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Alexandre Maspoli

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Alexandre Maspoli
Alexandre Maspoli en 1908,
photographie de l'agence Rol, Paris, BnF.
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Caluire-et-Cuire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Alexandre Maspoli, né le à Lausanne (Suisse) et mort le à Caluire-et-Cuire (métropole de Lyon), est un sculpteur et un athlète français, champion du monde d'haltérophilie.

Le sportif

Au championnat du monde de 1902 à Londres, Alexandre Maspoli remporte le titre et améliore les records existants et s’affirme supérieur aux Anglais[1].

Il remporte le championnat de France en 1905 avec, entre autres performances, 130 kilogrammes au jeté. Il remporte une médaille de bronze aux Jeux olympiques d'Athènes de 1906[2]. Il soulève 129,5 kg dans la catégorie poids lourd à deux bras. Lors de ces mêmes jeux, il termine quatrième dans la catégorie poids lourds à un bras et 18e du concours de saut en longueur sans élan. Du 5 au , il participe à la 34e fête fédérale de gymnastique à Troyes.

Le sculpteur

Le Monument aux morts de La Côte-Saint-André (1922).

À la fin du XIXe siècle, le futur sculpteur est le modèle et l'élève du sculpteur français Auguste Rodin[3],[4].

Au début des années 1920, Alexandre Maspoli réalise le Monument aux morts d'Arcachon, ainsi que celui des Avenières (Isère), inauguré le .

En 1922, assisté du sculpteur J. Lesage, Maspoli réalise le Monument aux morts de La Côte-Saint-André. La composition est riche en allégories[5] (coq, poilu, croix de guerre, palmes de la paix) et se distingue par une iconographie atypique qui rappelle le travail des femmes pendant la guerre[6]. En raison de son originalité, ce monument est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [7].

En 1933, à Sathonay-Camp, il réalise un bas-relief en bronze destiné au Monument du maréchal de Castellane, inauguré en 1934, et marquant l'entrée principale du camp fondé par Castellane[8]. La même année, il exécute l'Athlète vainqueur, l'une des quatre statues destinées au vélodrome du parc de la Tête d'Or à Lyon.

À Paris, en 1934, en collaboration avec l'architecte lyonnais Tony Garnier, il érige le Monument à Frantz Reichel, avenue de la Porte-Molitor à Paris. Les éléments en bronze ont été envoyés à la fonte sous le régime de Vichy, puis furent reconstitués en pierre d'après le modèle original en plâtre[9].

À Lyon, il est l'auteur du Monument à la gloire de la cavalerie et des cuirassiers, érigé dans la cour d'honneur de la caserne de la Part-Dieu, depuis déplacé rue du Lac à la destruction de celle-ci. On lui doit le buste de l'historien Félix Desvernay (Lyon, musée Gadagne, 1928), ainsi qu'un Monument à Julien Barbero (1938), ami du sculpteur, officier de la Légion d'honneur, député et conseiller général du Rhône, adjoint au maire de Lyon, à l'angle des rues Waldeck-Rousseau et Cuvier[10].

En 1941, il exécute le médaillon en bronze ornant le tombeau de Louis-Paul Mouterde (1907-1941) à Lyon au cimetière de Loyasse.

Récompenses et hommages

  • Grand Prix de la Presse Sportive en 1934.
  • Alexandre Maspoli est enterré au cimetière de Caluire-et-Cuire dans le Rhône, sa tombe est ornée d'un médaillon représentant un haltérophile probablement de sa main. Cette sépulture porte l'épitaphe suivante :

« Athlète incomparable, artiste de grand talent, Alexandre Maspoli symbolisa la force et servit la beauté. Sous cette dalle, il repose. la France sportive et ses amis ne l'ont pas oublié »

Notes et références

  1. Haltérophilie sur pagesperso-orange.fr.
  2. Résultats Jeux d'Athènes sur les-sports.info.
  3. Site gallica.bnf.fr, Le Matin, , p. 2, consulté le .
  4. Site gallica.bnf.fr, Compagnons de France, , p. 11, consulté le .
  5. Patrimoine de France.
  6. « La Côte-Saint-André », notice sur monumentsauxmorts.fr.
  7. Site monumentum.fr, page sur le Monument aux morts à La Côte-Saint-André, consulté le .
  8. Restauré en .
  9. « Monument à Franz Reichel – Paris, 16e arr. », notice sur e-monumen.net.
  10. Inauguré le sur l'avenue Jules-Ferry (actuelle avenue du Général-Brosset) à Lyon, le monument fut déposé dans le courant de l'année 2007, puis remonté en 2013 à son emplacement actuel.

Annexes

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Bibliographie

  • Patrice Beghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon, Dictionnaire Historique de Lyon, Lyon, Éditions Stéphane-Bachès, 2009, 829 p.

Lien externe