André Brouillet

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André Brouillet
André Brouillet
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Aristide André Brouillet
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Père
Distinction
médaille de 3e classe au Salon de 1884
médaille de 2e classe au Salon de 1886
médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889
médaille de 1re classe au Salon de 1906
Officier de la Légion d'honneur en 1906
signature d'André Brouillet
Signature de Brouillet dans son dossier de Légion d'honneur.

Pierre Aristide André Brouillet, né à Charroux (Vienne) le et mort à Couhé Vérac (Vienne) le , est un peintre académique français spécialisé dans les scènes de genre, les portraits et les paysages.

Biographie

Une leçon clinique à la Salpêtrière (détail)
L'Exorcisme - Musiciens arabes chassant le djinn du corps d'un enfant (1884)

Fils de Pierre-Amédée Brouillet et d'Elisabeth Leriget, André Brouillet entreprend des études d'ingénieur avant d'entrer à l'École des Beaux-Arts où il est l'élève de Jean-Léon Gérôme. L'année de sa réception au Salon, en 1879, il suit les cours de Jean-Paul Laurens. Au cours de sa carrière, il a récolté de multiples récompenses en expositions et bénéficié de nombreuses commandes publiques.

Il est surtout célèbre pour sa toile Une leçon clinique à la Salpêtrière (Salon de 1887) qui représente le neurologue Jean Martin Charcot lors d'une de ses célèbres « leçons du mardi », examinant une patiente hystérique, Blanche Wittmann. Il est entouré d'un grand nombre de ses élèves et collaborateurs, dont Théodule Ribot[1], Paul Richer et Gilles de La Tourette. On y voit aussi Joseph Babinski, lequel recueille avec une sorte de dévotion le corps pâmé de la patiente[2].

Brouillet est également l'auteur de La Violation du tombeau d'Urgel par les dominicains (mention honorable au salon de 1881), L'Exorcisme - Musiciens arabes chassant le djinn du corps d'un enfant, Le Paysan blessé (Salon de 1886), L'Ambulance de la Comédie-Française en 1870 (1891), Le Vaccin du croup à l'hôpital Trousseau (1895), ainsi que des portraits de personnalités de l'époque, dont Joseph Babinski.

Influencé par son maître Jean-Léon Gérôme, André Brouillet s'adonne à la peinture orientaliste. Il l'a pratiquée à la faveur de sa découverte de la réalité algérienne, par son mariage avec une femme de l'élite juive constantinoise, Emma[Qui ?]. André Brouillet s'est rendu à plusieurs reprises en Algérie ; il eut également l'occasion de se rendre en Grèce où il fit un portrait de la reine Olga de Grèce. Il fut consacré par le journal Fémina en 1904 comme le 'Peintre de la femme'.

En 1893, André Brouillet rentre en France, où il présente Yvonne[Qui ?] comme sa fille adoptive. Elle est très souvent représentée dans ses toiles.

En 1906, André Brouillet est fait officier de la Légion d'honneur en même temps qu'il reçoit la médaille d'or du Salon où il présente sa grande composition pour la Sorbonne Les étudiants acclament Edgard Quinet et Edmond Michelet le 6 mars 1848 lorsqu'ils reprennent possession de leur chaire.

Parti sur une route glacée pour porter secours à un convoi de réfugiés belges, le 6 décembre 1914, il est frappé de congestion et décède quelques heures plus tard. Les obsèques ont lieu à Couhé-Vérac.

Illustrations

André Brouillet a laissé une œuvre d'illustrateur pour un certain nombre d'ouvrage entre 1883 et 1903 et participa à l'illustration de la couverture du Figaro illustré de novembre 1891 et d'octobre 1893

  • Le Noël de Lucette d'Henri Greville paru dans le n° du Figaro illustré de septembre 1891.
  • Une Chasse au loup d'Henry Lafontaine paru dans le n° du Figaro illustré de novembre 1893.
  • Les Découvertes de M.Jean d'Émile Desbeaux chez P.Ducrocq en 1883.
  • Les Contemplations de Victor Hugo édité chez Testard en 1886, avec la gravure Bergère et troupeaux.
  • Les Reliques d'amour d'Emmanuel Ducros édité chez Alphonse Lemerre en 1886.
  • Steeple-Chase de Paul Bourget édité chez Alphonse Lemerre en 1894.
  • La Volonté du Bonheur de Jules Case, Paris, chez Paul Ollendorff en 1895.
  • Fort comme la mort de Guy de Maupassant, Paris, chez Paul Ollendorff en 1904.
  • Une tache d'encre de René Bazin édité chez Mame à Tours en 1889, couronnée par l'Académie Française en 1904.
  • Les Musardises, La Brouette d'Edmond Rostand, page 160, librairie Pierre Laffitte et Cie, Paris en 1910.

Voir Aussi

Liens Externes

Références

Notes

  1. Jean-Louis Signoret, « Une leçon clinique à la Salpêtrière (1887) par André Brouillet », Revue Neurologique, 139, 1983, p. 687-701.
  2. Abel Lurat (1829-1890) a réalisé une eau-forte d'après cette toile

Sources

Bibliographie

  • André Brouillet 1857-1914, Rétrospective, Musées de la ville de Poitiers et de Saintes, 2000.

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