Affaire Michel Sydor

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Affaire Sydor
Titre Affaire Michel Sydor
Pays Drapeau de la France France
Ville Vacheresse
Date ?, et
Nombre de victimes 3 : une prostituée, son épouse et Jessica Blanc
Jugement
Statut Affaire jugée
Date du jugement ?, et

L’affaire Michel Sydor est une affaire criminelle française.

Michel Sydor est un récidiviste qui a notamment été condamné pour le meurtre d'une prostituée et celui de son épouse (1961, près de Lens), ainsi que pour le viol et le meurtre de Jessica Blanc, 7 ans (, Vacheresse en Haute-Savoie). Pendant cette affaire, il fut surnommé « le monstre ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Sydor meurt en détention à la maison centrale d'Ensisheim en 2014[1].

Affaire Michel Sydor[modifier | modifier le code]

L'affaire[modifier | modifier le code]

Le 26 juillet 1993, celui qui était surnommé « le légionnaire » (simple surnom, il n'a jamais été légionnaire) enlève, viole et assassine Jessica Blanc, 7 ans, abandonnant son corps sans vie et martyrisé près de son domicile à Neuvecelle. Michel Sydor avait enlevé la fillette lors d'une kermesse au village de Vacheresse, situé entre Evian et Morzine.

Il est condamné en 1995 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans pour le meurtre de la petite Jessica. Le détenu est alors incarcéré à la centrale d'Ensisheim.

Marginal, il avait déjà un lourd passé. Dans sa jeunesse[Quand ?], il est condamné à 5 ans de prison pour avoir tué une prostituée[Qui ?]. Plus tard, en 1964 il est condamné à la perpétuité pour le meurtre de sa femme qu'il a commis en 1961. Sa peine avait été commuée en 20 ans de réclusion[2].

Lorsqu'il avait été arrêté pour le meurtre de Jessica, c'est une femme avocate qui avait d'abord été commise d'office. Refusant ses services, Michel Sydor avait réclamé ceux du jeune Maître Rimondi qui l'avait déjà défendu sur un tout autre dossier. Contacté par téléphone, Maître Rimondi parle aujourd'hui d'un homme « d'une rudesse extrême », qui « n'arrivait pas à faire sa place dans la société ».

Ce défenseur, reconnu notamment lors de l'affaire Flactif et du drame d'Allinges, avoue que « ce dossier et cet homme l'ont marqué à vie ». « J'ai défendu le pire des criminels pour le pire des crimes », avoue-t-il, « mais il fallait une décision de justice, un verdict pour que, justement, justice soit rendue pleinement. »[réf. nécessaire]

Procédure de remise en liberté et continuité de la condamnation[modifier | modifier le code]

En 2012, le condamné tente d'obtenir une remise en liberté, plaidant une maladie cardiaque car il souffre notamment de problèmes cardiaques et d'incontinence urinaire. Mais, malgré ses 82 ans à l'époque, les experts estiment qu'il demeure dangereux et qu'il doit rester derrière les barreaux. Le tribunal d'application des peines de Colmar rejette donc la demande.

« La demande a été rejetée, le juge a suivi les conclusions des expertises médicales et psychologiques et a proposé un transfert vers un établissement carcéral adapté, ce que mon client a refusé », a expliqué Yüksel Demir, l'avocat de Michel Sydor.[réf. nécessaire]

Lors du procès, Maître Demir a déclaré : « le tribunal est allé au-delà des textes, en expliquant dans ses attendus que les habitants du village s'étaient mobilisés pour empêcher la remise en liberté de M. Sydor, alors que le maire de la commune a dit craindre un trouble à l'ordre public en cas de libération ».[réf. nécessaire]

Quant au transfert vers une prison médicalisée, il a déclaré : « c'est inacceptable pour mon client qui considère ce genre d'établissement comme un mouroir ».[réf. nécessaire]

L'avocat de la famille de la victime, Frédéric Noetinger-Berlioz, s'est au contraire félicité de la décision du tribunal : « Le Code de procédure pénale est clair : pour qu'une telle demande ait une chance d'aboutir, il faut qu'il n'y ait aucun risque de récidive, et que l'état du condamné soit incompatible avec la détention. Or, ici, aucune des deux conditions n'était remplie », a expliqué l'avocat.[réf. nécessaire]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Michel Sydor, le meurtrier de la petite Jessica est mort », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  2. « Vacheresse : le meurtrier de la petite Jessica est mort », sur ledauphine.com,

Articles de presse[modifier | modifier le code]

Documentaires télévisés[modifier | modifier le code]

  • « Un meurtrier dans le village » (premier reportage) dans « ... en Haute-Savoie » le dans Crimes sur NRJ 12.

Articles connexes[modifier | modifier le code]