Alexandre Chargueï

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Alexandre Chargueï
Biographie
Naissance
Décès
(?)Voir et modifier les données sur Wikidata (à 44 ans)
KalougaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Кондратюк Юрій ВасильовичVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Ingénieur aéronautique, ingénieur, physicienVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflits
Condamné pour
Propagande antisoviétique (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Alexandre Ignatievitch Chargueï (en ukrainien : Олександр Гнатович Шаргей, en russe : Александр Игнатьевич Шаргей) (- février 1942), plus connu sous le nom de Iouri Vassilievitch Kondratiouk (en ukrainien : Юрій Васильович Кондратюк, en russe : Юрий Васильевич Кондратюк), est un ingénieur et mathématicien ukrainien qui a le premier théorisé la méthode du rendez-vous en orbite lunaire, qui sera finalement adoptée par la NASA[1] pour la conception des missions Apollo.


Jeunesse

Alexandre Chargueï n’a pas 20 ans lorsqu’il rédige au lycée de Poltava, en Ukraine, un essai intitulé « La conquête des espaces interplanétaires ». Dans cet essai spéculatif sur les techniques spatiales, il y décrit en particulier la trajectoire optimale d’un vol de la Terre à la Lune. Il démontre que la solution permettant de réduire la masse de l'engin spatial à lancer depuis la Terre consiste à placer celui-ci en orbite autour de la Lune avant qu'un module s'en détache et effectue seul l'aller-retour jusqu'à la surface lunaire.

Révolution d'Octobre

En 1917, lorsque la révolution d'Octobre éclate, Chargueï est officier dans l'armée. Afin de se soustraire à l'épuration qui suit la prise de pouvoir par les bolchéviques, il tente d'abord de fuir, puis il adopte une fausse identité, se faisant appeler Iouri Kondratiouk pour dissimuler son ancienne position dans l'armée tsariste. Il renoue avec sa passion astronautique et publie, à compte d’auteur, son essai qui est publié en 1929 à 2000 exemplaires qui a un succès d'estime auprès des scientifiques. Il s'installe en Sibérie où il met bientôt à profit ses talents d'ingénieur et construit un remarquable élévateur à grains. Accusé de sabotage au début des années 1930 avec d'autres constructeurs de minoterie, Kondratiouk purge sa peine dans une charachka où il travaille sur la conception d'engins pour les mines de charbon. Lorsqu'il est libéré, il se consacre notamment à la conception d'un parc d'éoliennes. Il ne reviendra jamais à ses travaux d’astronautique, de peur que sa véritable identité ne soit découverte. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il se porte volontaire pour combattre. Il occupe le poste de commandant adjoint d'un régiment de la 120e division d'infanterie lorsqu'il est tué le .

Le programme Apollo et le rendez-vous orbital

Lorsque le président américain John Kennedy donne à la NASA le l'objectif de faire atterrir des hommes sur la Lune avant la fin de la décennie, la NASA n'a pas encore fixé son choix technique sur le déroulement de la mission lunaire. John Houbolt plaide pour le rendez-vous en orbite lunaire imaginé par Chargueï qui a de nombreux opposants à cause du risque associé à la technique du rendez-vous. Il finit par avoir gain de cause. Le lendemain du triomphe de Neil Armstrong, premier astronaute à avoir atterri sur la Lune, le responsable du programme Apollo révèle, lors d’une conférence de presse, le nom de Chargueï. C’est à grand-peine, explique-t-il, qu’un exemplaire de l’ouvrage de Kondratiouk avait pu être retrouvé…[2]

Philatélie et numismatique

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes