Adrienne Ranc-Sakakini

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Adrienne Ranc-Sakakini
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 98 ans)
AnnotVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Adrienne Louise Paulette RancVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit
Distinctions

Adrienne Sakakini, née Adrienne Ranc le à Marseille et morte le à Annot (Alpes-de-Haute-Provence)[1], joue un rôle actif dans la résistance française à Marseille dès 1940[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Lorsque la Seconde Guerre mondiale débute, Adrienne Ranc travaille dans le service comptable d'une société de transports internationaux[réf. nécessaire]. Elle a accès aux informations concernant les exportations de matières premières en transit vers l'Allemagne nazie.

Dès août 1940, elle entre dans l'un des premiers réseaux de résistance, le Réseau F2 créé en juillet 1940 par le gouvernement polonais en exil à Londres. Elle fait partie du « secteur Marine » à Marseille, chargé de la surveillance des bateaux ennemis, des arsenaux, des chantiers maritimes et des diplomates[4].

Pendant des mois, elle fait parvenir des informations codées à la France Libre. Dénoncée en 1942, elle est incarcérée à Marseille au fort Saint-Nicolas où elle est interrogée et torturée, puis à la prison des Présentines dans le quartier de la Porte d'Aix, sur l'emplacement de laquelle est construit l'Hôtel de Région. Elle est ensuite transférée à la prison de Saint-Joseph à Lyon[5].

Libérée en 1943, elle revient à Marseille où elle rejoint le maquis et participe aux combats pour la libération de la ville en août 1944. Dans ce contexte, elle rencontre Fernand Sakakini (1917-1991), son futur mari. Ils auront quatre enfants : Josette, Francine, Évelyne, Raoul (né à Marseille le 10 octobre 1952)[6].

Elle rejoint le Rassemblement du peuple français (RPF) lors de sa création par Charles de Gaulle en 1947 et devient membre de son comité d’organisation dans les Bouches-du-Rhône[7].

Adrienne Ranc-Sakakini meurt le à Annot, dans les Alpes-de-Haute-Provence, victime d'un accident de la route. Elle est enterrée au Cimetière Saint-Pierre de Marseille.

Hommage[modifier | modifier le code]

L'avenue Adrienne-Ranc-Sakakini, tronçon de la voie de liaison inter-quartiers « U430 », dans le 10e arrondissement de Marseille, est inaugurée le [8] en présence d'élus venus lui rendre hommage, de sa fille Josette et de ses arrière-petits fils.[réf. nécessaire]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Adrienne Sakakini est récipiendaire des décorations suivantes[9] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lieux de naissance et décès trouvés dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du Ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 7 janvier 2020)
  2. « Portrait d'Adrienne Sakakini », sur Musée de la Résistance en ligne (consulté le ).
  3. « Décès d'Adrienne Sakakini », sur Mémorial Jean Moulin (consulté le ).
  4. Jean Medrala, « Le Renseignement et la Résistance polonaise en France », sur Gazet Beskid (consulté le ).
  5. « Adrienne Sakakini », sur Mémoire vive de la Résistance (consulté le ).
  6. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 2e éd., 526 p. (ISBN 2-86276-372-1, lire en ligne), p. 423
  7. Anaïs Robert, « Marseille : une avenue pour une grande figure de la Résistance », La Marseillaise,‎ (lire en ligne).
  8. Lou Kisiela, « Marseille : une avenue en hommage à la résistante Adrienne Sakakini », La Provence,‎ (lire en ligne).
  9. « Boîte de décorations d'Adrienne Sakakini », sur Musée de la Résistance en ligne (consulté le ).
  10. « Adrienne Sakakini », sur Nominations au Journal officiel de la République française (consulté le ).