Élingue de retenue

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Contrôle de l'élingue (en bas à l'extrême droite) avant le lancement d'un chasseur depuis le porte-avions USS Kitty Hawk (CV-63)

Une élingue de retenue (en anglais : « holdback ») est un dispositif utilisé dans le lancement d'un aéronef depuis le pont d'envol d'un porte-avions.

Caractéristiques et fonctionnement[modifier | modifier le code]

Cette élingue sert à retenir l'avion avant l'ordre de catapultage, celui-ci étant alors en attente, raccordé au puissant train de catapultage[1]. Elle est composée de l'élingue proprement dite, qui ressemble à une grosse chaîne, et d'une éprouvette (en anglais : « tension bar », parfois aussi surnommée « carotte »), la partie cassante de l'ensemble, qui ne sert qu'une seule fois[2].

Lorsque l'avion est raccordé à la catapulte, une fois l'ordre de catapultage donné, celui-ci met « plein gaz » et la pression dans les cylindres de la catapulte commence à monter. Lorsque la tension qu'exerce l'avion (tiré par la catapulte et poussé par ses moteurs) excède la tension maximale que peut supporter l'éprouvette[2], celle-ci casse et laisse filer l'avion sur sa lancée pour décoller.

L'éprouvette est la partie fusible de l'assemblage. Reliant l'arrière de l'avion à l'élingue de retenue[2] (qui elle est reliée au pont d'envol et peut être réutilisée), sa forme est issue de longues recherches sur la résistance des matériaux, et son dimensionnement est spécifique à chaque appareil catapulté, avec sa vitesse de décollage nécessaire ainsi que sa charge en carburant et en armes[2]. La vitesse et le positionnement de la catapulte sont également ajustés en fonction de l'appareil à lancer : Par exemple, un Hawkeye ne peut pas utiliser toute la longueur de rail de catapultage disponible, sinon il se retrouve soulevé par les déflecteurs de jet du pont d'envol.

Ce système de retenue n'était employé que pour les appareils nécessitant d'être catapultés par élingues de catapultage[2], comme le Super-Étendard ou le Crusader auparavant. Depuis l'arrêt du service du Super-Étendard, les avions du Charles de Gaulle restants ne sont plus catapultés par élingue mais par une ferrure de catapultage (en anglais : « tow bar »)[2], directement reliée à la roue avant du train d'atterrissage de l'avion (voir photo). Ce système est celui qu'utilisent les Américains depuis les années 1970, et qui permet de catapulter les F/A-18 Hornet et les F-14 Tomcat. Le Rafale de la marine nationale française emploie également ce système, ce qui le rend adapté également aux porte-avions américains. Dans ce système de catapultage, il n'y a plus d'élingue de retenue à proprement parler, et seule l'éprouvette est encore présente, retenant la roue avant de l'avion avant le catapultage (en orange sur la photo).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les catapultes du porte-avions Charles de Gaulle »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Cols bleus (consulté le ).
  2. a b c d e et f « Élingues, « holdback », les éléments de catapultage », sur aeronavale-porteavions.com, Aéronavale & Porte-avions, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]