Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry

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Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry
Image illustrative de l’article Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Archidiocèse de Tours
Début de la construction XIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1944)
Site web www.abbayedeboisaubry.frVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Ville Luzé
Coordonnées 47° 00′ 35″ nord, 0° 29′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
(Voir situation sur carte : Indre-et-Loire)
Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry

L’ancienne abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry est un monument historique classé datant du début du XIIe siècle situé à Bois-Aubry, en France dans la commune de Luzé, dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire[1],[2].

L'abbaye est remarquable sur trois plans :

  • historique : histoire médiévale et monachisme ;
  • artistique : architecture sacrée, architecture romane, architecture gothique ;
  • culturel : cimetière dans lequel reposent les cendres de l'acteur hollywoodien Yul Brynner.

Bref aperçu historique[modifier | modifier le code]

Située non loin de la cité de Richelieu, dans un cadre naturel, l'abbaye royale Saint-Michel-de Bois-Aubry est un riche témoin historique du passage de l'érémitisme (oratoire très ancien dédié à saint Michel, auprès duquel l'ermite Roberto se retira dans les dernières années du XIe siècle) au cénobitisme (donation par le seigneur Brice du Chillou en 1118, le prieuré d'origine fut érigé en abbaye en 1138), ainsi que de l'organisation monastique (Ordre tironien et application de la règle de saint Benoît de Nursie).

Mentionnée à plusieurs reprises par les papes Eugène III et Alexandre III, l'abbaye traversa, non sans maux, la guerre de Cent Ans et conquit ses lettres royales sous les couronnes des rois Louis XI et Charles VIII (le jubé de l'abbatiale porte leurs armes) qui participèrent à son embellissement.

Après avoir connu l'abbatiat de Charles de Ronsard en 1544 (le frère du poète), l'abbaye traversa, cette fois encore, les guerres de Religion, la Révolution française, les rapines qui s'ensuivirent et les maltraitances des temps modernes.

En 1978, les bâtiments de l'abbaye furent achetés par une communauté monastique orthodoxe qui occupa les lieux jusqu'en 2006. Cette communauté perdure encore à proximité dans les bâtiments appelés « le Moutier neuf ». Elle créa sur le domaine un cimetière dans lequel furent déposées, en 1990, les cendres du célèbre acteur Yul Brynner. Pendant cette période (1978-2006), plusieurs campagnes de travaux furent entreprises grâce à l'activité des moines orthodoxes et au prix du concours « chefs-d’œuvre en péril » de 1983 : dégagements de la nef de l'abbatiale, du jubé et de la salle capitulaire; restauration du remplage de la chapelle du transept Sud, de la voute du transept Nord ainsi que de sa toiture; réparation de la voute et d'une partie du banc de la salle capitulaire; en l'an 2000 : réparation complète du clocher et de sa flèche octogonale en pierre. (DRAC Région Centre-Val de Loire). Au cours de ces travaux un gisant du XIIe siècle a été découvert.

Depuis fin 2006, le site de l'abbaye est un site privé.

L'abbaye et l'art[modifier | modifier le code]

Sur le plan architectural, l'abbaye est un riche témoin à la fois du style roman (XIIe siècle) et du style gothique (XIVe et XVe siècles), mais aussi de leurs déclinaisons puisqu'on y retrouve des éléments marquants de style roman tardif, gothique rayonnant et gothique flamboyant.

L'abbaye, dont l'appareil est en pierre de tuffeau, est célèbre pour :

  • son haut clocher hors œuvre à la flèche de pierre (XIVe siècle) ;
  • son abbatiale et son jubé ;
  • son cloître (XIIe siècle), sa salle capitulaire (XIIe siècle) avec sa colonne romaine (IIIe siècle), et son Hostellerie des convers(XIIe et XVe siècles) ;
  • ses fortifications massives (XVe siècle) ;
  • sa salle à écho (XIIe et XVIe siècles).

Enfin, l'abbaye présente la riche décoration traditionnelle des édifices sacrés (piscines, modillons, culots, clefs de voûte, niches à dais, oculi), ainsi que certaines pièces remarquables par leur caractère exceptionnel (l'abreuvoir pour pigeons, la clef de voûte de l'Homme vert).

L'abbaye et Yul Brynner[modifier | modifier le code]

Les cendres de l'acteur Yul Brynner (Les 7 Mercenaires, Les 10 Commandements, Anna et le Roi, Taras Bulba, Les Frères Karamazof, Anastasia, Salomon et la reine de Saba, etc.) reposent dans le cimetière privé de l'abbaye.

L'abbaye aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Actuellement, le site de l'abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry, est un site privé; il est ouvert au public : des visites guidées sont organisées sous certaines conditions.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chanoine Louis-Auguste Bosseboeuf, Les Bénédictins en Touraine, l'Abbaye royale de Bois-Aubry, in La semaine religieuse de la ville et du diocèse de Tours, 1882, n° du au 9 déc.
  • Gilbert, Ch., Une Abbaye Tironienne en Touraine: Saint-Michel de Bois-Aubry au XIIe siècle, in Bulletin Monumental, Société Française d'Archéologie, T.151, I, 1993, p. 139 à 167.
  • Gilbert, Ch., L'Abbaye Saint-Michel de Bois-Aubry, in Bulletin archéologique du Comité des Travaux historiques et scientifiques, nouv. série, fasc.19 A, 1987, p. 7 à 68.
  • Marc-Olivier Gribomont, L'Abbaye Royale Saint-Michel de Bois-Aubry, in Les itinéraires Médias Touraine, Iti Medias Ed., p. 350 à 355.
  • Robert Ranjard, La Touraine Archéologique, Joseph Floch Ed., Mayenne, 1968, p. 457 à 462.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]