sanitaires de l'Armée de l'air. En , elle a été envoyée en Scandinavie et retourne à Paris avec les collègues le [10]. Entre juin et novembre 1940, elle est en service à la base aérienne de Bordeaux[11]. Elle a ensuite été confiée à l'APN (Armée de l'air en Afrique du Nord) à Alger, où elle aurait dû contribuer à la création d'un service de transport aérien. Quand la Tunisie a été occupée, elle s'est engagée dans les Corps francs d'Afrique en tant qu'infirmière et ambulancière[12].

Réclamée en France après la Libération et - comme les autres aviatrices impliquées dans l'initiative de Charles Tillon pendant le gouvernement De Gaulle pour former une équipe de femmes, le premier corps de pilotes militaires féminins (France) - a été envoyée pour la formation à Châteauroux et à Tours[13] et avec Suzanne Melk, Élisabeth Boselli et Geneviève Lefevre-Seillier le a obtenu sa licence de pilote de chasse (Brevet No 32941).

Elle a reçu la Médaille de la Résistance[14] et la Légion d'honneur pour le service de 1939 à 1945 en tant que pilote de l'armée et de la Croix-Rouge[15].

Décorations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'Aérophile: revue technique et pratique de la locomotion aérienne, vol. 40, .
  • La via aérienne (no 34), .
  • Raymond Caire, La Femme militaire, .
  • Johanna Hurni, Femmes dans les forces armées, Effingerhof, .
  • Jean-Michel Amirault, Les Riches Heures de l'Aéro-club de France 1898-1998, .
  • France. Armée de l'air. Service historique, Histoire orale: inventaire macrothématique. Volume 5, .
  • Michel Klen, Femmes de guerre: une histoire millénaire, .
  • Bernard Marck, Passionnés de l’air. Petite histoire de l’aviation légère, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Service historique de la Défense: Imbrecq, Anne-Marie grade lieutenant naissance 18/06/1911 N. Dossier DE 2011 ZL 235 462.
  2. « Un Français Libre parmi 54536 : Anne-Marie Imbrecq », sur francaislibres.net.
  3. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  4. Journal officiel de la République française (1949), p. 3848: « IMBRECQ (Anne-Marie-Jeanne), lieutenant, organe central des Forces françaises libres. »
  5. « Anne-Marie Imbrecq », sur geneanet.org.
  6. « Fille aînée de Maître J. Imbrecq, ancien membre du Conseil de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel de Paris, président honoraire de la Société amicale du Loir-et-Cher à Paris, maire honoraire de Marcilly-en-Gault, président de la Commission juridique de l’aéro-club de France, Légion d’honneur et croix de guerre 14-18, Anne-Marie Imbrecq tient de son père toutes ses qualités de bravoure et de dévouement à son pays qui étaient une de ses caractéristiques. »
  7. La via aérienne - les premières 5 infirmières/parachutistes de l'IPSA.
  8. « Le , le sieur Gayet, parachutiste, décidait de tenter une descente du haut de la première plate-forme de la tour Eiffel… M' Imbrecq, il vient d'être acquitté par la Cour, celle-ci ayant admis, comme l'avait plaidé ce dernier… »
  9. Aérophile vol. 40 1932.
  10. « WWII France Paris French Nurses », sur apimages.com.
  11. « Anne-Marie Imbrecq | Service historique de la Défense », sur www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  12. Raymond Caire, La Femme militaire, , p. 143-144 : « Anne-Marie Imbrecq, entrée au service de la Croix-Rouge française en 1932, fut affectée comme infirmière-major au service de santé en 1940. Après avoir été déléguée de la Croix-Rouge à Stockholm pour la campagne de Scandinavie, elle s'engage ensuite, à compter du , dans les corps-francs d'Afrique. »
  13. Hurni 1992.
  14. Journal officiel de la République française (1947), p. 1473.
  15. a et b Journal officiel de la République française (1949).

Liens externes[modifier | modifier le code]